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4,2

sur 734 notes
Encore un excellent policier que nous livre Pulixi ! J'y ai retrouvé avec grand plaisir les deux collègues et leur complémentarité détonnante - je veux dire explosive. L'actualité des questions sociétales posées par l'intrigue est habilement amenée . Elle prolonge l'histoire avec pertinence et lui confère une dimension intéressante.
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Après l'ile des âmes, nous retrouvons nos deux enquêtrices aux caractères bien trempés, Mara Rais et Eva Croce sur une nouvelle affaire où l'expression "avoir une dent contre quelqu'un" prend tout son sens. Piergiorgio nous démontre encore ses atouts à nous faire voyager en Sardaigne malgré les thématiques sombres abordées dans l'oeuvre : Injustice sociale, justice médiatique, poids des réseaux sociaux...

Ce livre est une pépite à la fois à travers son enquête qui nous tient en haleine tout du long, avec ses nombreux rebondissements (et ses petites doses d'humour qui permet de faire retomber la tension entre deux chapitres); mais aussi sur une histoire qui est ancrée dans la réalité et qui vous fait interroger sur le sens du mot justice.

Un bon roman policier a ajouté ou emprunté dans votre bibliothèque ;)

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Une fois le roman terminé, je me suis dit vivement la prochaine enquête de cette équipe d'inspecteurs.

Je me suis laissé prendre par les rebondissements de cette affaire. Et j'ai aimé les différents personnages avec leurs doutes, leurs caractères et leurs zones de mystère.
La trame de l'histoire est la dérive du système judiciaire italien qu'un justicier masqué veut rectifier. Cette vendetta va mettre toutes les forces policières et judiciaires du pays en alerte. Il va en orchestrant ces enlèvements recueillir l'approbation des citoyens lassés par l'état de la justice de leur pays.
J'y est vu une critique des réseaux sociaux, de la manipulation populiste et de la place des médias en recherche de sensationnel.

Le roman tient en haleine et se lit très vite. Vivement le retour de Mara, Eva et Vito.
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Outre améliorer votre glossaire personnel de délicieuses injures en sarde, sicilien ou vénitien, cet excellent thriller à le mérite de poser une question centrale. Où en est le peuple dans sa participation au rendu de la justice ?
En mettant en scène un justicier, certes sadique et sanguinaire, qui en appelle à la population pour voter les sentences, l'auteur plonge dans la vase des dessous d'une justice dont on peut trop souvent questionner la probité ou l'indépendance.
Entre corruption et solidarité de castes, il est vrai que nombre de verdicts font douter que justice soit réellement rendue au nom du peuple. En décembre 2023 une étude diligentée par Transparancy International France et la fondation Jean Jaurès révélait que 87% des français estiment que les personnes exerçant des responsabilités sont corrompues.
Même transposé en Italie ou en Sicile, le scénario est donc judicieux et d'actualité. Il pointe de surcroît le rôle des médias et des réseaux sociaux dans un système où il est facile d'orchestrer la haine et la vindicte dans de grossières mises en scène.
Depuis le pouce levé ou baissé des questeurs romains, l'adhésion du peuple est manipulée, mais le "peuple du droit n'est pas le peuple de la Loi", comme l'affirmait Schultz. Pulixi Piergiorgio reprends plus ou moins ce concept en faisant dire à l'un de ses personnages ce triste constat: " Des siècles de civilisation judiciaires balayés en trois heures..."
Personnages campés habilement et sans manichéisme, intrigue sans appels d'air, mon immersion et mon adhésion ont été immédiates, le tout étant en outre porté par une écriture d'excellente facture.
Bref, cela a été pour moi un très bon moment que les effluves de la cuisine sarde n'ont pas gâté. Et j'avoue une tendresse spéciale à Sofia, féline intrigante, dont les humeurs de tigresse rappellent qu'en amitié, l'honnêteté est souvent le maillon le plus fort...
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Un homme se fait enlever. Pas n'importe quel homme, il vient d'être relaxé dans une affaire de viol tombant sous le coup d'une prescription. Par le biais d'une vidéo lancée sur les réseaux sociaux le kidnappeur demande aux spectateurs de voter pour ou contre sa mise à mort. Il estime que la justice a failli en le libérant.
Mara Rais et Eva Croce, chargées de l'enquête, vont être épaulé par Vito Strega, criminologue réputé.
Voici une nouvelle histoire avec les deux héroïnes de Pulixi, découvertes dans "l'île des âmes", un premier thriller très réussi. On les retrouve donc avec plaisir pour cette enquête très particulière.
C'est une véritable course contre la montre qui va occuper nos héroïnes. Retrouver la victime avant que la sentence ne tombe.
Il y a une vraie dimension sociétale dans ce thriller. Pulixi met en avant à la fois le dysfonctionnement de la justice italienne mais aussi la force des réseaux sociaux où tout le monde s'imagine juge à la place des juges.
Le justicier masqué se donne le beau rôle en mettant en place un tribunal populaire. Une méthode qui ne va pas faciliter le travail de la police, mise en cause aussi par le ravisseur.
Le rythme est hyper dynamique, l'intrigue est au top et nos deux enquêtrices dans leurs rôles de chien et chat sont toujours aussi impeccables.
Encore une belle réussite.
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La première raison de lire l'illusion du mal. C'est pour retrouver les héroïnes du précédent, l'île des âmes qui a été un vrai coup de coeur.
On retrouve effectivement tout ce qui a fait le charme du précédent roman, des personnages hauts en couleur et notamment des nouveaux personnages comme Vito Strega. Des citations en sarde qui donnent un côté très pittoresque au roman et une intrigue vraiment complexe avec des enjeux forts pour les protagonistes , mais le sujet abordé au cours de l'enquête est encore plus intéressant puisqu'il s'agit de rendre la justice par soi-même, à travers le thème du lynchage médiatique tant au propre qu'au figuré mais également le thème de la corruption, des juges, Les thèmes évidemment des jugements hors de pro proportion sur les réseaux sociaux, le thème du populisme et le terme de la manipulation des foules.
Comme dans le précédent roman, on se fait manipuler par l'auteur mais pour un plus grand plaisir de lecture.

