AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bdelhausse


J'apprécie Elisabeth Quin en tant que journaliste. D'ailleurs, lorsque je la regardais sur Arte, j'ignorais son nom et je l'appréciais. J'ai été étonné d'apprendre qu'elle écrivait. Ironie suprême, j'ai été séduit par l'apparence et ce petit sourire inaltérable d'abord, puis par ses qualités de journalisme, ce sens de la répartie, cette érudition...

Dans ce roman très personnel, où elisabeth Quin se met en scène, on a moins le sens de la répartie, mais beaucoup plus l'érudition. Elisabeth Quin se raconte. Elle raconte son long et douloureux parcours pour recouvrer la vue, se débarrasser de ses glaucomes. entre désespoir et cynisme, entre joies et douches froides...

La lecture est rendue complexe pour deux raisons. D'une part, on suit les réflexions de l'auteure. Suivre les enchaînements d'idées, les coq-à-l'âne, les digressions... rien de simple, clairement. D'autre part, c'est hyper intellectualisé. Rationalisé à l'extrême. Les enchaînements sont râpeux, abrupts. On a énormément de mal à plonger, à s'identifier. Une personne atteinte d'un double glaucome va nous sortir John Muir, Monet, etc. du placard pour se "rassurer". Et c'est bien de cela qu'il est question, à mon avis: catharsis.

Elisabeth Quin souffre et elle se sert de cette érudition comme bouclier. Comme défense.

Au-delà du vécu, indéniablement puissant, j'ai eu beaucoup de mal avec le discours décousu. C'est léché. D'une finesse incomparable. D'une érudition magistrale. Mais les émotions ont disparu. Et c'est bien dommage.

Parfois, écrire sur un sujet qui nous touche de très (trop?) près, cela ne nous mène pas à un résultat cohérent, satisfaisant. Cela me semble (partiellement) le cas ici.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}