Dire. Les mots que je ne dis pas sont tellement nombreux que je suis une bibliothèque de Babel à moi toute seule. Que c'est compliqué pour moi. Surtout quand il s'agit de dire ce qui ne va pas.
L'avantage du célibat, c'est que je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux. Sauf qu'à force d'avoir l'embarras du choix, je ne choisis pas. Je colmate. Je comble les vides avec des gens, facultatifs parfois.
J'ai tenté la pudeur, l'impudeur, la bombe sexuelle, la fille cool, la chieuse la connasse. Rien ne marche. J'ai tout essayé, je crois. Tout sauf ce que je suis.
Le cabinet de ma psy est le lieu où je pose mes valises, où je suis actrice de ma vie, où la destinée n'a pas sa place. Le plus difficile étant de ne pas se censurer.
Mon rire est puissant et très affirmé. Du genre que l'on écrit "Ha ha ha" et non pas "Hi hi hi".
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La liste de ce que je ne sais pas faire est infinie. Tant mieux. Jusqu'à ma mort, j'apprendrai et je grandirai. C'est sans doute une bonne nouvelle.