Marthe ! Ma jalousie la suivant jusque dans la tombe, je souhaitais qu’il n’y eût rien, après la mort. Ainsi est-il insupportable que la personne que nous aimons se trouve en nombreuse compagnie dans une fête où nous ne sommes pas. Mon cœur était à l’âge où l’on ne pense pas encore à l’avenir. Oui, c’est bien le néant que je désirais pour Marthe, plutôt qu’un monde nouveau, où la rejoindre un jour.
Mes transes me faisaient prendre notre amour pour un amour exceptionnel. Nous croyons être les premiers à ressentir certains troubles, ne sachant pas que l’amour est comme la poésie, et que tous les amants, même les plus médiocres, s’imaginent qu’ils innovent.
Que ceux déjà qui m’en veulent se représentent ce que fut la
guerre pour tant de très jeunes garçons : quatre ans de grandes vacances.
Le bal du comte d'Orgel
Hortense ! Dit-il à Mahaut, nous ne pouvons laisser Hortense ainsi !
C'est sa voiture qui est en panne.
Sous le bec de gaz en robe du soir, un diadème sur la tête,
la princesse d’Austerlitz dirigeait les travaux de son mécanicien,
riait, apostrophait la foule. Elle était accompagnée d'une dame de la colonie
américaine, Mrs Wayne qui jouissait d'une grande réputation de beauté.
J'aime mieux, murmura-t-elle, être malheureuse avec toi qu'heureuse avec lui.
Je n’ai jamais été un rêveur. Ce qui me semble rêve aux autres, plus crédules, me paraissait à moi aussi réel que le fromage au chat, malgré la cloche de verre. Pourtant la cloche existe. La cloche se cassant, le chat en profite, même si ce sont ses maîtres qui la cassent et s’y coupent les mains.
Mes parents condamnaient plutôt la camaraderie mixte. La sensualité,qui naît avec nous et se manifeste encore aveugle, y gagna au lieu de s’y perdre.