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Critique de PatriceG


Alexandre Griboïedov
Le Malheur vient de l'esprit, 1824
Comédie

Quand on parcourt en diagonale ou dans le sens japonais la bio de Griboïedov Alexandre, on voit mort, jeune, en 1829, ainsi que sa femme.., alors c'est quoi ? c'est un suicide familial, comme chez Modigliani : ben non, c'est simple, enfin simple, c'est simple dans une ambiance compliquée .. et c'est bien loin d'être en rapport avec les farces auxquelles nous invite le cher Alexandre. Il y eut une guerre russo-persanne en ces années là . Oui nous sommes sous Nicolas 1er, qui a succédé à Alexandre 1er, tout grand seigneur des arts, évidemment patriote - autres temps, autres moeurs - était tôt ou tard en guerre à l'époque. C'est Zakhar Prilepine, la coqueluche actuelle des russes , le baroudeur écrivain, qui dans son livre Officiers et poètes russes, nous parle excellemment de ça.

Le théâtre français commençait à lasser en Russie quand apparut Boris Godounof. du côté de la comédie, la pièce immanquable qui mit tout le monde d'accord fut : le Malheur vient de l'esprit de Griboïedof, juste un peu connu pour des légèretés déclamées en vers, une pépite pour le moins inattendue qui n'eut rien à envier à ce qui va suivre comme le Revizor de Gogol.

Pouchkine repéra ce coup de génie et prédit que les nombreux vers proverbiaux que contenait la pièce passeraient à la postérité.

Griboïedov était un vieux croyant de la littérature, il s'en tenait au classicisme français, et en observait strictement les règles. Les scènes du monde moscovite représentées firent mouche, mais la femme de chambre Lise ressemble plus à une soubrette à la française qu'à une servante russe.



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