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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
5è tome du cycle de Chen Cao.

J'ai décidé de lire les enquêtes de Chen dans l'ordre car c'est tout de même assez compliqué de suivre car il y a de nombreux personnages satellites qui tournent autour de lui : ses coéquipiers, leur famille proches et divers personnages récurrents qui l'aident dans ses missions. Toutefois, la plupart des enquêtes, il me semble, sont toutes liées aux ravages de la révolution culturelle : les nantis qui se retrouvent brisés, déchus de leur maison, de leur droits et dans le pire des cas, de leur vie.

Pour une fois, j'avais deviné le motif du meurtrier vers la moitié du livre mais sans deviner son identité que l'on découvre vers la fin. Mais ce que j'aime au delà des enquêtes c'est la description des intérieurs, je suis toujours horrifiée de lire la promiscuité dans les Shanghai shikumen, les habitations communes des quartiers historiques aux cuisines partagées (comme dans la Russie actuelle d'ailleurs où chaque famille dispose de son four dans une cuisine commune).

Dans ce roman, Chen mange encore beaucoup et souvent : il est invité dans des endroits très chics qu'il ne peut pas vraiment s'offrir. Ici, j'ai envie de dire végétarien ou vegan s'abstenir de lire ce roman car de nombreuses descriptions de préparations de plats (oui il y a beaucoup de gastronomie dans les enquêtes de Chen) les feront défaillir de dégout avant la fin de la page.

Chen est vraiment l'alter égo de l'auteur : tous les deux victimes collatérales de la révolution culturelle et toujours avec un bruit de fond : la corruption ! Ce roman ne fait pas exception et le pouvoir politique lui aussi tire les ficelles mais pas de façon directe.

Je vais poursuivre la lecture des aventures de Chen et j'espère sincèrement que l'auteur lui réserve un peu de bon temps car c'est globalement un homme très stressé et épuisé qui cherche une compagne c'est évident !

Un petit bémol dans ce roman car vraiment il saute aux yeux et c'est assez gênant parce que par trois fois, oui, trois fois, l'auteur nous parle du met qui consiste à manger le cerveau d'un singe vivant, franchement là c'est abusé et pour moi, c'est un manque de relecture.

Lien : https://lecturesencontrepoin..
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Shanghai, dans les années 90. L'inspecteur Chen cherche à avancer sa carrière en suivant un cours de littérature. Mais un meurtre étrange survient dans la ville, très vite suivi d'un deuxième, ce qui fait qu'un tueur en série se cache quelque part. Bien que préoccupé par sa dissertation, Chen est consulté pour cette affaire, ainsi que pour chercher des infos sur un avocat en plein procès pour corruption. Étrangement, les trois évènements vont se recouper...

