La Passion du mal

Notre auteur est psychologue et expert judiciaire près la Cour de cassation notamment pour sa fin de carrière. Ce livre, c'est un bout de sa vie, comment il en est arrivé à côtoyer le psychisme des tueurs en série, et autres violeurs, et aussi quelques détails qui rendent certaines affaires au minimum sordides. Si je pensais lire davantage de psychologie, il n'en reste pas moins que ce livre se dévore tant son écriture est empreinte de respect, de situations que seuls ce type d'experts sont à même de traiter. Parce que s'il y a ces grands ténors et leurs plaidoiries, il y a la nécessité aussi de cette profession particulière. Agréablement surpris.

Jean-Luc Ployé est expert judiciaire, psychologue, il donne un avis sur l'état psychologique des victimes ou des accusés.
Son quotidien, ce sont les violences conjugales, les viols, les meurtres. Il a ainsi interrogé plusieurs prédateurs, des violeurs et / ou tueurs en série. Ici il revient sur cette expérience, les entretiens mais aussi sur sa carrière, sa vie personnelle. Il réussit à trouver un équilibre dans le récit entre son histoire et sa profession, équilibre si difficile à trouver dans la réalité pour une pratique si exigeante et prenante.
Il réussit à intégrer habilement dans le retour de son expérience professionnelle un récit également intime sur son enfance, la relation avec son père, ses enfants avec lesquels il revient sur ses erreurs. Il parle de ses faiblesses. Chose très intéressante quand on a l'homme d'un côté, le retour sur ses regrets, ses points faibles et le professionnel de l'autre, face à des victimes devant lesquelles il ne faut pas faillir ou des accusés devant lesquels il doit rester impassible.
Un récit déroutant, fluide et passionnant.

Un texte qui m'a intéressé car il parle d'un métier de la justice dont on parle peu.
Le narrateur nous parle de son métier de psychologue au service de la justice, que ce soit en rencontrant des victimes dans les commissariats lors des dépôts de plainte, ou des présumés coupables, qu'il va voir aussi dans les commissariats mais aussi dans les prisons, avant les procès. Il est aussi appelé à intervenir pour faire des comptes rendus lors des procès.
Jean Luc Ployé nous parle de sa vie professionnelle mais aussi personnelle, que ce soit sa vie quotidienne, sa vie familiale avec ses enfants. L'auteur fait un bilan de sa vie, professionnelle et personnelle. Il se questionne sur l'impact de certains comptes rendus qui ont servi à rendre des jugements. Il parle des rencontres qu'il a eu lors de sa carrière, que ce soient avec des victimes, beaucoup de violences conjugales, familiales et des présumés coupables, certains avec des remords ou pas du tout. Il parle aussi de certains échecs, erreurs face à des humains, dont il n'a pas su découvrir des mensonges. Il parle aussi très bien de la solitude ressentie face à son travail et du manque de retour de ces impressions. Impressions qu'il écrit dans des rapports ou dont il parle dans les assises. Il parle aussi de sa vie personnelle et de façon de s'isoler. de belles pages sur ces pauses dans sa voiture sur les parkings des prisons ou dans les brasseries avant d'aller témoigner dans les palais de justice ou seul devant sa page blanche avant d'écrire son rapport.
Le titre " la passion du mal" ne correspond pas trop à ce texte car je ne pense qu'il a une passion pour le mal même si les rencontres qu'il fait lui font approcher le mal humain.
En tout cas, j'ai découvert ce métier, indispensable pour la justice mais aussi son côté humain qui peut induire des erreurs.

#LaPassiondumal #NetGalleyFrance

Plus qu'un témoignage sur un expert criminologue, c'est aussi le témoignage d'un travailleur dans l'univers judiciaire et carcéral, et l'on voit qu'il n'est pas aisé de faire ce métier et qu'on n'en ressort rarement indemne ! C'est avec beaucoup de compassion qu'on lit ce livre. Je peux vous dire que, n'ayant pas pu le lire d'une traite, cela a vraiment été une lecture difficile mais passionnante, en raison des thèmes lourds qu'il traite !
Lien : https://mellecupofteabouquin..

