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Une histoire simple, écrite dans l urgence sûrement mais publié tardivement, on en ressort lessivé. Les mots convoquent les images, et pourtant il est certain que ces images là restent en deçà de la réalité vécue par ces plus ou moins 1 million de juifs exterminés et reduits en cendre dans la clairière de Treblinka en quelques mois. C est juste un témoignage, rarissime, car peu sont sortis vivants de cet enfer, car il ne fallait pas de témoins.
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Un témoignage bouleversant sur le camp d'extermination de Treblinka. Des faits narrés avec une distance qui fait parfois, souvent en fait, froid dans le dos. Au point que l'auteur semble lui-même, et c'est terrible à ressentir, déshumanisé. Ce qui était aussi, et malheureusement, le but de ceux qui ont organisé cette barbarie.
À lire, à relire et à inciter à lire.
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Chil Rajchman a 28 ans quand il est déporté à Treblinka en octobre 1942. Séparé de ses compagnons à la descente du train, il échappe aux chambres à gaz en devenant tour à tour trieur de vêtements, coiffeur, porteur de cadavres ou "dentiste". le 2 août 1943, il participe au soulèvement du camp et s'évade. Après plusieurs semaines d'errance, Chil Rajchman se cache chez un ami près de Varsovie. La guerre n'est pas finie. Dans un carnet, il raconte ses dix mois en enfer. A la Libération, il est l'un des 57 survivants parmi les 750 000 Juifs envoyés à Treblinka pour y être gazés. Aucun camp n'avait été aussi loin dans la rationalisation de l'extermination de masse. Ce texte, publié pour la première fois, est unique. Ecrit dans l'urgence, avant même la victoire sur les nazis, il s'inscrit parmi les plus grands.
Un récit juste, bien écrit pour raconter L Histoire.
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Je crois que le besoin de me confronter aux témoignages de la shoah me poursuivra jusqu'à la fin de mes jours. Besoin de comprendre, de compatir, de regarder en face, de se souvenir. D'avoir peur aussi, sans doute.
Le témoignage de Chil Rajchman a ceci de terrible qu'il est rédigé en 1943 dès son évasion, dans une urgence de garder la trace par l'un des très rares survivants du camp d'extermination de Treblinka. Brut, factuel, sans travail de ré-écriture de la mémoire, il dit l'indicible d'un quotidien de condamné préposé à la gestion d'autres condamnés, quotidien de mise à mort industrielle, froide et barbare dont pas une situation, pas un geste, pas une réalité ne soit d'une horreur absolue.
Il avait 28 ans lors de son arrestation, est entré au camp en octobre 1942 avec sa soeur dont il gardera sur lui le plus longtemps possible un morceau de la robe qu'elle portait.
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-Beaucoup de livres sur le sujet existent, chacun à une âme. 

Et celui ci en à une très belle. 

-- Une âme pure, par laquelle est racontée le pénible périple de Chil envoyé à Treblinka, le camp le plus destructeur de la race humaine, au terminal de la destination de toute personne non désirée. 

Il sera tour à tour coiffeur, dentiste et transporteur de cadavre, jusqu'au soulèvement du camp grâce auquel il parvient à s'échapper.


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En Octobre 1942, Chil Rajchman âge alors de 28 ans est déporté à Treblinka. Il échappera à la mort grâce aux différents boulots horribles qu'il fera (coiffeur, porteurs de cadavres,....)
Au bout de 10 mois, il participe à un soulèvement et arrivera à quitter le camp.
Après avoir errer plusieurs semaines, il se cachera chez un ami et écrira dans un carnet les 10 mois d horreur qu il a vécu et à quoi il aura assister.
Un carnet très difficile à lire où les détails ne nous sont pas épargnés...l' envie de vomir, de hurler m'est venue à plusieurs reprises. Mais je me dois pour le devoir de mémoire de lire leur histoire.
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Entre octobre 1942 et août 1943, Chil Rajchman est interné à Tréblinka. Ce camp a été le pire en matière d'extermination : environ 750000 juifs internés et 57 survivants. Nous pouvons mesurer ainsi l'importance de ce témoignage.
L'auteur doit sa survie aux différents "métiers" qu'il exerce dans le camp : coiffeur, dentiste(= arracheur de couronnes ou bridges en or). En août, il fait partie du groupe qui s'est révolté et parvient à s'enfuir. Il retourne se cacher à Varsovie jusqu'en janvier 1945.
C'est un récit unique, écrit dans l'urgence pour témoigner de l'organisation du camp. C'est une description volontairement "neutre", qui ne dit que les faits. Glacial..., l'horreur absolue !
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[Décembre 2020]
Témoignage très intense sur le camp de la mort de Treblinka. C'était un véritable camp d'extermination, aucun déporté n'était censé y survivre. Rajchman s'est "arrangé" pour devenir tour à tour coiffeur, où il a rasé la tête des condamnés à la chambre à gaz. Puis "dentiste", chargé d'arracher les dents en or des cadvres. Il a aussi dû transporter les cadavres. Il a assisté à l'enterrement des cadavres et aux tentatives des SS pour les cacher de façon optimale : enterrement, puis crémation, puis bûcher.

Ce qui m'a touchée dans le livre, c'est qu'on sent la détresse dans le récit, ce sont des êtres humains qui ont été réduits à néant. Les événements se précipitent et on sent que les victimes sont estomaquées et dans une détresse terrible, on sent les larmes dans le récit de Chil, "je me suis avancé et j'ai dit que j'étais dentiste", "on pleure", "le travail est insupportable".
L'autre impression est que la vie ne tient même pas à un fil mais à encore plus fragile qu'un fil, j'avais eu cette impression en lisant Si c'est un homme de Primo Levi mais là encore plus . A tout moment, un SS peut abattre un prisonnier parce qu'il est trop lent, ou trop malade, ou par plaisir, à tout moment, toute seconde.

