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Critique de Marti94


Je suis particulièrement sensible à la poésie de Sylvia Plath alors c'est sans hésiter que j'ai emprunté à la bibliothèque "Mary Ventura et le neuvième royaume" la première nouvelle qu'elle a écrite en 1952 quand elle était étudiante aux États-Unis.
Il faut dire aussi que j'ai été profondément émue par son unique roman "La cloche de détresse" que j'ai lu il y a peu de temps. La narratrice a remporté le prix d'écriture d'un magazine New-Yorkais, ce qui est autobiographique. Par contre, elle ne dit pas qu'ils ont refusé de publier ce texte qu'elle leur a réellement proposé. C'est assez surprenant car je trouve qu'il est d'une grande qualité, surtout écrit par une jeune fille de vingt ans.

Les parents de Mary Ventura l'accompagnent à la gare où la jeune fille doit prendre le train. Dès le début on sent sa crainte de les quitter mais ils la poussent impérativement à se séparer d'eux, cela étant dans l'ordre des choses pour eux.
Assise à côté d'une dame qui tricote, elle roule vers l'inconnu. Elle ne sait pas où elle va en dehors de l'indication sur son billet : le neuvième royaume. Liant connaissance avec sa mystérieuse voisine de siège, elle va vite comprendre qu'il n'y a pas de retour possible si elle descend au terminus.

Sylvia Plath qualifie son texte de vague conte symbolique mais c'est surtout une histoire fantastique assez sombre qui montre peut-être qu'elle est déjà ravagée par des angoisses intérieures.
On peut imaginer que son héroïne se dirige vers la mort, là où la jeune fille dépressive qu'elle est, a envie de se réfugier car quelques temps plus tard elle ratera sa première tentative de suicide.
Pour autant, même si elle n'est pas maîtresse de son destin, Mary ne se laisse pas faire ce qui en fait un personnage attachant car j'aime les femmes de caractère.


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