La vie suit son cours dans un petit village français. Deux hommes viennent de conclure une affaire. L'un est ravi d'avoir trouvé un acheteur pour sa vieille Lada… l'autre se réjouit de sa nouvelle acquisition. Pour fêter ça, le vendeur – patron du bar du village – invite son acolyte à boire un verre.
Dans l'estaminet, les conversations vont bon train entre l'enterrement d'une connaissance et le passage de Dédé, l'idiot du village, qui vient remplir la grille de Loto pour son frère qui est à l'hôpital. Mais les langues se délient et sont pleines de venin.
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Un temps de Toussaint » est une courte nouvelle de 20 pages. Publiée pour la première fois en 1999, elle a été rééditée l'année dernière par Futuropolis. D'une simplicité déroutante, l'intrigue ne fait pas du tout dans le sensationnel en revanche, le dénouement abrupt ne manque pas surprendre le lecteur.
L'univers n'est pas convivial, le ton est plein d'animosité et de rancoeur. Très vite, le lecteur opte pour la solution de repli et se réfugie dans un rôle d'observateur passif. On assiste donc de façon méfiante à une scène banale, on voit la routine de gens anodins aux mines patibulaires. le patron du bar et sa femme ne ratent aucune occasion de se disputer ; entre eux, c'est la guerre des reproches. le croque-mort (l'acheteur de la Lada) est un homme cupide et, cerise sur le gâteau, un éternel aigri. Quant au benêt, c'est le seul qui semble faire preuve d'un peu d'humanité mais ses ratiches biscornues et son regard globuleux nous invitent à rester sur nos gardes. Dans cette histoire,
Angelo Zamparutti met en scène des personnages qui n'ont rien à partager. Rien ne les réunit, ils meublent le temps en parlant de futilités.
Tous ces protagonistes sont antipathiques à souhait. La lecture s'annonce difficile. Pour relativiser, on se dit que les vingt pages seront vite lues… et on compte largement sur le talent des auteurs pour nous faire changer d'opinion. Méconnaissant totalement le travail d'
Angelo Zamparutti (scénariste), je me représente davantage ce dont est capable
Pascal Rabaté («
Les Petits Ruisseaux« , «
Un Ver dans le Fruit« , «
le Petit Rien tout neuf avec un ventre jaune« …) et il suffit parfois d'attendre un peu pour que ses univers nous saisissent. Attendre… mais lorsqu'il n'y a que 20 pages…
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