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Critique de Meps


Meps
02 février 2022
Moi, les livres et les transports en commun, volume 4 (ou 3 je suis plus sûr, les habitués sauront) : humour et tramway. le tram est un bon révélateur du niveau de drôlerie que vous pouvez attribuer à un auteur. Si vous êtes incapable de retenir un rire à la lecture alors que cet impromptu risque de vous classer définitivement dans la catégorie "individu dangereux, n'approcher qu'avec la plus extrême prudence", l'auteur du livre peut être surement classé dans ceux dont l'humour est pour vous une référence. Pratchett était positionné dans cette catégorie, un test récent n'a fait que le confirmer.

L'humour de Pratchett est multiple, bourré de références culturelles (ici le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux en particulier), régulièrement lié à des situations difficiles à expliquer à celui qui ne l'a jamais lu. Quel que soit le thème abordé, ce cher Terry parvient toujours à trouver l'angle qui fait mouche. Ici, c'est l'opéra mais au delà la société du spectacle et son exploitation mercantile qui passe à la moulinette. On écorne en passant le monde de l'édition, on multiplie une fois n'est pas coutume les allusions graveleuses tout en restant dans la suggestion, on a pas peur de moquer gentiment l'obésité... mais également la beauté sans cervelle en parrallèle. Bref, on utilise tous les ressorts connus pour déclencher le rire.

Contrairement à d'habitude, les personnages des sorcières Meme et Nounou m'ont cette fois totalement séduites. Je sais que la plupart des fans de Pratchett les portent au pinacle, mais j'ai toujours eu du mal pour ma part avec le sentiment de supériorité assumé de Mémé Ciredutemps, à l'opposé de la fragilité d'un Rincevent ou des personnages du Guet. Mais ici, les sorcières se montrent plus humaines abandonnées qu'elles sont par leur plus jeune consoeur, devenue princesse. Mémé fait preuve de pitié, Nounou apparait comme la Brigitte Lahaye des sorcières avec un livre de recette qui n'apporte pas la chaleur que dans les fours... Bref, les deux sorcières m'ont plus touché et amusé que dans les précédents tomes.

A la lecture du paragraphe précédent, vous vous êtes peut-être dit "Oulà, je comprends pas grand chose à cette critique moi, qui sont tous ces gens...". Si c'est le cas, je dois me rendre à l'évidence: oui chacun des romans des Annales du Disque Monde peut se lire séparément... mais oui bien sûr lire les tomes dans l'ordre présente l'avantage non négligeable de comprendre beaucoup plus vite les blagues et d'apprécier à leur juste valeur les guest stars invitées dans ce tome 18: le bibliothécaire orang-outan, la Mort (qui est un homme, tout le monde le sait, sauf les gens ayant prononcé la phrase de début de paragraphe), deux des agents du Guet, dont le "magnifique" Detritus. On a repéré deux ou trois personnages qui avaient la carrure pour revenir plus tard, mais le plus intéressant c'est qu'on est pas sûr du tout, on ne peut qu'espérer recroiser André , un agent du Guet enfin discret ou Enrico Basilica alias Henri Loche (ou l'inverse on ne sait plus à force) le ténor forcément italien mais originaire d'Ankh Morpok. Pour ce qui est d'Agnès Crettine, à la tessiture de voix énorme et quasi magique, ne le répétez pas autour de vous mais... c'est totalement sûr qu'on la reverra...

Bon vous savez ce qu'il vous reste à faire, vous avez 17 tomes à rattraper avant de pouvoir comprendre les allusions de mes prochaines critiques du Disque Monde, hors de question que je vous attende trop longtemps, un opus par an est mon minimum vital.
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