Les mots qu'on ne me dit pas

Lu en 2016. Un témoignage plein de verve, de justesse, de tendresse et de réalisme sur les relations entre une fille entendante et ses parents sourds.
L'on est touché par la plume directe et mordante de Véronique Poulain. Elle témoigne de cet échange unique entre deux mondes, deux cultures, deux langages..

un roman plein de tendresse et d'humour qui relate les difficultés des sourd-muet pour vivre dans le monde des "entendants" mais aussi les difficultés de ces derniers quand ce sont notamment vos parents qui sont sourds. On note que l'auteure ne parle pas de mal-entendants. Un roman court mais très agréable à lire qui nous fait découvrir ce milieu. Je n'ai pu m'empêcher de penser au film "la famille Bélier" que j'avais beaucoup aimé.

Une histoire très forte sur jeune fille entendante qui est née au sein d'un couple de personnes sourdes. Avec un humour décapant mais aussi beaucoup de tendresse, Véronique nous raconte ses anecdotes, ses ras le bol, ses bonheurs... Pour ceux qui ont aimé "La famille bélier" au cinéma!

Les parents, les oncles et tantes de Véronique sont sourds-muets. Elle, est entendante. A cheval entre les deux mondes, elle raconte son quotidien, ses rapports avec ses parents, la difficulté de trouver sa place dans une famille de sourds-muets…

Avis :
Truffé d'anecdotes croustillantes, drôles ou acides, ce roman autobiographique nous emmène dans le monde animé des sourds.

Pour information, le film "La Famille Bélier" est librement inspiré de ce livre.
Lien : https://delicesdelivres.go.y..

Nous plongeons ici dans l'autobiographie de l'Autrice, fille de parents non entendants. On y découvre son quotidien depuis sa plus tendre enfance. C'est bourré d'humour, j'ai tellement ris, j'ai aussi appris plusieurs choses sur la langue des signes. Ça se lit très vite, mais c'est une petite douceur qui redonne le sourire tellement il y a de dérision !

Véronique Poulain (entendante) nous raconte son quotidien avec ses deux parents sourds.

Ce livre est en fait très court et présente une compilation d'anecdotes.

Il est certain que les tabous sont levés et que cette adolescente a eu honte de ses parents. Elle les a beaucoup ridiculisés, avant de les respecter et d'en être fière. le lecteur suit en même temps l'évolution de la société qui prend conscience de l'isolement des sourds (sous-titrage des films, langue des signes ...). Son oncle Guy Bouchauveau a été le cofondateur de l'Académie de la langue des signes française (1979).

Un témoignage qui ne laissera personne indifférent.

« Les mots qu'on ne me dit pas » est le témoignage d'une fille entendante, fruit de l'amour de parents sourds, qui dit son enfance, sa vie avec de tels parents, et l'amour qu'elle leur porte et qu'elle a mis un certain temps à s'avouer, tant la situation peut être difficile à vivre, à accepter, à faire accepter. Ce sont deux mondes qui doivent apprendre à se connaître, à communiquer, et avoir des parents différents n'est pas facile quand on est jeune, que l'on cherche à s'intégrer, à avoir une vie sociale. Mais ces difficultés renforcent, forgent un caractère, et finissent par être revendiquées, car c'est une fierté de vivre dans une communauté riche de ressources humaines souvent moins développées.

Véronique Poulain, dans ce court recueil, raconte sa vie d'enfant de couples sourds.
Ses parents, qui ont dit un jour, qu'ils auraient préféré avoir une fille sourde.
Je côtoie des personnes sourdes régulièrement et j'ai retrouvé beaucoup d'éléments régulièrement évoqués par la communauté sourde dans ce livre.
Véronique nous rappelle que c'est en 1977 que la situation a commencé à évoluer en France alors qu'avant les sourds étaient parfois considérés comme handicapés mentaux.
Elle explique la langue des signes française dont les phrases ne sont pas structurées comme à l'oral (ce qui fait que si le sourd écrit un texto avec les mots placés comme en LSF (langue des signes), cela ne veut pas dire grand-chose et il faut « décoder ».
Elle expose son quotidien d'enfant entendante élevée dans une famille où beaucoup sont sourds (oncle, tante), elle nous informe sur les « bénéfices secondaires » qui permettent d'avoir des « avantages » lorsque les parents n'entendent pas (ah, mettre la musique à fond dans sa chambre sans se faire disputer !).
La communauté sourde, la langue des signes sont pratiquement un monde à part. Un sourd ne comprend pas le sens figuré (« Après la pluie le beau temps » est une expression prise au sens premier par un sourd), n'a pas le même humour (il y a des blagues « Pi sourds » (qui font rarement rire les entendants). Un sourd exprime difficilement par oral ses sentiments, (parce que c'est abstrait) mais regardez son corps, sa gestuelle, ses expressions et vous aurez tout le panel de ses émotions. La LSF est expressive, chaque élément a sa place dans ce que « dit » la personne sourde et le plus important est en premier. J'apprends cette langue depuis plus de dix ans et je la trouve belle.
Véronique Poulain entre révolte et difficile compréhension a appris à aimer ses parents et à être fière d'eux et de leur parcours.
Ce livre est une bonne approche de la situation d'une famille où les uns entendent d'autres pas. Ce n'est pas rébarbatif, ça se lit tout seul, c'est agréable.

Lien : https://wcassiopee.blogspot...

Voilà un très joli témoignage sur la vie d'une famille avec un handicap. L'auteure nous livre son vécu de "fille de sourds" et nous brosse un portrait touchant et sans tabou. Avec beaucoup d'humour et de légèreté. Cette lecture nous sensibilise, nous fait découvrir des aspects auxquels je n'avais pas pensé une seconde et nous fait réfléchir à notre rapport au corps. Facile à lire et intéressant. Peut-être ce livre devrait-il être proposé aux plus jeunes pour voir le handicap autrement et engager la discussion sur ce sujet complexe sans tomber dans le pathos. Ce que l'auteure réussit avec succès.

Autobiographique, ce petit récit nous fait aller à la rencontre de Véronique Poulain et de ses parents, tous les deux sourds.

Dans ces tous petits chapitres d'une ou deux pages maximum, l'auteur nous narre l'évolution de ses ressentis, de sa plus tendre enfance à l'âge adulte, ainsi que de petites anecdotes relatives à la vie qu'elle a vécue sous le toit de ses parents.

Pleine de tendresse, cette histoire nous en apprend un peu plus sur la surdité et le quotidien de personnes sourdes et de leurs proches. Elle nous fait également réfléchir sur tout ce qui manque encore et pourrait être mis en place pour faciliter le quotidien des personnes atteintes de surdité dans les espaces publics et ouverts au public, ainsi que, de manière plus large, sur le regard que chacun peut porter sur le handicap et sur l'altérité en général.
Lien : https://livreslune.blogspot...