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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1944, un jeune finlandais, Olie officie en tant que traducteur au milieu d'un camp de prisonniers dirigé par les Allemands. Horreur, cruauté font partie du quotidien. En 1947, la journaliste et photographe Inkeri s'installe dans la ville pour écrire sur la reconstruction mais elle cherche avant tout son mari, disparu pendant la guerre.
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Au fil des pages on va découvrir une autre partie du monde où s'est passé l'innommable. Sous le soleil de minuit les hommes n'ont plus de limite, la méchanceté et la cruauté se déchaînent. L'arrivée d'Inkeri va ré-ouvrir les blessures à peine pansées. Encore une fois ma vision d'ensemble s'est élargie sur l'ignominie humaine après cette lecture. Alors que l'on nous apprend à l'école que le plus gros s'est concentré en Europe centrale je découvre avec horreur que peu de régions étaient épargnées, que pour survivre certains ont dû faire des actes répréhensibles mais essentiels pour leur survie, quelques soit le côté de la barrière où ils se trouvaient. Grâce à un jeu passé/présent on va suivre l'Histoire de ces hommes et femmes que seule la neige étouffait leur détresse et ensevelissait leur cris. La fonte est là et tous les secrets vont refaire surface.
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Une très belle lecture pour une passionnée comme moi de la deuxième guerre mondiale.
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Inari (1), février 1944 avec Väinö Remes, finlandais militaire et interprète dans un camp allemand détenant des prisonniers, Väinö croyait en la Grande Finlande, peuplée d'êtres racialement purs !

Enontekiö (2), mai 1947 avec Inkeri Lindqvist, journaliste chargée d'effectuer des reportages sur la reconstruction en Laponie, à la recherche de son conjoint disparu et découvrant les peuples Samis.

Un livre émouvant levant le voile sur des événements ayant eu lieu durant la seconde guerre mondiale …
Sur les compromissions faites au nom d'une idéologie nauséabonde par des individus, pour certains fermement convaincus de la justesse des thèses raciales et prêts à tout pour le prouver de façon scientifique… même jusqu'à effectuer des expériences mortelles sur des individus considérés comme des sous hommes, et d'autres, juste mouton de Panurge séduit par la soi disant clairvoyance des meneurs …
Sur le sort de la population autochtone dont les us, les coutumes, les langues sont différentes et qui refuse l'assimilation …
Sur la politique de la terre brûlée menée par l'armée allemande décidée à l'extermination des habitants et des villages.
L'écriture n'est pas littéraire mais l'intérêt du livre est beaucoup plus comme un cri réclamant le droit de vivre et de sauvegarder ce qui peut encore l'être !

Inari mai 2022 … ma propre découverte de ce qu'est devenu Inari aujourd'hui,
Le centre culturel Sámi (Sajos) et le parlement saami de Finlande … témoignage des tentatives de garder vivant un patrimoine culturel longtemps foulé aux pieds,
Le musée Siida sur la culture saami et la nature de Laponie … très complet décrivant l'habitat Sami, et les pièges prévus pour attraper la faune locale,
Le lac Inari encore pris par les glaces.
Si j'avais lu ce livre avant ma visite … j'aurais déposer quelques fleurs sur ces terres où la neige laissait la place à l'eau et où les cendres avaient disparues … à la mémoire de ceux qui sont morts tragiquement !

Enontekiö mai 2022 … ma propre découverte de ce qu'est devenu Enontekiö aujourd'hui,
Un passage obligé entre Kiruna et Kautokeino, une petite bande très étroite séparant la Suède et la Norvège,
Des rennes et encore des rennes sauvages, libres,
Des stations services vendant de tout y compris des bois de rennes ensanglantés proposant un buffet bienvenu dans cet univers désolé entouré de montagnes enneigées.

Merci Petra Rautiainen pour cet ouvrage !



