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Au Nicaragua, l'inspecteur Morales enquête sur la disparition d'une jeune fille. Dans cette enquête, il va être aidé de Sophia qui est femme de ménage et de Lord Dixon. La corruption fera partie de l'histoire. L'auteur nous dresse un portrait social et culturel du Nicaragua où chacun doit trouver sa place. Une intrigue complexe ancrée dans l'univers de la drogue et de personnages louches.
J'ai aimé ce roman, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour vraiment l'apprécier. Un roman social qui nous décrit l'histoire du Nicaragua et c'est ce qui est intéressant dans ce livre. On en apprend beaucoup sur l'histoire du Nicaragua. Un roman policier un peu farfelu.
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Le Nicaragua n'avait pas encore été tamponné sur mon passeport de lectrice endiablée et un "Mois Espagnol & Sud Américain" (chez ma copinaute Sharon) est une excellente occasion pour voyager confiné !

Nous sommes face à un polar, noir, bien entendu, il ne saurait en être autrement dans un pays qui a connu la guérilla et où les anciens guérilleros sont devenus flics, ou bandits, ou bien notables, employés aussi ou femme de ménage.

On se recycle où on peut, on garde son surnom de guerre et il n'est pas facile quand deux personnages se sont connus dans la guérilla et sont maintenant chacun à l'opposé l'un de l'autre (un flic et un voyou en col blanc).

L'inspecteur Morales est un ancien guérillero rattaché à la brigade des stups, souvent en contact avec les agents de la DEA et l'auteur nous fait bien comprendre que les gringos ne sont pas vus avec des yeux de velours car les Américains étant des gros consommateurs de drogues, leur pays est une plaque tournante pour tous ces produits qui se sniffent, s'injectent, se fument…

L'inspecteur Morales, c'est la nonchalance d'un Derrick avec la libido de Rocco Siffredi mais sans les éclairs de clairvoyance d'un Columbo !

Ok, je force un peu le trait, mais il a des maîtresses et n'hésite pas à se farcir un témoin, mère de la victime et à draguer une infirmière peu après.

Et on ne peut pas dire que Morales courre partout comme un Jack Bauer, surtout qu'il a une patte folle. Ni qu'il a une équipe de flic de choc pour l'aider puisqu'il va se faire aider par Dona Sofia, la femme de ménage du commissariat (ancienne de la guérilla aussi) et Fanny, sa maîtresse… C'est vous dire comment ça bosse à Managua !

Durant l'enquête, l'auteur va nous brosser un portrait du Nicaragua, de la ville de Managua, de ses blessures, ses fêlures due aux guérillas et au tremblement de terre, de la corruption, le tout entrecoupé des vannes de nos deux flics, Morales et Lord Dixon, son pote policier qui enquêtera à ses côtés.

C'est une plume cynique que l'auteur utilise pour nous parler de son pays, de ces habitants, de ces moeurs, des paysages, des bidonvilles, des maisons huppées, des cartels de drogue, des flics corrompus, dans les hautes sphères. Une satire sociale assez grinçante où il vaut mieux éviter de se perdre dans tous les personnages aux multiples noms et surnoms.

À un moment donné, le récit semble s'enliser dans un banc de sable et là, j'ai ramé un peu pour continuer l'histoire qui, juste après, est repartie de plus belle.

Un roman noir à découvrir pour en savoir un peu plus sur un pays à genou, sur une révolution – caramba – encore ratée, sur une société fracturée entre pauvres et riches, pour découvrir un roman sociétal, sans fard ni mascara pour couvrir cette misère que d'autres ne voudraient pas voir.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'inspecteur Morales est amené à enquêter sur un yacht abandonné, au milieu d'une lagune, à proximité de Managua. Il en découvrira bien plus qu'il ne pensait au fil de son enquête.

Intrigue on ne peut plus basique, pour un polar, ce qui se confirmera au fil du récit, Il pleut sur Managua reste une lecture plaisante, parce que principalement polar d'atmosphère, ceux que je préfère. L'on baigne en effet dans la capitale nicaraguayenne, entre relents de révolution sandiniste et omniprésence de la corruption et du narcotrafic qui en a découlé à sa fin, et l'on s'y baigne bien volontiers. Mais l'on suit aussi, un peu trop, des personnages types, protagoniste en tête, comme parfait anti-héros tout aussi type pour ce genre de romans, qui enfoncent le clou de l'intrigue déjà très classique.