Il y a aussi quelque chose qui rappelle les meilleurs romans d'Andrea Camilleri et son Montalbano : la gouaille des personnages, la ruse des enquêteurs, avec la Sardaigne au lieu de la Sicile.
Une vraie réussite dans le genre polar noir.
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Ce roman fait froid dans le dos. Si les "bons" gagnent contre les "méchants", ce qui est bien souvent le cas, il n'en reste pas moins qu'ici on ne peut que se demander, et si ça arrivait ? Et si la vindicte populaire l'emportait sur l'ordre établi ? Si les codes de la justice disparaissaient, que la vie ne tenait qu'à un vote électronique ? Glaçant.
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Vous recevez sur votre portable un message vidéo. À l'écran, un homme masqué qui vous demande de voter sur le sort du criminel reconnu mais injustement libéré suite à des erreurs judiciaires, que l'homme tient prisonnier.

Que faites-vous ?

De la Sardaigne à Milan, deux femmes policières hautes en couleurs accompagnées d'un charismatique criminologue ne répondront pas à cette question et vont tenter le tout pour le tout pour capturer l'homme

Jouissif, addictif, diaboliquement actuel, ce polar est un vrai page-turner. le suspense est à son comble et il m'a été impossible de découvrir l'identité du criminel avant la fin.
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Gros coup de coeur pour ce polard qui sait mêler crise sociétale et intrigue. Impossible de l'oublier dans un coin ce livre qui m'a happée. Eva et Mara, les deux enquêtrices de L'ILE DES AMES sont rejointes par le très beau Vito Strega pour une course poursuite contre un arracheur de dents qui punit les coupables lorsque la justice les a acquittés, fait participer la population à leur jugement, jugement qui pourrait être leur dernier et utilise les téléphones portables pour communiquer. C'est une photographie de l'Italie dans ce qu'elle a de violent, malsain. Mais, vu l'évolution de la population mondiale, ce pourrait être n'importe quel pays. La manipulation via les réseaux sociaux, la violence quotidienne qui semble parfois ne plus avoir de limite, la vengeance, les failles de la justice et bien sûr la vindicte populaire. A côté de la noirceur humaine, la beauté des paysages sardes dont la description donne une folle envie de prendre l'avion ou le bateau pour aller s'abandonner à sa nature et ses paysages.
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Attitré comme une mouche vers l'agréable illustration en couverture et la mention « coup de coeur » de mon libraire, je me suis laissé tenter par ce « thriller psychologique » qui devait se révéler, me promettait-t-on, un « véritable page turner ».