(1)
Inari est une municipalité de l'extrême nord de la Finlande, dans la région et province de la Laponie. Les frontières de la commune sont deux pays : la Russie et la Norvège. C'est la commune la plus étendue de Finlande et deuxième d'Europe par la superficie. La municipalité a une taille comparable à des pays comme Israël, la Slovénie où le Koweït et occupe environ 5 % de la superficie de la Finlande.
Un nombre significatif de personnes âgées ont une langue same comme langue maternelle. En plus du finnois le same du nord (700 locuteurs), le same skolt (environ 300 à 400 locuteurs - langue des Samis évacués de la bande de Petsamo après la guerre de continuation, et le same d'Inari (parlé uniquement par environ 900 personnes dans le monde, presque toutes sur le territoire de la commune) sont les langues semi-officielles. Inari est la seule municipalité de Finlande où il y a quatre langues d'usage officielles.
La commune est majoritairement formée de zones sauvages et inclut également une partie des grands parcs nationaux. le lac Inari, 3e lac de Finlande par sa superficie de 1 043 km2, se situe intégralement sur son territoire. Inari possède en tout 8033 lacs.
La municipalité a une frontière avec la Norvège (pas de poste frontière), une autre avec la Russie.

(2)
Enontekiö est une municipalité du nord-ouest de la Finlande, en Laponie. La municipalité occupe une queue de poêle de la Finlande, langue de terre coincée entre la Suède et la Norvège. La commune comporte un poste frontière avec chacun de ces pays. Commune très allongée (plus de 160 km de long), avec une superficie de 8 391,31 km2 elle est la 3e plus étendue de Finlande par la superficie totale.
C'est également la seule municipalité de Finlande qui puisse être qualifiée de montagneuse car elle abrite 60 % des tunturis du pays et tous les sommets de plus de 1 000 mètres. En raison de sa nature sauvage et de ses possibilités de randonnées presque infinies, été comme hiver, la commune connaît un développement important du tourisme, toujours moins présent cependant que dans les municipalités disposant d'importantes stations de ski.
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J'ai bien aimé "voyager" par cet espace de neige et froid, et apprendre un peu sur la Laponie finlandaise ainsi que les peuples qu'y habitent, la végétation, façon de vivre (après-guerre), connaitre un peu de leu passe pendant la 2ème Guerre. le récit est un peu lent et répétitif.
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Je remercie Babelio et les Editions du Seuil pour ce roman « Un pays de neige et de cendres ». Ce récit nous plonge dans l'histoire de la Laponie et de la Finlande durant la seconde guerre mondiale.
Les chapitres alternent entre deux périodes et deux types de narration.
Dans la première période -mais aussi la plus récente- on suit Inkeri Lindqvist, une journaliste et photographe, alors qu'elle s'installe à Enontekio en 1947. Pour son travail, elle doit en effet raconter la reconstruction de la Laponie et notamment une des populations nomades : les Samis. L'autre raison de son arrivée qu'elle garde secret est la recherche de son mari disparu pendant la guerre. Autour d'elle, il y a son colocataire Olavi ainsi que Piera, un vieil homme qui lui a vendu sa maison ainsi que la petite fille de ce dernier Bigga-Marja.
C'est par un journal intime que l'on remonte ensuite quelques années auparavant, en plein coeur de la guerre, en 1944. C'est celui de Väinö Remes, jeune interprète dans un camp de prisonniers dirigé par les Allemands. Au fur et à mesure que le jeune homme découvre la vie dans ce camp, l'atmosphère s'emplit de l'horreur et l'effroi de la guerre. La vie des prisonniers, rude, glaciale, inhumaine, ces hommes qui font ce qu'ils peuvent pour ne pas mourir ; les sévices des allemands et des finlandais qui se sont ralliés au nazisme. Mais en plus de ce quotidien déjà plus que difficile, on réalise au fil du journal que dans ce camp se passe également des activités plus souterraines et mystérieuses que le jeune homme va chercher à découvrir.
Les chapitres des deux histoires s'enchevêtrent. Comme dans un roman policier, on recoupe les informations : les indices que le lecteur recueille d'une période donnent tout un autre sens à la lecture de la seconde.
Par cette technique de narration, l'auteure Petra Rautiainen arrive à faire monter la curiosité et les émotions au fil des chapitres. L'atmosphère est de plus en plus pesante, la vie du camp parfois insupportable à lire. Ni l'histoire d'amour au coeur de la tourmente, ni la beauté des vêtements colorés des Samis ou des étendues d'un blanc éclatant ou encore les cours d'Art et de photographie qu'Inkeri donnent aux enfants du village ne calment le coeur du lecteur face aux images ensanglantées de l'Histoire.