Voici un livre trouvé sur la plage, il y a de cela déjà 7 ans, je que vais laisser au premier venu sur une nouvelle plage. Je crois que je ne l'aurais pas pris à l'époque si je n'avais pas trouvé amusant le fait qu'un livre en français se cache parmi une sélection de livres abandonnés majoritairement en anglais et espagnol. Car les polars et moi, c'est souvent une combinaison risquée.
Malgré tout, ce livre, que son premier propriétaire avait déjà eu gratuitement grâce à une promo "offert par votre libraire", constitue réellement une bonne lecture de plage qui fait passer le temps et ne demande pas trop d'efforts neuronaux. Ce tome est le cinquième d'une série composée déjà à ce jour de 13 titres (le dernier a un titre de ouf : 'Love and Murder in the Time of Covid'...), ce qui fait que le lecteur est probablement censé en savoir déjà quelque peu sur le personnage principal Chen Cao et ses acolytes de travail. Pourtant, ne pas avoir lu les tomes précédents n'est en aucun cas un problème, on n'a pas besoin d'eux pour comprendre l'intrigue développée dans celui-ci.
L'intrigue, en l'occurrence, se révèle intéressante mais le récit est parsemé de proverbes chinois complètement décalés pour un Occidental lambda, ainsi que de citations de Confucius et autres sages des temps anciens qui font vraiment trop à la longue. Sans doute un lecteur habitué du style ne trouverait pas ça gênant. En outre, l'enchaînement de certaines actions des personnages frise souvent l'ellipse ou la convenance narrative. On sent bien là le polar écrit un peu à la va-vite sans forcément rentrer trop dans les détails (faut dire que le rythme de publication de l'auteur est d'un livre tous les 1, 2 ou 3 ans). L'exemple le plus choquant est quand l'une des policières sur l'affaire devient une victime du tueur en série et que peu d'émotions transparaît après ce qui devrait être un coup de grâce, même si Chen jure "vengeance".
La résolution de l'énigme du meurtrier se fait quant à elle en douceur et de manière relativement convaincante pour le niveau, mais la scène quasi finale entre le meurtrier et Chen au restaurant qui négocient à mots couverts sa reddition le lendemain et après moult allusions a de quoi faire halluciner !
Malgré tout ça, on apprécie tous les détails de la vie en Chine. Surtout l'aspect politique, avec le Parti au pouvoir, corrompu et hypocrite, qui manipule la bouche, le corps et les cerveaux de sa population (et ailleurs tant qu'à faire), ou encore son implication dans la Presse, le système juridique et l'avancement de policiers loyaux. de nombreux aspects historiques et culturels sont abordés, parfois avec respect et nostalgie (Qiu a quitté son pays à 35 ans pour les Etats-Unis pour ses études et y est resté en voyant ce qui se passait à Tiananmen), parfois de manière critique et dénonciatrice. Bizarre que la critique chinoise dénigre la présentation de la Chine de l'auteur, non ? Désinformation, quand tu nous tiens... Bref. On regrettera certaines notes manquantes de la part de la traductrice (décédée cette année) qui auraient pu notamment expliquer ce qu'est une "famille noire". Wikipédia reste souvent un ami incontournable dans les cas de références historiques, culturelles et linguistiques à déchiffrer et découvrir.
Pour finir, l'on pourrait dire que ce n'est en rien le roman du siècle, qu'il cumule certains défauts du genre polar et qu'un lecteur inhabitué à la culture chinoise pourra parfois se sentir hors du coup, mais qu'on peut sans problème se le farcir en quelques jours au son des vagues des vacances. Parfois, ça suffit.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Malgré un début de lecture un peu compliqué, j'ai vraiment aimé ce thriller.
On y découvre le portrait sans concession de la société Chinoise actuelle.
Le personnage de l'inspecteur Chen incarne à merveille le paradoxe de cette société paradoxale ou la politique l'emporte sur tout, sur la compétence, sur l'humain et sur les idées.
Comment concilié un millénaire de culture avec la révolution culturel?
D'ailleurs les rouages du communisme et les stigmates de la révolution culturelles prédominent ces pages.
Un petit bémol en revanche pour l'enquête qui n'a rien d'originale.
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C'est l'histoire de jeunes femmes en Qipao dont on retrouve le cadavre dans des lieux assez fréquentés de Shanghaï.
Une nouvelle enquête pour l'inspecteur Chen.

Je ne lis pas très souvent des auteurs chinois et j'avoue mon ignorance sur ce sujet. Ce que je sais par contre c'est que ce genre de lecture n'est pas forcément évident pour moi.
L'écriture ici est extrêmement froide et le contexte culturel parfois difficile à appréhender. Il s'agit ici de la cinquième enquête de l'inspecteur Chen et il semblerait qu'il soit dans une phase de réflexion après avoir repris des études de psychologie et philosophie pour se perfectionner dans son métier d'enquêteur.
J'ai malheureusement trouvé certains passages très laborieux surtout quand notre héros fait ses recherches ( il doit rendre une dissertation ). L'enquête semble, dans ces moments-là, être mise de côté.
Ce n'est que quand notre inspecteur commence à remonter le fil de l'enquête et à approcher le tueur que j'ai vraiment pris plaisir à lire et à découvrir les coulisses de cette extraordinaire affaire.
Tout est saupoudré de poésie et de belles images mais ça a été vraiment trop compliqué pour moi de me plonger dans l'intrigue.
Je ne pense pas avoir commencé avec le bon livre de cet auteur et suis certainement passée à côté de beaucoup de choses. Je retenterai l'aventure et suis sûre d'y trouver mon bonheur.
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Un tueur en série dans la Chine moderne.

L'inspecteur est attachant. L'écriture est fluide, sans lyrisme ni poésie mais efficace et coulante.

