Je ne commencerai à être apaisé que le jour où l'ordre ne sera plus assuré par des « professionnels » au pouvoir discrétionnaire , mais par des citoyens délégués à cette « fonction » pour une période limitée, avant d'être affectés à d'autres tâches. (p.183-184)
Du rêve tranquille, dont on aimerait qu'il se prolonge , au cauchemar qui ne cesse de vous tenailler, la frontière est pourtant bien mince, mais l'on ne se souvient avec précision que de ces images d'horreur qu'il est possible de restituer le lendemain. On ne peut faire durer un rêve, alors que le cauchemar ne cesse de vous traquer implacablement. (p.193)
Toute société qui commence à donner trop d'importance à la police, à lui consentir des droits plutôt que de lui imposer des devoirs, est condamnée, à terme, à devenir de plus en plus répressive. (p.166)
Le moindre petit caillou niché au fond d'une poche, peut représenter un instant de mémoire absolu. On s'est baissé pour le ramasser, le nettoyer, puis l'oublier, avant de le retrouver avec un certain ravissement. (p.34)
A cette époque, sans bien le formaliser encore, j'avais l'impression que la « réparation » se situait dans un tout autre domaine : l'édification d'un monde meilleur, et en tout cas différent. (p.187)
Il y a entre la police et moi un vieux compte qui ne sera jamais réglé. (p.183)
Je ne crois donc pas, me risquant seulement à avoir des convictions, lesquelles ne peuvent être définitives. (p.12)