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Citations sur Le Grand Marin (211)

Je ne veux pas rentrer, je ne veux pas que ça finisse. Pourtant, aux abords de la côte, l'odeur de la terre me surprend.
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La serveuse vient a moi. Elle a toujours des fards tres violents sur son visage harasse. On se sourit. Elle m'a reconnue.
- Une Rainier, s il te plait.
Elle me l'offre, et avec la bière un petit verre de schnaps que je n aime pas, que je bois d un trait avant qu' elle remette cela.
- Viens chez moi, elle dit encore, on a besoin de sortir de leur monde d hommes de temps en temps. Ils ne te feront pas de cadeau une fois qu ils t auront pris tes forces pour s'en faire des dollars, ton cul pour se faire du bien. Ce ne sont pas des tendres, crois-moi.
- Ils vont me payer un quart de part.
Elle fulmine
- Ca n'existe pas quart de part, des gros fumiers je te dis, des têtes de noeuds... Te laisse pas faire. Si t avais pas fait le boulot ils t auraient jetée aussi sec. Mefie-toi d eux. Leur fais jamais confiance. Et fais gaffe à ton cul surtout.
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Peut-être va-t-on toujours aller ainsi, jusqu'à la fin de tous les temps, sur l'océan roussi et vers le ciel ouvert, une course folle et magnifique dans le nulle part, dans le tout, coeur brûlant, les pieds glacés, escortés d'une nuée de mouettes hurlantes, un grand marin sur le pont, visage apaisé presque doux. Quelque part encore... des villes, des murs, des foules aveugles. Mais plus pour nous. Pour nous, plus rien. Avancer dans le grand désert, entre les dunes toujours mouvantes et le ciel.
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Il y a une cadence et un rythme intangibles dans le ballet obscur et silencieux, presque fluide. Car les hommes dansent sur ce pont battu par les vagues. Chacun connaît sa place et son rôle.
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Embarquer, c'est comme épouser le bateau le temps que tu vas bosser pour lui. T'as plus de vie, t'as plus rien à toi.(...)Je ne sais pas pourquoi je suis venu, il dit encore en hochant la tête, je ne sais pas ce qui fait que l'on veuille tant souffrir, pour rien au fond. Manquer de tout, de sommeil, de chaleur, d'amour aussi, il ajoute à mi-voix, jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à haïr le métier, et que malgré tout on en redemande, parce que le reste du monde vous semble fade, vous ennuie en devenir fou. Qu'on finit par ne plus pouvoir se passer de ça, de cette ivresse, de ce danger, de cette folie oui !
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- Qu'est-ce qui t'a fait venir ici ?
- Je sais pas, j'suis partie. Enfin si, je savais, bien sûr que je savais... J'étais sûre de cela au moins, que ce serait différent ici. Je me disais que ce serait propre sur l'océan.
Le Rebel a passé la rivière de Buskin et la baie des Femmes, un goéland ivre tourne dans la lumière.
- Peut-être aussi que je voulais aller me battre pour quelque chose de puissant et de beau, je continue en suivant des yeux l'oiseau. Risquer de perdre la vie mais au moins la trouver avant... Et puis je rêvais d'aller au bout du monde, trouver sa limite, là où ça s'arrête.
- Et après ?
- Après quand je suis au bout, je saute.
- Et après ?
- Après je m'envole.
- Tu t'envoles jamais, tu meurs.
- Je meurs ?
- C'est d'ailleurs ce qui peut t'arriver ici, et plus vite que tu ne crois. Ce n'est pas un pays facile.
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Niképhoros a nagé vers le large. Ce soir il y aura ses funérailles au bar. (...)
- je suis fatigué, il a dit. Je crois que je suis vraiment trop fatigué. Je m'en vais. Je rentre chez moi.
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- On ne veut pas de gens comme toi ici. On est bien entre nous. On ne veut pas de touristes qui viennent faire une expérience, se taper des mecs et raconter après qu elles ont connu l extreme. ( p 306 )
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Je pose devant moi mes belles mains de pêcheur, les paluches informes que je ne peux plus plier. Je n’aurai plus peur de personne et je bois comme un vrai pêcheur.
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« Peut-être va-t-on toujours aller ainsi, jusqu’à la fin de tous les temps, sur l’océan roussi et vers le ciel ouvert, une course folle et magnifique dans le nulle part, dans le tout, cœur brûlant, les pieds glacés, escortés d’une nuée de mouettes hurlantes, un grand marin sur le pont, visage apaisé, presque doux. Quelque part encore… des villes, des murs, des foules aveugles. Mais plus pour nous. Pour nous, plus rien. Avancer dans le grand désert, entre les dunes toujours mouvantes et le ciel. »
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