En somme, un roman qui se lit vite et bien, qui tient la route, mais qui manque vraiment d'originalité.
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Une nouvelle enquête est dévolue à l'inspecteur nicaraguayen Morales et à sa patte folle (il porte une prothèse depuis la révolution sandiniste) : un bateau luxueux a été retrouvé abandonné dans une lagune, avec un T-Shirt taché de sang à son bord, ainsi qu'un livre dont le marque-page est la carte d'un casino de Managua. Pour Morales et son fidèle compagnon Lord Dison, il y a de fortes chances que cette histoire ne soit qu'une banale affaire de "narco". Oui mais voilà, les débuts de l'enquête semblent indiquer que l'histoire de ce yacht est un petit peu plus compliquée qu'on ne pourrait le penser a priori !

Il pleut sur Managua est un roman policier qui met en scène un duo qu'on a du mal à qualifier "de choc", soutenu par des "enquêtrices" très compétentes mais fort improbables : Dona Sofia, la femme de ménage du commissariat, et Fanny, la maitresse de Morales. Au détour de la poursuite de l'enquête, Ramirez en profite pour nous faire un descriptif du pays plutôt coloré, avec des évènements plus que pittoresques, comme les innombrables inaugurations de bâtiments officiels, les manifestations des médecins, les processions religieuses qui engorgent la circulation de Managua, les publicités décalées sur les savons qui nettoient des péchés, etc…
J'avoue au départ avoir été un peu perdue au départ entre les différentes dénominations de chaque personnage : chacun d'entre eux porte un nom (jusque-là, c'est normal), un surnom (ça arrive souvent), et également un nom de guerre qui date du temps de la dictature de Somoza. du coup, quand on connait encore peu les protagonistes et que ceux-ci sont nombreux, on ne sait plus qui est qui. D'autant que policiers et trafiquants marchaient côte à côte du temps de la révolution sandiniste, ce qui ne facilite pas leurs rapports, entre les amitiés anciennes et les chemins qui ont évolué chacun d'un côté de la justice.
Au final, j'ai trouvé l'enquête un peu molle, avec un décalage "de gravité" entre l'histoire principale (où tout n'est pas rose) et les digressions (très colorées et souvent légères et amusantes). le duo d'enquêteurs est plutôt sympa ; ces flics à l'ancienne, qui s'envoient des vannes avec un humour souvent grinçant toutes les 5 minutes mais ont une confiance "à la vie à la mort" en l'autre m'ont parfois fait penser au duo Riggs- Murtaugh de L'arme fatale, l'action en moins. Et du coup, entre les digressions et le manque d'action, je me suis parfois ennuyée…
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À la recherche d'un auteur nicaraguayen, je suis tombée sur ce roman policier de Sergio Ramírez, un auteur que je ne connaissais pas, portant le joli titre El cielo llora por mi dans sa version originale. Il met en scène l'inspecteur Dolores Morales, chef du Service d'intelligence de la direction de la brigade des stupéfiants à Managua, un ancien guérillero devenu flic qui promène son regard cynique et désabusé sur le monde… et en particulier sur sa hiérarchie. En compagnie de son collègue et ami Lord Dixon et de doña Sofía, qui travaille comme femme de ménage dans les bureaux de la police, il va enquêter sur une affaire impliquant un yacht abandonné dans une lagune, une valise contenant 100 000 dollars et une robe de mariée, et la mort, entre autres, d'une jeune femme. J'ai particulièrement apprécié l'atmosphère que l'auteur réussit à créer, de pluie et de chaos social, rendant compte tant du passé que du présent du Nicaragua avec son tremblement de terre, sa corruption et ses rapports avec les cartels, de même que le traitement des personnages féminins, des femmes fortes et heureusement bien avisées, en particulier doña Sofía qui m'a fait sourire plus d'une fois. J'ai cependant trouvé l'écriture lourde, rendant la lecture ardue, et il est ainsi fort peu probable que je m'attelle aux deux autres tomes de cette série, dont le dernier vient de sortir récemment.
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Un polar d'un auteur nicaraguayen , ça me paraissait un bon choix de lecture, une fois fermé mon avis plus mitigée sur cette sélection.

Il y a des points intéressants avec les restes de la révolution sandiniste qui jalonnent le texte, le tremblement dévastateur qui a laissé des plaies , le poids de l'église et de la politique, la drogue et la corruption ...un paysage favorable pour un roman policier. le personnage phare est un inspecteur ancien de la guérilla, une jambe en moins, coureur de jupons, pas très efficace mais plutôt sympathique. Autour de lui on trouve des personnages étonnants dont la femme de ménage qui va épauler notre inspecteur, car il y a enquête autour de la suspicion de meurtre d'une femme.

