INGÉNIEUR, s. m. On distingue deux classes d'ingénieurs ; il y a les ingénieurs militaires et les ingénieurs civils : ce qui les distingue, c'est la différence des travaux de construction auxquels ils s'appliquent.
L'ingénieur militaire est un homme qui doit être parfaitement instruit de tout, ce qui regarde la construction et l'entretien des fortifications, des édifices militaires nécessaires dans les places de guerre, et doit par conséquent connaître à fond tout ce qui concerne l'attaque et la défense des places.
Relativement à la marine, l'ingénieur militaire est tenu d'être versé dans tout ce qui a rapport à la construction des vaisseaux, des ponts, des jetées, des
môles et autres édifices de ce genre.
L'ingénieur civil, et qui appartient à ce qu'on appelle l'établissement des Ponts-et-Chaussées, est un homme ayant fait des études de construction qui s'appliquent à la bâtisse des ponts, des murs de quai, des turcies et levées, et à la formation des routes ou des grands chemins publics.
IMPRESSION , s. f. C'est, dans la peinture de bâtiment, une couche , un enduit de couleur posé à plat, soit sur toile, soit sur toute autre matière, et dont l'objet est de préparer la surface ainsi enduite à recevoir les couleurs propres à ce que le peintre doit représenter ou exécuter.
On donne toujours une impression, c'est-à-dire une première préparation de couleur , soit à l'huile, soit à la cire, aux bois dont se forment les lambris et les panneaux de menuiserie dans les appartements, et souvent encore au revers des boiseries, pour les préserver de l'humidité.
Il est peu de matières auxquelles on ne donne ainsi une impression quelconque. Les bois de charpente exposés à l'air ou à l'action de l'humidité dans les ponts, les barres de fer, les travaux de tôle, les ouvrages en fer-blanc, reçoivent des impressions contre l'humidité, qui tantôt fait jouer et voiler les bois, tantôt oxide les métaux ou les consume par la rouille.