Il tape du pied, se roule par terre et hurle:
Aime-moi comme je voudrais que tu m'aimes. Mais ce n est pas possible de demander de L Amour. L Amour se donne de façon instinctive, l'amour se mdonne comme on ressent.
L Amour, quand il est est reel, parvient à tout faire changer, tout faire évoluer, tout faire transcender. Ce n est pas pour rien qu'on est prêt à décrocher la lune ou à déplacer des montagnes.
(...)
Je ne peux en vouloir qu à moi-même. Je ne peux guérir les mots des autres.
Il faut que je soigne mon âme blessée .
Je n ai pas fait assez d'études pour vivre en couple.
Alex s’approche de moi, il m’embrasse. Il me prend dans ses bras. Il me dit « tu me connais, jamais je ne me servirai de quoi que ce soit contre toi ». Lorsqu’il ne m’aimera plus, lorsqu’il me détestera, il déversera son fiel et il se servira de mes secrets pour m’anéantir. C’est toujours comme ça. L’Homme est gentil, avenant, il écoute et lorsque les choses ne vont pas dans son sens, il détruit. L’Homme est un destructeur. Je n’ai pas envie de trop m’étaler, j’ai besoin de silence. Alors je l’embrasse, alors je lui dis « je t’aime ».
Nous avons encore discuté puis, enfin, nous avons baisé. Tout devrait se régler sur l’oreiller, tels des bonobos en puissance, tous les maux s’effacent avec le sexe. Il me baise animal, il me baise sauvage. Son corps dans mon corps. Je pense à l’étrangeté. Je pense à l’étrangeté de son sexe dur comme un bâton qui transperce l’intérieur de ma cavité vaginale, molle comme du caramel mou, humide, douce comme du velours. Son sexe mouillé d’excitation pénètre mon ventre douloureux.
Deux sexes, les fluides se mélangent. L’amour coule des parties intimes.
Étrangeté de l’acte charnel. Les râles, les cris de jouissance. Le plaisir est donné par une petite partie du corps qu’on cache continuellement.
Personne ne peut contrôler les sentiments.
On ne vit l'amour qu'une fois, le reste n'est que répétition.
L'amour, c'est prendre le risque de se perdre pour que l'autre puisse se retrouver. J'ai peur de ça, j'ai peur de ce que je ressens là, à cet instant, à côté de cet homme qui hier encore était inexistant.
Celle que je garde comme on garde la roue de secours crevée dans son coffre, en se disant, demain je la remplacerais
Je connais les cachoteries, la tromperie ; je joue sur deux tableaux, je jongle sur deux corps, deux cœurs, deux Âmes
Je suis le lapin blanc, le lapin que j'ai du mal à rattraper. J'ai grandi trop vite. J'ai envie de pleurer, mais n'y parviens pas. Je suis une adulte. Je suis écrasée par le poids de mes expériences passées.
Alex a raison, nous ne ressemblons pas aux gens "normaux". Nous venons d'un autre monde, je crois que c'est pour ça que parfois nous ne nous comprenons pas. Il faut qu'il vienne dans mon monde puis-qu’apparemment j'ai du mal à entrer dans le sien.
Il se lève, il piétine, il fait de grands mouvements avec ses bras, il déballe un flot de paroles en hurlant. Je n'entends pas ses critiques, ni ses jugements, ni ses insultes ; j'observe sa bouche qui se déforme, ses bras qui font des mouvements. Danse de la haine. Danse de la colère.