Voici donc la suite de outrage avec les péripéties de Rose, borderline. J'ai adoré que ce soit l'histoire ou le style d'écriture.
le lecteur se retrouve le temps d'une lecture, dans la peau de Rose. J'ai été plus d'une fois révolté. Ce que je trouve curieux et qui m'a fait sourire de temps à autre, c'est d'éprouver tellement d'empathie pour elle au point d'être révolté en tant que lecteur face à l'adversité. Tout haut, je me disais « mais non il ne peut pas faire cela », « pourquoi mais pourquoi, c'est tellement injuste ». Il est très rare que je plonge totalement dans une histoire.
D'un point de vu psychologique/psychiatrique, le portrait que l'auteur nous livre de Rose, est très bien dressé. On y trouve une grande précision dans la souffrance de Rose, ambivalente, dépendante affective et à l'alcool, automutilation, émotions fortes et changeantes, trouble dissociatif...et bien d'autre encore.
Je l'avais déjà pointé du doigt avec « Outrage », le style de l'auteur est brut, fort, il n'y a pas de chichi, elle va droit au but. J'y retrouve un petit côté presque poétique qui me rappel le style de l'écrivain James Osmont (infirmier psy).
Bref, un coup de coeur pour le personnage de Rose, je ne peut que conseiller les écrits de l'auteur, emprunt d'un style fort et bien personnel.
Ce roman est le dernier tome de la trilogie de Rose. Il fait suite à Outrage et Décousue. Dans cet opus, nous avons enfin toutes les réponses à nos questions concernant cette héroïne tellement attachante et bouleversante jusque dans ses imperfections et sa névrose. Maryssa Rachel, dans un langage cru et réaliste nous brosse le portrait psychologique d'une femme borderline, nymphomane et érotomane qui échoue en hôpital psychiatrique. Il est préférable d'avoir lu les deux autres livres pour bien comprendre le cheminement du personnage. La "survie" en HP est particulièrement bien relatée. Attention, cet ouvrage est dur et certains aspects peuvent déranger ou chambouler, surtout les âmes sensibles. J'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Rose et je suis passé par de nombreuses émotions en lisant ce remarquable roman. La personnalité dissociative du personnage est fort bien décrite. L'on sent bien que l'auteure maîtrise son sujet, notamment sur les aspects médicaux. A mon avis, ce dernier tome justifie les excès des deux précédents. Il a ma préférence, surtout pour sa psychologie.
J'ai adoré cette lecture.
Maryssa Rachel dont je suis le travail sur les réseaux sociaux est une voix à part et singulière dans la littérature française. Cette auteure atypique et inclassable mérite votre attention.
Il y a les livres et il y a les Livres, vous savez, ceux qui resteront gravés dans votre mémoire et dont vous ne sortirez pas indemne.
"Etat limite, ground zéro" de Maryssa Rachel chez 5 Sens Editions est une oeuvre à lire absolument. Une écriture simple mais percutante, des personnages tourmentés mais sacrement attachant. Une description si réaliste des tourments de la vie, des blessures de l'âme que vous vous projetez dans ce livre comme si vous étiez dans la vie réelle.
Si vous ne devez lire qu'un livre cet été, ça sera celui-là! Merci Seve Clement Gilberti de m'avoir fait découvrir cette auteure.
J'ai fini ce bouquin en écoutant "Down with the sickness" de Disturbed, peut-être un signe ;)
C'est con de se penser libre en fonction d'une situation amoureuse. Comme si, une fois en couple, on était enchaînés à l'autre ; enfermés dans une prison dorée, contrôlés par un pseudo-mentor aux mille promesses qui ne seront jamais tenues.
L’hôpital psy ressemble à une première année en maternelle. Les infirmiers sont les ATSEM qui grondent, donnent à manger, changent les pantalons imbibés de pisse en cas d'oubli. Les psy, eux, sont les enseignants qui instruisent, qui contrôlent, punissent ou récompensent sur un carnet de notes rempli d'informations. « Ne prends pas ses cachets », « trop dissipé », « pas taper sinon piqûre », « ne pas crier utérus.
Elle faisait la mère aimante devant le personnel hospitalier, elle était tout sourire, et lorsqu'on était dans la chambre, elle me tenait fermement le bras, elle me disait « regarde, regarde ton père, toi aussi bientôt tu seras comme lui.. »
Je fuis la solitude comme je fuis la foule qui m'oppresse. Les autres m'étouffent et l'isolement me pèse.
- Le destin c'est de la merde, que je chuchote. Elle me dit, « quoi ? » Je n'ai pas entendu ? J'ai entendu que « merde » tu deviens vulgaire en plus eh bien dis donc, en fait t'as bien fait de me plaquer.
Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?