Entre les personnages, les lieux, les pistes j'ai eu du mal à suivre et à rentrer dans cette histoire. Il me reste une certaine sympathie pour les personnages , quelques images du Nicaragua et la nette impression de m'être perdue dans la jungle !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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À Managua, l'inspecteur Dolores Morales, brigade des stupéfiants, est chargé d'enquêter sur un yacht abandonné dans la zone de Laguna de perlas. Les soupçons de l'ancien guérillero et de son fidèle ami, un lieutenant surnommé Lord Dixon, s'orientent rapidement vers le trafic de drogues. Une ex-guerillera, devenue femme du ménage du commissariat, se mêle à l'affaire. Pendant ce temps-là, dans le contexte de pèlerinage de la Vierge de Fatima, de grèves et sur fond de chaos social, le président du Nicaragua inaugure des stations-service...
L'écriture de Sergio Ramirez est agréable, mais il me semble que la traduction est un peu lourde. L'intrigue est trop légère et s'enlise vite. Je me suis rapidement ennuyé. La satire sociale n'est pas assez claire pour moi, les personnages pas assez critiques à mon goût et les tensions en leur sein assez minimes.
Je trouve ça vraiment dommage, car les descriptions des bidonvilles, du paysage, et de la ville sont très intéressantes : elles sont très bien structurées.
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Polar social ultra réaliste du bout du monde, un tout petit bout du monde : le Nicaragua. L'inspecteur Morales, ancien sandiniste, enquête sur un meurtre, dans un dédale de corruption et un chaos social où toutes les valeurs sont mises à mal : les ex révolutionnaires sont omnipotents, les flics trafiquent, les juges sont hors-la-loi. Tout est oppressif : la moiteur, la religion, la hiérarchie, la pauvreté, la violence. La question de fond posée par Sergio Ramirez est : comment être assez fou pour rester éthique ? de même, l'empilement paradoxal des valeurs révolutionnaires et capitalistes est particulièrement bien rendu.
Plus qu'un polar, c'est une dénonciation de l'état de décrépitude d'un pays en souffrance et d'un peuple écoeuré qui conclut : encore une révolution pour rien. Bien plus que la cynique galerie de portraits qui peuple ce livre d'une grande vitalité, c'est bien le Nicaragua qui en est le protagoniste central : un pays à genoux et un peuple qui patauge mais tient debout comme il peut. Je vis au Nicaragua et je confirme.
A lire à l'ombre, avec une bière Toña glacée, côté ventilateur.

Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Tout le monde connaît l'inspecteur Dolores Morales à la brigade des stup de Managua, l'ancien guérillero sandiniste, et son acolyte le lieutenant « Lord Dixon ».
Aussi, lorsque Lord Dixon l'informe qu'un luxueux yacht a été retrouvé échoué et dépecé dans une lagune retirée au regard de tous et surtout de la police, l'inspecteur Morales sait immédiatement qu'il a affaire aux narcotrafiquants.
Mais l'inspection du yacht va révéler autre chose, et un indic va le confirmer, une jeune femme a été tuée à bord.
Qui est Sheila cette jeune mère dont les narcos se sont débarrassés ?
L'inspecteur Morales aidé de son fidèle lieutenant « Lord Dixon » et de façon beaucoup plus improbable mais tout aussi efficace par la femme de ménage du commissariat elle-même ancienne guérillera qui n'a peur de rien, et de Fanny la maitresse de Morales vont tirer une à une les ficelles qui vont les mener jusqu'au sommet des cartels les plus puissant du Nicaragua, du Panama, de Colombie.
Sergio Ramirez nous décrit également un Nicaragua en proie à tous les démons, entre les ex-guérilleros devenus des politiques véreux, des flics devenus gardes du corps des narcos, et des habitants totalement dépités qui vivent encore plus de 50 ans après dans les décombres du grand tremblement de terre de 1972, implorant la Vierge de Fatima et les évangélistes américains pour leur venir en aide, sans compter une nature parfois bien hostile.
Un polar agréable dont je vais m'empresser de lire la suite.
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Un yacht, appartenant sans nul doute aux narcotrafiquants, a été retrouvé échoué dans la lagune de Perlas. A l'intérieur est trouve un tee-shirt maculé de sang laissant présumer qu'un meurtre y a eu lieu.
L'inspecteur Morales et son ami le lieutenant Lord Dixon pensent que la présence du yacht en ce lieu cache quelque chose de plus important qu'une simple livraison de drogue.

L'enquête, malgré que le meurtrier soit assez rapidement identifié, est très bien maîtrisée. Toutefois alors que les faits aient été établis par les deux enquêteurs le dénouement tarde un peu à venir.

En toile de fond l'auteur nous propose une satyre sociale de son pays plutôt pittoresque.

Les deux enquêteurs sont assez intéressants à suivre avec une légère pointe d'humour dans leurs interactions verbales.

Un policier plutôt classique qui change agréablement des romans noirs qui sont le plus souvent l'apanage de cette région du globe.
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