L'histoire est bien construite. Elle tient la route, en tout cas autant que toutes celles qui expliquent comment cela peut se passer dans la tête d'un tueur en série (car n'en étant pas un moi-même, j'ai souvent bien du mal à me convaincre du bien-fondé des explications données à ce genre de comportement).

Pour qui est sinophile, ce livre permet de toucher de près l'intimité de la vie en Chine, avec ses codes, ses non-dits, ses Révolutions culturelles, ses crevettes d'apéritif en train de nager dans l'alcool ou ses tortues encore vivantes tournant dans la casserole bouillante (des scènes pires que celles du tueur en série !).

Malgré cela, j'ai eu du mal à accrocher. Trop complexe. Trop de longues explications, trop de digressions culturelles ou d'extraits de poèmes, de citations confucéennes ou de proverbes locaux. Pas inintéressant en soi, mais au bout d'un moment, j'avais besoin d'avancer. Accessoirement, je me suis aussi parfois perdu dans tous les noms des personnages… mais peut-être les Chinois confondent-ils aussi de leur côté Dupont et Dupond quand ils lisent Tintin…

Bref, malgré ses qualités, ce n'est pas un livre qui me donne envie de lire ses petits frères.
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Un roman semi-policier, semi-découverte de Shanghai. Ca dépayse et c'est positif, l'auteur donne des belles descriptions, qui cassent parfois le rythme selon moi. C'est assez étrange car l'inspecteur principal, notre héros, ne participe pas à l'enquête sur une bonne partie du livre, j'ai mis du temps à rentrer dans le roman et à me demander s'il ne valait pas mieux zapper ces passages qui ne mènent nulle part. Quand il est dedans l'intrigue en devient intéressante mais sans exceller, je suis resté sur ma faim.
Le livre fait parti d'une série, peut-être que l'inspecteur Chen avait une bonne raison de glandouiller autant, il peut se lire indépendamment, l'écriture n'est pas mauvaise, je ne lui trouve pas non plus de gros point positif.
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L'inspecteur principal Chen éprouve un certain vague à l'âme, la quarantaine approchant. Est-il fait pour rester policier toute sa vie ? N'est-ce pas le moment de reprendre ses études de littérature et d'envisager un changement de situation ? Ayant sollicité un congé de sa hiérarchie, il se consacre à l'étude des oeuvres classiques. Quand le corps d'une jeune femme vêtue d'un qipao rouge – la longue robe fendue sur les côtés – est retrouvé devant l'école de musique de Shanghai, c'est à l'inspecteur Yu qu'est dévolue l'enquête, épaulé par son homologue des Homicides Liao. Bientôt, la liste des victimes s'allonge avec un nouveau meurtre chaque jeudi soir, suivant la même mise en scène macabre.
Qiu Xiaolong sacrifie ici à l'exercice obligé du meurtrier en série, personnage incontournable du polar américain. Il le fait d'une manière très décalée et amusée en montrant que ce type de perversion criminelle ne revêt aucune signification particulière dans une société où la psychologie et la psychanalyse ont été tenues à l'écart par la doxa marxiste. Les crépusculaires Black Coal de Diao Yi'nan (2014) et Une pluie sans fin de Dong Yue (2017) n'ont pas encore été portés à l'écran, montrant l'habileté des réalisateurs chinois à se saisir de ce genre à part entière.
L'enquête piétine pendant une bonne moitié du livre, Chen Cao plus enclin à mener ses recherches littéraires et soigner son burn-out qu'à aider ses collègues. Vous auriez bien une piste à lui suggérer, mais lui ne semble pas s'y intéresser. Lorsque l'énigme commence enfin à se corser, elle devient tout à fait intéressante. Elle a pour fond l'une des périodes les plus sombres du régime maoïste, la Révolution culturelle prolétarienne qui causa la mort de plusieurs millions de personnes entre 1966 et 1968, plongeant le pays dans le chaos semé par les Gardes rouges.
Les romans de Qiu sont empreints de nostalgie. Non pas pour un régime dont ses parents et lui-même ont eu à pâtir, mais pour une Chine dont les repères s'effacent avec brutalité. La ferveur patriotique disparaît au profit du lucre, la corruption flamboie comme jamais et les Messieurs-Gros-Sous tiennent le haut du pavé à Shanghai. Les petites gens encore entassées dans les appartements collectifs en sont chassés impitoyablement par les promoteurs-spéculateurs et les personnes âgées vivotent entre misère et précarité pendant que les plus jeunes succombent aux sirènes du divertissement et de la prostitution.
Que reste-t-il pour les âmes perdues dans ce grand chambardement ? La culture classique et confucéenne, comme un marqueur de droiture. L'écrivain brouille adroitement les cartes, si son inspecteur est l'intégrité même, il n'hésite pas à faire appel à son puissant ami et homme d'affaires Lu, le Chinois d'outre-mer, ou encore à la belle Nuage Blanc dont les talents prennent souvent une tournure sulfureuse. Finalement, on lit peut-être les aventures de l'inspecteur principal Chen davantage pour les digressions de son auteur que pour la précision de ses enquêtes.
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Avec de soie et de sang j'ai été transporté en Chine et plus exactement dans la région de Shanghai où un tueur en série sévit. D'après le récit c'est un fait plutôt rare par là-bas ce qui explique peut-être la réaction de l'inspecteur Chen. Pour ma part elle m'a plutôt dérangé et j'ai aussi été prise d'incompréhension lorsque Chen décide de voyager pendant quelques jours loin des meurtres afin de se ressourcer. Cela m'a paru complètement aberrant. Il y a un deuxième point concernant les Chen qui m'a dérangé lors de ma lecture. Ce dernier suivant des cours universitaire (de littérature me semble-t-il) en parallèle de son métier, ses études sont beaucoup abordées dans la première partie du récit. Je n'en n'ai pas vu l'intérêt et cela m'a paru ajouter des longueurs au roman. D'une manière générale je ne me suis attachée à aucun personnage lors de ma lecture. Je pense donc que de soie et de sang ne me restera pas et en mémoire.
Pour finir ma chronique sur une note plus positive tout de même, j'ai apprécié apprendre des us et et coutumes des Chinois ainsi qu'un pan de leur histoire via la révolte culturelle par exemple.
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L'inspecteur Chen est un lettré , un gastronome et un homme tourmenté. Il doit résoudre une mystérieuse série de meurtres ritualisés : des femmes vêtues d'une robe traditionnelle de soie rouge , les corps sont déposés partiellement dénudés dans des endroits public. Enquête classique dans un Chine rongée par la corruption et les séquelles de la Révolution culturelle . Original , des traits d'humour, mais un peu trop psychanalytique à mon goût.

