Pourtant j'aborde gigantesques les planètes et les galaxies, je les quitte lilliputiennes, dégénérées. L'infini pourvoira-t-il à mes besoins – humblement le gîte d'un monde habitable… puisque pour le couvert mon sac de jute et son inépuisable pain de manioc y suffisent – aussi éternellement que je semble voué à exister ?
C'est de ces quelques pages qu'il me faut écrire
à présent et faire à mon tour le livre qui me
sera une maison plus intime, un corps pour
mon esprit, une existence pour ma vie.
Les gens se frôlent dans leur pléthorique solitude, personne ne parle vraiment et personne n'entend, mais on touche la terre avec les pieds, avec la bouche, et la terre est comme un grand cahier solide qui porte toutes leurs écritures et souvenirs et de chair.