J'ai eu parfois quelques difficultés à entrer pleinement dans ce roman. L'écriture était un peu trop froide, narrative et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, comme celui de la photographe. Enfin, mes lacunes historiques pour ces pays nordiques sont également en cause car il m'est arrivé d'être souvent perdue avec les personnages de l'époque du camps de prisonniers. Il m'a fallu couper ma lecture à différentes reprises pour essayer de comprendre la position de la Finlande pendant la seconde guerre mondiale mais aussi l'organisation des camps de prisonniers dans ce pays (la présence de diverses nationalités, etc.).
L'intrigue qui se dénouait en fin de roman a cependant été si intense et émotionnelle que cela a suffi à oublier une bonne partie des réserves que j'ai pu avoir en début de lecture.

Les problèmes de vue de la photographe qui s'aggravent au fil des ans, la transmission de ses connaissances techniques et de son savoir à la jeune Bigga -Marja, cette jeune fille qui a en elle une part des secrets de ce passé, cette jeune fille avec du caractère représente pour moi le symbole des quelques espoirs qu'on peut encore avoir pour l'avenir.
Un roman qui vaut bien entendu parce qu'il nous fait découvrir le peuple des Samis mais aussi parce qu'il révèle tout un pan de l'histoire méconnu du lecteur francophone. Une lecture âpre, difficile, d'autant plus qu'elle fait écho à cette actualité terrible, à la folie des hommes et le courage d'autres hommes, à cette histoire qui semble se répéter…

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Un premier roman prometteur.
J'avoue que la couverture assez clinquante et dans l'air du temps ne m'a pas donné envie d'y jeter un oeil. Mais le résumé m'a convaincu.
Une période historique maintes fois racontée mais à travers le prisme des peuples natifs finlandais. Assez original.
*
Deux trames temporelles très rapprochées permettent de s'immerger totalement dans le récit.
Des enjeux politiques et économiques sur cette portion de terre aux confins du monde intéressent beaucoup de monde, notamment les allemands. La barbarie ,la violence est ici corrélée avec la neige, le froid polaire....et les secrets.
C'est rude, brutal mais aussi émouvant dans cette amitié fortuite entre une fille nomade et une femme désespérée.
J'ai toujours voulu connaitre un peu cette culture sami. Et j'ai été gâtée par ce récit ethnographique.
Un ethno-polar réussi !
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Ce roman se passe dans le nord de la Finlande, sur les terres ancestrales des Samis, la partie finlandaise de ce qu'on appelle la Laponie (pour ceux qui ne le savent pas – je l'ai appris très récemment, grâce aux blogs amis qui publient beaucoup sur les peuples autochtones : le mot « Lapon » est péjoratif, il veut dire porteurs de haillons en suédois, utilisé pour désigner les Samis – ou les Sames, c'est la traduction qui a été choisie dans ce roman.

Ce roman fait alterner deux récits : en 1944 dans un camp nazi et en 1947, pendant la reconstruction. En 1944, Vaïno Remes est interprète et détaché par l'autorité militaire finlandaise comme gardien dans un camp de travail nazi, à Inari. Il n'y a pas de juifs à Inari, mais des Ukrainiens, des Soviétiques et des Serbes (cette lecture a résonné étrangement, d'une manière assez inquiétante, je l'avoue, avec l'actualité). Les prisonniers allemands quant à eux, jugés comme « traîtres à la race », sont généralement exécutés dès leur arrivée. On suit le quotidien bercé d'atrocités du camp à travers le journal intime de Vaïno. En 1947, non loin d'Inari, une journaliste et photographe, Inkeri Linqdvist, sous prétexte de reportages sur la reconstruction de la Laponie, recherche son mari, Kaarlo, qui fut prisonnier pendant la guerre et dont elle n'a aucune nouvelle.

L'histoire se construit ainsi, roman choral et roman historique. Les nazis utilisent les prisonniers pour construire des routes jusqu'à l'océan arctique. L'autorité finlandaise, quant à elle, rêve d'une « Grande Finlande » et d'une race finnoise – beaucoup se retrouvant complètement raccords avec les théories nazies répugnantes de race pure – les Samis étant considérés comme inférieurs.

J'ai appris beaucoup avec ce roman, mais je me suis souvent perdue dans ses méandres. A maintes reprises, l'intrigue m'a semblé brouillonne et certains ressorts artificiels. Pour ceux qui comme moi ne connaissent absolument rien à ce pan de l'Histoire du nord de l'Europe, une postface ou un prologue explicatifs auraient été judicieux et carrément bienvenus.

