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Citations sur La dame de pique (23)

Tous les jeunes officiers étaient attentifs. Tomski s’arrêta pour allumer une pipe, avala une bouffée de tabac et continua de la sorte :
"Le soir même, ma grand-mère alla à Versailles au Jeu de la reine. Le duc d’Orléans tenait la banque. Ma grand-mère lui débita une petite histoire pour s’excuser de n’avoir pas encore acquitté sa dette, puis elle s’assit et se mit à ponter. Elle prit trois cartes : la première gagna ; elle doubla son enjeu sur la seconde, gagna encore, doubla sur la troisième ; bref, elle s’acquitta glorieusement.
— Pur hasard ! dit un des jeunes officiers.
— Quel conte ! s’écria Hermann.
— C’était donc des cartes préparées ? dit un troisième.
— Je ne le crois pas, répondit gravement Tomski.
— Comment ! s’écria Naroumof, tu as une grand-mère qui sait trois cartes gagnantes, et tu n’as pas encore su te les faire indiquer ?
— Ah ! c’est là le diable ! reprit Tomski.
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La comtesse prenait part à toutes les frivoles distractions de la vie mondaine, elle se traînait à toutes les fêtes, et là, fardée et parée à la mode ancienne, se tenait assise dans son coin, ornement hideux et obligatoire des salles de bal. Les invités en entrant s'approchaient d'elle avec de profonds saluts, comme on accomplirait un rite. Puis personne ne s'en occupait plus.
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– Or donc, écoutez. Mais sachez d'abord que
ma grand-mère, il y a quelque soixante ans, vint à Paris, où elle fit fureur. On la suivait en foule ; on voulait voir la Vénus moscovite, Richelieu, qui lui fit la cour, faillit se brûler la cervelle, affirme-t-elle, désespéré par ses rigueurs. En ce temps, les dames jouaient au pharaon. Un soir, à la cour, ma grand-mère, jouant contre le duc d'Orléans, perdit sur parole une somme considérable. Rentrée chez elle, tout en décollant ses mouches et en dégrafant ses paniers, ma grand-mère avoua sa dette à mon grand-père et lui enjoignit de payer. Feu mon grand-père, autant qu'il m'en souvient, lui servait d'intendant en quelque sorte. Il la craignait comme le feu ; cependant l'aveu d'une perte aussi effroyable le jeta hors de ses gonds. Il fit des comptes, remontra à ma grand-mère qu'en six mois ils avaient dépensé un demi-million ; qu'ils n'avaient point en France leurs villages de Moscou et de Saratov ; bref, il refusa de payer. Grand-mère alors le gifla, et, pour consommer la disgrâce, fit, cette nuit-là, chambre à part.
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L'économie, la tempérance, le travail, voilà mes trois cartes gagnantes !
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On jouait chez Naroumof, lieutenant aux gardes à cheval. Une longue nuit d’hiver s’était écoulée sans que personne s’en aperçût, et il était cinq heures du matin quand on servit le souper. Les gagnants se mirent à table avec grand appétit ; pour les autres, ils regardaient leurs assiettes vides. Peu à peu néanmoins, le vin de Champagne aidant, la conversation s’anima et devint générale.
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Deux idées fixes ne peuvent exister à la fois dans le monde moral, de même que dans le monde physique deux corps ne peuvent occuper à la fois la même place.
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Hermann assista malgré lui à tous les détails peu ragoûtants, d’une toilette de nuit ; enfin la comtesse demeura en peignoir et en bonnet de nuit. En ce costume plus convenable à son âge, elle était un peu moins effroyable.
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— Le jeu m’intéresse, dit Hermann, mais je ne suis pas d’humeur à risquer le nécessaire pour gagner le superflu.
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La comtesse était si vieille, que sa mort ne pouvait surprendre personne, et l’on s’était accoutumé depuis longtemps à la regarder comme déjà hors de ce monde.
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Elle qui n’avait que son cœur à lui offrir, pouvait-elle le rendre heureux ?
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