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Citations sur Le Grand Marin (211)

Et s'il m'effraye sur le pont, je le redoute plus encore quand il redevient cet homme blessé (.....)
L'homme-lion n'est plus que June blotti sur lui même dans un vieux pull de laine bleu informe et déteint.
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…s’en être allée si loin, si loin vers le si Grand Nord, là où on l’appelle « the Last Frontier », la dernière frontière, et l’avoir franchie, la frontière, avoir trouvé son bateau et se retrouver transportée de joie sur l’océan, à y penser le jour et la nuit, à n’en dormir presque plus sur son coin de plancher sale. Connaître des jours, des nuits, des aubes belles à en renier son passé, à y vendre son âme.
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– Mais moi, c’est le Rebel que j’attends. C’est avec ceux qui sont à bord que je veux continuer la pêche.
– La saison finie, ils partiront de toute façon.
– C’est vrai. Alors j’irai à Point Barrow.
– Qu’est-ce tu veux foutre à Point Barrow ?
– C’est le bout. Après y a plus rien. Seulement la mer polaire et la banquise. Le soleil de minuit aussi. Je voudrais bien y aller. M’asseoir au bout, tout en haut du monde. J’imagine toujours que je laisserai pendre mes jambes dans le vide… Je mangerai une glace ou du pop-corn. Je fumerai une cigarette. Je regarderai. Je saurai bien que je ne peux pas aller plus loin parce que la Terre est finie.
– Et après ?
– Après je sauterai. Ou peut-être que je redescendrai pêcher.
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Que je donne mes forces jusqu'à mourir à la vie d'avant, ou à mourir tout court, que l'usure et l'exténuement me polissent jusqu'au cristal, ne laisant que la mer en moi, sous moi, autour de moi, et l'homme-lion de chair et de sang qui tient tête à la vague, planté sur le pont, sa crinière sale que le vent secoue en même temps qu'il fait claquer les haubans, la plainte folle des mouettes qui tournoient, vrillent et plongent, tourment roque que le vent enfle puis étouffe. (p.123)
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Fais ton boulot, fais-le bien, et apprends à gueuler comme eux. Tant que tu ne sauras pas les envoyer se faire foutre tu te feras marcher dessus...
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Embarquer, c'est comme épouser le bateau le temps que tu vas bosser pour lui. (p.37)
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Son histoire est une mélopée triste, le rythme lent celui d'une complainte.
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- Mais tu m'avais dit... Et mon avion?
Le skipper riposte très vite.
- Tu crois vraiment que c'est comme ça qu'on pêche? il aboie. On fait nos huit heures et ensuite on rentre, les pieds sous la table et la télévision? Tu penses vraiment que l'on aura brûlé tout ce gasoil pour rien, qu'on va abandonner les recherches quand les lignes ne sont peut-être qu'à quelques milles d'ici... et qu'on va encore payer pour les rembourser quand on a bossé comme des bêtes? Une balade en mer, et puis bouffer autant de carburant pour rentrer à l'heure pour que monsieur ait son avion? Faudra pas embarquer la prochaine fois p'tit mec, faut rester chez toi en Californie.
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L’homme-lion arrive. Il monte à bord un matin accompagné du grand gars maigre. Il cache son visage dans une crinière sale. Le skipper est fier de son homme.– Voilà Jude, dit-il, un pêcheur de palangrier expérimenté.Un grand buveur peut-être aussi, je pense quand il passe devant moi. Le lion fatigué est plutôt timide. Il se met au travail sans un mot. Une violente quinte de toux le secoue quand il allume une cigarette. Il crache à terre. J’entrevois son visage mangé par la barbe. Un regard doré et perçant. Je fuis les yeux jaunes. Je ne ris plus avec Jesus. Je me fais toute petite. Il est à sa place ici. Pas moi.
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- Mais pourquoi on boit ?
- Parce qu'on est des cons.
- Oui mais pourquoi ?
- Tu me fatigues Lili, tu me redonnes soif...
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