C'est désespérant car rien (humainement) ne peut faciliter la survive, ni l'aptitude physique, ni le mental, rien. C'est le Seigneur qui dispose !

Ils ont à la fin réussi à s'évader et Chil Rajchman a pu compter sur l'aide de 2-3 paysans, surtout avant d'aller à Varsovie où il est tombé sur une famille qui le nourrit tous les jours et se soucie vraiment de lui. Mais là aussi la vie ne tient qu'à un fil, car à tout moment un voisin peut débarquer et balancer aux SS qui donnent une grande récompense pour la dénonciation d'un évadé du camp ou d'Un juif en général.
Enseignement : aucune limite, la vie ne tient qu'à un fil, les lois humaines n'ont plus cours, c'est le Seigneur qui dispose !!
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Né à Lodz, en Pologne, en 1914, Chil Rajchman est déporté à Treblinka en octobre 1942. A l'arrivée il est séparé de sa soeur cadette qui part directement à la chambre à gaz. Lui est sélectionné pour ramasser les vêtements abandonnés par les victimes sur le quai d'arrivée. Il échappe ainsi à la mort. Plus tard il devient coiffeur (il coupe les cheveux des femmes avant qu'elles soient gazées) puis dentiste (il arrache les dents en or des cadavres). le 2 août 1943 les prisonniers de Treblinka se révoltent, Chil fait partie de ceux qui arrivent à s'échapper. Il se cache à Varsovie jusqu'à la fin de la guerre. Il émigre en Uruguay où il meurt en 2004.


Treblinka était un centre de mise à mort, un lieu où les Juifs étaient assassinés dès leur arrivée; mis à part ceux qui, comme Chil, étaient gardés en vie pour accomplir le travail de manutention. On estime que les nazis ont tué 700 000 à 900 000 Juifs à Treblinka. Chil Rajchman est un des 57 survivants. Son témoignage est donc rare. Il l'est d'autant plus qu'il a été écrit très vite après les événements, avant même la fin de la guerre. Beaucoup de récits de survivants de la shoah ont été écrits des années après les faits, alors que la mémoire s'est recomposée. Toute sa vie Chil Rajchman a conservé son texte avec lui et il a demandé à sa famille de le publier après sa mort, ce qui a été fait récemment.

Dès l'arrivée à Treblinka Chil, qui a espéré pendant tout le trajet qu'on les emmenaient au travail forcé, comprend ce qui les attend :

"Par la lucarne du wagon nous découvrons un tableau terrifiant, une image de mort. Des monceaux de vêtements. Je réalise que nous sommes perdus. C'est fini."

Ce passage qui vient tout au début du livre m'a frappée au coeur et j'ai pensé que j'allais avoir du mal à lire la suite. Mais l'écriture rend très bien le rythme effréné qui est celui de la vie des prisonniers. Ils sont sans arrêt sous la menace des coups des brutes sadiques qui leur servent de gardiens et ils n'ont pas un instant pour réfléchir. Et la lecture, c'est pareil. J'ai été happée par le mouvement, pratiquement sans pouvoir m'arrêter. Ce n'est qu'à la toute fin que l'émotion m'a reprise violemment :

"Oui, j'ai survécu et je suis libre, mais à quoi bon ? Je me le demande souvent. Pour raconter l'assassinat de millions de victimes innocentes, pour témoigner d'un sang innocent versé par ces assassins.

Oui, j'ai survécu pour témoigner de ce grand abattoir : Tréblinka."

Un texte puissant.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Comment vous parler de ce livre, de ce témoignage sans être prise à la gorge ? Il est des récits douloureux mais pourtant nécessaires, indispensables pour ne pas oublier et ce récit est l'un de ceux-là.
Chil Rajchman nous raconte l'horreur de ce cas que les nazis ont pris soin de détruire pour ne laisser aucune trace derrière eux… Ce récit est une des rares traces de ce camp d'extermination. Au fil des pages, Chil Rajchman, déporté à l'âge de 28 ans, nous raconte comment il devient tour à tour trieur de vêtements, coiffeur, dentiste, porteur de cadavres, nettoyeur de fosses.
« le 2 août 1943, il participe au soulèvement du camp et s'évade. Après plusieurs semaines d'errance, le jeune homme se cache chez un ami près de Varsovie. Dans un carnet, il raconte ses dix mois en enfer. À la Libération, il est l'un des 57 survivants parmi les 750 000 Juifs de Treblinka.. »
On a beau connaître l'Histoire et son horreur la plus profonde, on découvre dans ce livre écrit dans l'urgence les mécanismes de l'extermination des juifs par la politique des nazis. On est pris à la gorge, on est stupéfait de voir la barbarie humaine et son absence de limites. Ce récit est tellement insoutenable qu'il a fallu que je l'interrompe, que je reprenne mon souffle. Même si c'est la parole d'un vivant, il ne raconte que la mort, cette mort atroce, barbare, insoutenable…
Ces mots sont durs et pourtant ils devraient être gravés dans la pierre, ils devraient être lus par les générations actuelles :
« Oui, j'ai survécu et je suis libre, mais à quoi bon ? Je me le demande souvent. Pour raconter l'assassinat de millions de victimes innocents, pour témoigner d'un sang innocent, versé par ces assassins.
Oui, j'ai survécu pour témoigner de ce grand abattoir : Treblinka. »
En résumé : récit douloureux, poignant, insoutenable et pourtant qu'il faut lire et transmettre.
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