Récit du quotidien de Jean-Luc Ployé, psychologue expert judiciaire. La narration alterne les compte-rendus d'entretiens avec victimes et criminels dont il a la charge de l'expertise et un récit plus personnel de son enfance, bègue et mal aimé, à sa vie de père absent, incapable d'aimer, égoïste et obsédé par sa vie professionnelle jusqu'à en oublier ses propres enfants bien qu'il soit capable de s 'investir auprès de ceux de sa compagne.
Un personnage très masculin et peu sympathique.
A lire lors d'un déjeuner en solitaire.

Jean-Luc Ployé est expert psychologue. Sa vie c'est l'évaluation des criminels mais aussi des victimes afin de décortiquer les mécanismes psychologiques du passage à l'acte, de la dangerosité et mais aussi l'évaluation des séquelles psychologiques pour les victimes.
Dans ce roman il nous propose une vision holistique de l'homme et du psychologue.
On ne suit pas un chemin par hasard… une analyse certainement douloureuse de son parcours personnel mais aussi professionnel.
Dans les salles de commissariat ou de palais de justice, il nous livre des histoires sordides et des personnages déviants : violeur multirécidiviste massacrant, criminel sexuel, pedophile… victimes ou familles de victimes.
Passer du temps avec la souffrance ou la psychopathologie laisse forcément des traces. Comment rentrer chez soi et être disponible pour ses proches lorsque l'on côtoie des parcours de violences impensables… du traumatisme…

J'ai vraiment apprécié ce livre pour son côté authentique. Il me parle forcément au regard de mon activité professionnelle.
L'auteur se livre sur son parcours de vie personnelle et professionnelle en décrivant habilement les impacts de l'une sur l'autre.
Il nous entraine là où l'on ne va jamais et nous décortique des passages à l'acte criminel… C'est extrêmement intéressant.
J'ai apprécié la dernière partie également qui laisse place à toute l'humanité et la dignité de familles.
Un livre à découvrir.

Jean-Luc Ployé évoque son parcours personnel, mais c'est plutôt sa vie professionnelle très particulière au sein des institutions judiciaires qui présente un réel intérêt dans ce livre. Il incarne sa profession plutôt méconnue avec force respect. On entend régulièrement les journalistes parler de l'avis des experts, mais là, on entre vraiment dans le vif du sujet, avec parfois des éléments qui font froid dans le dos et qui donnent des insomnies à l'auteur. J'avais très envie de lire ce petit essai, tout en le redoutant car je savais que le contenu serait fort et assez vertigineux dans la mesure où tout est réel. L'auteur est accompagné de Mathieu Livoreil et ensemble, ils proposent un texte bien rythmé, tendu, très ancré dans la réalité, captivant et profondément humain. L'auteur évoque délicatement l'écoute des victimes et revient sur certaines erreurs. Il n'hésite pas à dévoiler son ressenti face à des cellules familiales qui volent en éclat, mais aussi ses impressions devant des prédateurs. Sa profession l'oblige à travailler en solitaire et dans l'ombre, ce qui n'est pas toujours aisé, mais nécessaire. D'autant que son expertise, une fois devant les assises, s'avère déterminante et contribue au bon fonctionnement de la machine judiciaire. Son expérience professionnelle, partagée sur le ton de la confidence, est passionnante et son témoignage vraiment saisissant.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..

On suit la vie Jean-Luc Ployé, célèbre expert pour les institutions judiciaires.

La vie de Jean-Luc débute mal, dès le début il se confie sur son enfance, bègue, peu populaire, très en retrait, pour résumer. Ensuite des passages/exemples d'expertises apparaissent à travers ses escapades au sein de son intimité. En soit, un début prometteur, le rythme est ok.

Le livre est court, 250 pages en broché, mais après 1/3 de lecture, il se présente plutôt comme un mea culpa envers ses deux premiers enfants plutôt qu'un réel récit relatant ses fonctions.