Je suis donc mitigée sur cette lecture. Je salue le fait de parler de ces événements de collaboration des autorités finlandaises et d'évoquer le sort funeste des Samis, comment ils ont été exploités, tués, leurs femmes prostituées pour les soldats et leur pays, tout un écosystème fragile ravagé sans vergogne ! ... Mais j'ai été gênée dans ma lecture par une écriture maladroite, trop d'imprécisions et des personnages ambigus.

Ce roman sera en librairie demain. Je remercie vivement les éditions du Seuil et Babelio d'avoir pu le découvrir.

« En supposant que quelque chose avait pu pousser autrefois dans ce pays de bouleaux nains, il n'en restait aucune trace. La terre avait été excavée, détruite et incendiée. Les rares arbres non abattus pendant la guerre avaient brûlé après ». [c'est carrément devenu l'Isengard - note à moi-même]
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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1944, en Laponie, dans un camp de prisonnier, le lecteur suit Olavi, qui officie comme traducteur. Les nazis mènent des expériences sur les différentes « races », comparant, mesurant, établissant des critères. 1947, Inkeri, photographe, prétend mener un reportage sur le peuple lapon pour enquêter sur son mari, disparu pendant la guerre et ayant transité dans ce fameux camp de prisonniers…

Un pays de neige et de cendres est un roman qui s'appuie sur des faits historiques réels: la domination pendant la seconde guerre mondiale de la Finlande par les nazis. Les chapitres alternent entre la période qui se déroule dans le camp en 1944 et celle pendant laquelle Inkeri enquête.

C'est un roman sur l'impossible deuil. Comment avancer, se pardonner alors que l'autre a disparu sans laisser de traces? Comment accepter d'avoir sacrifié tout un peuple, d'avoir capitulé devant l'idéologie nazie? Les hommes sont face à leurs fautes, leur vérité dans un va et vient entre le passé et le présent…

J'ai particulièrement apprécié les chapitres se déroulant dans le camp. Ils sont d'un réalisme parfois insoutenable. Quelle cruauté! Quelle violence verbale et physique! L'auteur nous plonge au coeur de l'Enfer de cette partie de l'Histoire peut-être moins connue du grand public. Les chapitres qui se déroulent après la guerre sont plus lents, plus décousus aussi. On ne comprend pas tout de suite ce que vient faire Inkeri dans ce village. Et puis, finalement, les choses se mettent peu à peu en place. Toutes les pièces du puzzle s'imbriquent pour livrer tous les secrets des personnages.

J'ai parfois manqué de clés pour comprendre tous les tenants et aboutissants du livre. En effet, le roman se déroule au coeur de la Laponie et j'ai sans doute manqué ici de culture générale pour saisir toutes les subtilités des personnages. La plume et la traduction restent cependant magnifiques, parfois pleines d'une poésie sombre.

Un Pays de neige et de cendres est un roman historique au thème cruel qui aura manqué pour moi d'un peu de rythme. J'ai cependant aimé découvrir cette période sombre de l'Histoire.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Tout d'abord, merci aux Éditions du Seuil et à une opération Masse critique privilégiée pour l'envoi de ce livre !

Jean Gabin nous chantait « Maintenant je sais, je sais qu'on ne sait jamais ».
Je me suis longtemps cru calé en histoire, j'ai appris depuis à être plus modeste …
Ce préambule pour vous avouer que je connaissais peu l'histoire de la Finlande et absolument pas son rêve passé de « Grande Finlande » avec une base raciale pure ni les mesures prises après la seconde guerre mondiale pour assimiler le peuple Same.
Les livres me permettent de continuer à apprendre et à réaliser qu'il me reste beaucoup à apprendre !
Petra Rautianien situe son roman en pays Same, en Laponie, zone au nord de la Finlande, de la Norvège, de la Suède et de la Russie.
le récit s'articule autour de deux époques : la fin de la guerre, 1944-1945 et quelques années après, de 1947 à 1950.
La période de la fin de guerre est relatée par le journal de, Väinö Remes, un interprète finlandais employé dans un camp de prisonniers géré par les Nazis. L'après-guerre, présentée de manière plus traditionnelle, nous relate l'arrivée d'Inkeri Lindqvist, une journaliste et photographe venue réaliser un reportage sur le peuple same, mais ceci est un prétexte, en réalité elle veut surtout rechercher les traces de son mari prisonnier, disparu durant la guerre.

