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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman était intéressant, pas spécialement pour l'enquête en elle-même qui n'avait rien de transcendant, mais surtout pour la critique claire de la (mauvaise) gestion de la pandémie de Covid par le Parti communiste chinois.

L'auteur a toujours émis des critiques du pouvoir chinois, plus ou moins sous-entendues, dans ces romans, mais dans ce dernier c'est extrêmement flagrant. Qiu Xiaolong ne mâche pas ses mots pour nous dévoiler la dure réalité de la Chine actuelle : pays de Big Brother dans lequel vos moindres faits et gestes sont étroitement surveillés avec des caméras absolument partout mais aussi des personnes payées pour cette tâche.
L'auteur nous montre également les horreurs engendrées par cette politique drastique de zéro Covid avec toutes les "victimes collatérales" : les personnes malades ou les femmes enceintes décédées parce qu'elles n'ont pu être admises à l'hôpital faute d'avoir un QR Code négatif de moins de 24 heures (oui, nous marchons sur la tête !).

L'inspecteur Chen, bien que ne travaillant plus vraiment pour la police, se retrouve à enquêter sur trois meurtres. Comme dit ci-dessus, je n'ai pas trouvé l'enquête exceptionnelle. Nous sentons bien que ce roman n'avait pas pour but premier d'être un simple polar, mais que l'auteur voulait surtout dénoncer des faits. Et pour ce faire, il a inséré dans l'histoire des éléments du dossier Wuhan (qui est bien réel), reprenant des témoignages des horreurs vécues sous cette fameuse politique zéro Covid.

Qiu Ciaolong a été très courageux d'avoir des mots aussi directs et de s'attaquer ainsi frontalement au pouvoir chinois, même si c'est sous couvert d'écrire de la fiction.
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Un réquisitoire contre la politique Zéro Covid imposé par les dirigeants chinois, et une enquête courte à charge contre le Parti communiste.
On vient chercher l'inspecteur Chen pourtant tomber en disgrâce et mis en congé pour résoudre trois meurtres similaires commis près d'un hôpital. Ce qui lui permet, avec sa jolie assistante Jin, de se rendre compte de l'étendue du désastre lié à cette politique : on refuse aux urgences ceux qui n'ont pas passé de tests négatifs depuis 24 heures, autrement dit personne, à moins de verser une belle enveloppe rouge au médecins, synonyme de dessous de table. Il constate aussi l'évolution de la surveillance des individus grâce aux milliers de caméras, aux codes QR des téléphones qui renseignent à distance si vous êtes passés dans une rue à risque, et on utilise encore les chefs d'îlots pour aller là où les caméras ne voient pas. Bref, c'est 1984 pour de vrai.
Parallèlement, Chen reçoit en douce des nouvelles de ville de Wuhan, cadenassée. le Parti y clame sa victoire contre le virus mais y enferme les habitants d'immeubles entiers, jusqu'à les y laisser mourir. Dans cette nouvelle ère avec d'autres contraintes, le Chinois lambda est condamné à louer le Parti, qui n'hésite pas à utiliser l'ancienne gloire de Chen pour certifier la réalité qu'il a choisi de montrer.
Ce n'est pas le meilleur polar de la série, mais il est précieux par son aspect documentaire.
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