• Il écrit un livre sur son métier mais se plaint de n'apparaitre que comme un expert auprès de la société alors qu'il est justement expert… un peu torturé le monsieur…

• Par contre il raconte qu'il n'arrive pas à dormir la nuit, le plus souvent, après les horreurs qu'il entend en prison : ces éléments sont intéressants et même pertinents, puisque le livre se présente comme une analyse de son métier mais aussi de l'expert.

Pourtant en 250 pages, on découvre ses trois grands amours : Brigitte (mère de ses enfants : Clémentine et Aymeric), Cécile (mère de sa seconde fille, Gabrielle, qu'il ne considère à vrai dire pas comme sa fille car il n'en voulait pas...) et sa dernière compagne (j'ai oublié le nom), où il vivra 20 ans avec elle avant de la quitter après que son fils à elle, est conduit sa voiture en étant alcoolisé !

Donc très peu d'intérêt pour moi, à part le rendre détestable, il raconte combien à chaque nouvelle relation il oublie ses propres enfants pour se préoccuper de ceux de sa campagne, les passages sur sa seconde fille Gabrielle sont également détestables.

Ses enfants (premier mariage) donnent leur avis, (italique dans le texte), on peut résumer leur récit par "notre père était absent car il croulait sous le travail ou sa nouvelle famille". Donc pareil, vu que le livre est finalement concentré sur sa vie personnelle, on a saisi qu'il avait délaissé ses enfants au profit de ses mariages et travaux, de là à aller faire parler les enfants, ça devient un peu dramatique et ça ne rentre plus vraiment dans l'objectif annoncé.

Brigitte, sa première épouse, mère de ses enfants, l'a quitté pour un autre homme qui l'a à son tour quitté... (pareil très peu intéressant, si ce n'est attirer notre pitié ??) ensuite on apprend qu'elle est victime de violence de la part d'un autre homme (ironie du sort ? karma ? très compliqué de situer où il veut en venir au final). Puis elle décède d'un cancer. Vraiment ce livre est chaotique.

• Les passages sur son métier sont très intéressants, c'est un métier très peu connu et d'une importance folle pour les procès d'assise. L'expert est amené à entendre des récits très violent, dur et aussi bien de la part des tueurs en série et autres criminels que des victimes.

Voilà un PETIT condensé du livre... où la vie de l'auteur est étalée en long, en large et en travers.

2/5 parce que la partie juridique de son métier est vraiment intéressante pour le coup, et la plume de Mathieu Livoreil est agréable sinon tout le reste du récit ne vaut rien, je n'ai clairement pas apprécié ce livre à cause d'un trop plein d'intimité, beaucoup d'éléments aurait pu être évité à mon avis.

Livre agréable à lire, très bien écrit (j'ignore quelle est la part d'écriture de PLOYE et de LIVOREIL et donc à qui attribuer la paternité de cette plume poétique) mais j'ai tout de même été déçue par deux éléments:
1) l'auteur se raconte, autant qu'il raconte son métier, sa passion, et ces passages, trop longs et trop nombreux, ne servent pas véritablement le propos (certes, des éléments d'autobiographie sont inévitables dans ce type de récit mais j'ai trouvé qu'ils prenaient beaucoup de place dans celui-ci...); Au final, j'ai eu davantage l'impression d'un livre "mea culpa" à l'attention de ses enfants qu'un ouvrage sur la "passion du mal"...;
2) PLOYER en dit trop ou pas assez, c'est-à-dire qu'il ne creuse pas suffisamment l'analyse de certaines rencontres, de sorte que j'ai eu un frustrant sentiment de "trop peu"....

En revanche, j'ai apprécié que l'auteur se mette à nu et fasse des confidences, de façon parfois déconcertante, sur certains aspects de son métier, de sa personnalité (l'amour de la " flatterie de l'égo", l'addiction à la position socio-juridique de l'expert pour ne citer qu'eux) car ces traits de personnalité sont très courant chez les experts et, pourtant, peu acceptent de les concéder...

En définitive, j'ai apprécié cette lecture mais elle ne m'a pas passionnée.