Les chapitres relatifs à ces deux périodes s'alternent et peu à peu construisent la trame de ce beau roman.
Son titre est éloquent : pays de neige car dans ce grand nord, le froid règne, la neige couvre tout, les saisons sont bien éloignées des nôtres, l'une avec des jours très longs et une luminosité aveuglante et l'autre plongée dans une nuit sans fin ; pays de cendre, car cette neige fut couverte de cendres par les Nazis. «Les cendres flottaient au-dessus des corps ».

Petra Rautianen est historienne de formation et a défendu une thèse sur les Sames, ce peuple lapon, éleveur de rennes et aux habits très colorés qui vit dans cette contrée sans en connaître les frontières. Sa bonne connaissance de l'histoire de ce peuple lui permet, par le biais de ce roman, de mettre en lumière des événements encore souvent occultés aujourd'hui même en Finlande. La lutte héroïque de ses soldats contre l'armée rouge est souvent le seul fait mis en exergue, ici l'autrice nous montre également la collaboration avec les Nazis allant jusqu'à se mettre sous leurs ordres, et l'idéal d'une « Grande Finlande » composée d'une race pure et asservissant les races inférieures.
« Ces peuples primitifs de cueilleurs du Grand Nord sont des marginaux, extérieurs à la civilisation véritable. Ils sont considérés comme une anomalie pathologique résultant de facteurs environnementaux ».
Ces races sont étudiées scientifiquement pour un programme de pureté raciale. Et cela a continué après guerre comme nous le montre l'autrice.

Mais laissons ici ces considérations historiques, je ne voudrais pas rebuter celui qui lit cet avis, si ce roman se déroule dans un contexte historique, il reste avant tout un véritable roman !

Les personnages, certains très attachants tels la petite Bigga-Marja et le vieux Piera, d'autres nettement moins reluisants, sont tous intéressants. Les relations qu'ils ont entre eux se dévoilent progressivement tout au long du récit, comme après la nuit polaire le lecteur découvre la lumière. Beaucoup de secrets entourent les personnages et Petra Rautianen réussit à ne les révéler que partiellement et lentement.

Je ne voudrais pas oublier de mentionner la presentation du camp de prisonniers et sa cruauté, la description du territoire same et de ses habitants poussés à s'assimiler.

L'autrice a un style caractérisé par des phrases courtes et beaucoup de dialogues. le livre se lit facilement et avec plaisir.




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En 1947, Inkeri est journaliste et enquête sur la disparition de son mari pendant la guerre, avant de s'intéresser au peuple Sami.
Durant la guerre, en Laponie, Olavie est employé par les nazis comme traducteur dans l'un des camps.

Merci à Babelio et sa masse critique privilégiée ainsi qu'aux éditions du Seuil pour avoir pu découvrir ce roman. Si on en lit beaucoup sur la 2nde guerre mondiale, celui-ci est original par deux aspects, le lieu où il se passe et le fait que la partie « plus tard » soit en réalité juste après la guerre.

J'ai un peu galéré dans ma lecture (pas la bonne période pour moi, je pense), pourtant à chaque fois que je m'y plongeais, la lecture était fluide et agréable. J'ai aimé découvrir ce pays, le peuple Sami et tout le « folklore ». Malgré tout, j'ai eu plus de mal à suivre l'intrigue, que je pense malgré tout bonne, le problème venait surtout de moi, je n'étais pas en phase avec le roman !

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Le roman se déroule dans un camp de prisonniers allemand en Laponie en 1943 puis quelques années plus tard , en 1947 , lorsque Inkeri , l'épouse d'un des prisonniers essaie de retrouver la trace de son mari , elle a fait des recherches et a appris par les registres De La Croix rouge que son mari a séjourné dans ce camp .
Inkeri a une passion la photographie , passion qu'elle va partager avec une jeune fille du peuple Sami .
Que ce soit pendant la guerre ou juste après , le peuple Sami considéré comme inférieur est soumis à des brimades , des humiliations.
Inkeri va se battre pour que les choses changent en même temps qu'elle enquête sur la disparition de son mari .
Un pays de neige et de cendres , la neige représente la Laponie , les cendres , ce qui reste après l'évacuation du camp allemand .
Un premier roman intéressant , un sujet que j'apprécie beaucoup mais je me suis parfois un peu perdue dans les personnages .
Je remercie Babelio pour ce spécial masse critique ainsi que les éditions Seuil pour l'envoi de ce titre .
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