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Citations sur L'île des âmes (96)

- Oui, je me suis laissée avoir par les apparences.
- C'est toujours elles qui nous mettent dedans.
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Elle... J'ai senti tout de suite que c'était la bonne personne, qu'il y avait la bonne alchimie. Non, ça n'a pas été compliqué. Au contraire.
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Le médecin légiste était penché au-dessus de la fille, en pleine inspection préliminaire : à travers un masque il dictait ses premières observations à un assistant qui les enregistrait en notant quelques détails sur un bloc-notes.
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Les toits bas, couverts de tuiles en pente recouvertes de mousse et de lichens, étaient obscurcis par les vapeurs émanant des cheminées. Les maisons étaient aussi mutiques que les tzie qui l'observaient en silence derrière les fenêtres, enveloppées dans leurs châles noirs et aussi inexpressives que les pierres nues des murs.
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En Sardaigne, le silence est presque une religion. L'île est composée de distances infinies et de silences ancestraux qui ont quelque chose de sacré. Tout en est imprégné : les maquis qui se découpent jusqu'à l'horizon, les champs de blé à perte de vue, les plaines recouvertes de ciste, de lentisques, de myrte et d'arbousiers qui saturent l'air de parfums enivrants; les montagnes qui se dressent timidement vers le ciel, comme par peur de le profaner. Les hauts plateaux et les pâturages où paissent les troupeaux et souffle le mistral. Partout règne un silence pénétrant.
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La soif de vérité s'alanguit avec le temps, mais pas pour ces âmes condamnées à une nuit éternelle qu'il te revient tant bien mal d'éclairer. C'est ton travail. Ou peut-être plus encore: c'est ce que tu es. Ce pour quoi il te semble être né. Ta mission. Ta condamnation. Et si tu cherches à les oublier, les esprits des victimes t'empêchent de dormir. Tu les devines au pied du lit. Ils murmurent tes fautes. Ils t'accusent d'avoir capitulé. A la longue, ils te conduisent à la folie, et tu ferais n'importe quoi pour les chasser. N'importe quoi.
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Toutes les affaires d'homicide ne sont pas identiques. Certaines te collent à la peau pour toujours. Tu les portes en toi comme des cicatrices. Au bout de quelques années, elles cessent de te faire du mal et tu n'y prêtes plus attention. Elles deviennent une partie de toi. Le tissu cicatriciel s’atténue au point que tu finis par ignorer sa présence. Mais il suffit d'un détail, d'une odeur, d'un regard ou d'un mot pour réinfecter la plaie, pour rouvrir la boîte de Pandore que tous les enquêteurs ou presque gardent en eux, laissant libre cours à des souvenirs corrosifs et à une culpabilité aussi sournoise que des parasites intestinaux. Et peu importe le nombre de kilomètres, physiques ou psychologiques, que tu pourras mettre entre toi et l'affaire, cette dernière te retrouvera toujours, tel un esprit qui ne trouve pas la paix venu te tourmenter pour obtenir justice.
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"Le mal qui n'est pas cautérisé génère un mal nouveau, dans une spirale infinie", avait dit Barrali. Eva comprit que sa partenaire avait totalement raison: elles devaient résoudre l'affaire avant que d'autres innocents n'en subissent les conséquences.
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Les nuages orageux voilaient la campagne. Mais il n'était pas encore tombé une seule goutte de ce ciel de plomb. Près d'un an s'était écoulé depuis la dernière pluie. La nature, tel un ancien dont on bouleverse la routine, devenait folle. L'eau était un élément essentiel au cycle des saisons. Sans elle, tout partait à la dérive.
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Avec les dernières pluies, le torrent avait enflé jusqu'à la crue. Eva se laissa aller à penser que certaines personnes étaient des digues. Mais pas dans une acception négative. Des digues qui, d'un regard, d'un mot ou même par leur simple présence, te permettaient de te glisser dans ton propre torrent existentiel, sans débordement, sans qu'un élan sentimental soudain te submerge d'un trop-plein de vie, de cœur, de larmes. Des digues. Pour que le courant ne perde pas de sa force. Des digues. Pour garder le regard fixé vers l'horizon de ses désirs.
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