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Parmi mon choix de polars pour se dépayser et pour voyager que j'ai achetés cet été, j'ai choisi de soie et de Sang de Xialong Qiu. Nous entrons là dans la Chine contemporaine, avec des téléphones portables et des ordinateurs, mais c'est aussi celle d'après Mao, celle où l'on s'appelle encore "camarade", celle où la censure est toujours aussi forte, celle où le poids des traditions et des corruptions n'ont pas encore disparu, celle où la culture occidentale n'a pas encore totalement percée le bouclier massif qui entoure la Chine telle une Cité Interdite.

D'ailleurs, ce qui est frappant à la lecture de ce polar peu orthodoxe, c'est qu'il m'a fallu quelques temps pour me dire "non cette histoire n'a pas lieu dans les années 50-60", elle a bien lieu de nos jours. le décalage est tel et l'on parvient même à ressentir cette différence culturelle chez les personnages, dans leur comportement, dans leur manière d'aborder les situations du quotidien et l'enquête policière.

Ce que j'ai beaucoup apprécié sinon, c'est l'érudition et le sérieux de l'inspecteur Chen, qui pour fuir la pression et la peur de l'échec, s'engouffre dans la recherche et reprend des études universitaires afin d'entamer une thèse (dissertation en anglais) sur le roman chinois (et plus particulièrement les histoires d'amour). A travers ses recherches, il regagne peu à peu confiance en son propre travail et en l'humanité. Les cadavres qui pleuvent autour de lui ne sont plus de simples morceaux de chairs dénaturés.

La façon qu'il a de comprendre l'histoire, la littérature, la science, la psychologie, c'est terriblement fascinant et je me suis laissée plonger dans cette Chine si étrange, si lointaine, mais si enrichissante. Je me suis précipitée sur un autre épisode de l'inspecteur Chen et je vous en dirai plus bientôt !
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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