C'est toujours un plaisir de retrouver Edimbourg et John Rebus, comme de vieilles connaissances jamais perdues de vue, et ce, même si la recette peut sembler toujours un peu semblable. Les ingrédients en sont des tranches de vie urbaine écossaise, un duo de policiers et les relations qu'ils entretiennent, un certain nombre d'autres protagonistes, deux ou trois affaires parallèles, une chronologie rigoureuse, le tout arrosé de café ou de whisky, selon l'heure du jour et l'humeur.
Dans ce quinzième livre où apparaît l'inspecteur Rebus, une première enquête semble très anecdotique : la découverte de squelettes coulés dans du béton, sous un bar de Fleshmarket Close, s'avèrent être faux. Beaucoup plus dramatique, la mort d'un sans-papiers, journaliste kurde, dont la famille se trouve en centre de rétention. A ce moment, on sent que le sujet tient particulièrement à coeur à l'auteur, et les pages sur la vie dans ce centre, sur les expulsions, sur l'exploitation des travailleurs sans-papiers, sur les logements qui les abritent, sont remarquables. L'humour est toujours présent, John Rebus et Siobhan Clarke ont assez d'expérience pour remettre en place vertement les personnes qui tentent de freiner la progression de leur enquête.
Au final, plus de 600 pages qui se dévorent, un Rankin de très bonne tenue.
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