Je n'ai pas eu besoin de beaucoup de chapitres pour m'avouer que je m'étais fait berner.

Pourtant, je me suis efforcé d'aller jusqu'au bout. D'abord parce que les critiques paraissaient unanimement positives sur cet ouvrage et son auteur, multirécompensé et loué pour son sens de la mise en scène. Ensuite pour comprendre.

Comprendre comment on pouvait autant s'enthousiasmer pour un récit qui ne cesse de devenir décevant, allant d'intrigues claquées en intrigues claquées, pour des personnages désincarnés et aux interactions artificielles, pour un propos superficiel qui était pourtant supposé être le coeur de ce policier sombre aux accents psycho-sociétaux d'envergure, et enfin, pour ce style emprunté.

Jusqu'au bout j'ai attendu le propos profond qu'on m'avait promis. Puis j'ai réalisé qu'il se limiterait à sa simple accroche, et ne dépasserait jamais le stade de la tentative de mêler complotisme, policier sans suspense et pseudo réflexions moralisantes sur l'institution judiciaire et le rôle des médias.

Le pari est louable sur le papier. L'idée d'un criminel justicier cherchant à flatter les bas-instincts des foules numériques anonymes est intéressante.

Cependant, cette tentative m'est apparue à la fois manquée et gâchée.

Manquée car selon moi, les dimensions politique, sociale et psychologique ne sont pas réellement abordées. Il y a les méchants. Il y a une justice inefficace à les punir, trop occupée à protéger l'Ordre établi. Il y a les gens qui trouvent ça dégueulasse (c'est vrai quoi, merde, la prescription, c'est vraiment un concept juridique injuste). Et il y a un gars qui veut remédier à cela en manipulant la haine. L'ouvrage semble se borner à ce constat, illustré par des dents arrachées et quelques saillies sur les médias racoleurs, mais reste dans la surface, sans proposer d'approfondissement.

Gâchée essentiellement par l'écriture, les personnages et le style.

Les personnages n'existent pas. Ce sont des descriptions stéréotypées et monolithiques à qui des fonctions sont attribuées. Par exemple, Mara Rais est la femme policière, « Quadragénaire élégante et soignée », classe dans la nippe, vulgaire dans la langue, et faut pas l'embêter. Comme si cet oxymore mâtiné d'accent sarde suffisait à nous livrer une âme. Eva Croce est la punk rêveuse aux blessures secrètes dont l'enquête est la catharsis. Et le meilleur, Vito Strega, le criminologue, un sacré bonhomme décidemment pas comme les autres. Un cliché ambulant : intelligent, taciturne, vivant seul avec son chat, écoutant du Jazz « old school » dans son loft à intérieur vintage, sirotant un bon scotch, distillant ses sages leçons de vie. On doit le sentir protecteur, et surtout, irrésistible.

Le style d'écriture est quant à lui impardonnable à ce niveau d'ambition. Pour les dialogues, par exemple, on s'interroge un moment sur leur nature ironique ou leur premier degré. le texte est bourré d'expressions toutes faites : « beau comme un dieu grec », « beau gosse de l'espace » ainsi que de vers poétiques : « ses oestrogènes faisaient des sauts périlleux à la vue de ce dos sculpté » qui coupent la lecture.

Certes, je reconnais une certaine sévérité de ma part, mais cette exigence me semble méritée face à la suffisance que l'on ressent dans le ton employé par l'auteur. Suffisant car ampoulé, voire clinquant. Par exemple dans la façon d'enchainer les phrases comme si l'on était en train de nous révéler les secrets de l'univers et de nous raconter l'âme humaine à chaque page. Ou alors quand la surenchère s'invite dans une scène sans intérêt, alourdissant un propos futile (il s'agit en l'occurrence d'une scène où l'une des protagonistes pratique le surf pour s'évader de ses pensées noires : « elle goûta cette harmonie parfaite, cet instant de poésie pure où tous les éléments naturels semblent coexister dans un équilibre absolu ». de quoi donner le mal de mer…

En définitive, ce serait mentir que de dire que ce livre m'a laissé indifférent. Il me fait me questionner sur la valeur de mes gouts face à la valeur des gouts de celles et ceux dont le métier en dépend.
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