Nous autres, journalistes avons un ennemi héréditaire : Honoré de Balzac. Tout à sa colère contre les gazettes, l'écrivain avait trouvé la solution pour en finir avec cette engeance qui "a fait de la France entière une petite ville de province où l'on s'inquiète plus du qu'en dira-t-on que des intérêts du pays" : " Si la presse n'existait pas, il faudrait ne pas l'inventer."
Sa descendance est innombrable, cortège de ministres soucieux des intérêts des Princes, de patrons inquiets pour les cours de la Bourse ou de généraux prêts à mourir pour un secret-défense.
Il ne font guère que répéter ce que Balzac disait, le talent et la concision en moins.
Bernard Tapie ne défend certes pas les valeurs de Jean-Marie Le Pen. Mais le tapisme, lui, se bat avec certaines armes du lépénisme, celles de la réussite solitaire, du combat individuel, de l’atomisation des êtres et de la sacralisation des chefs.