Sade n'attend rien, ni de Dieu, ni des hommes. Lui qui a sans cesse dénoncé leur violence innée, leur goût effréné du pouvoir, leur hypocrisie révoltante. Non, il n'aime pas les hommes et ils le lui ont toujours bien rendu.
Il faut toujours laisser crier le peuple, ça le calme, ça l'épuise. Mieux vaut qu'il vive l'insulte à la bouche que la colère au bout des poings.
_"Combien lui avons-nous trouvé de vies déjà ? Cinq? Rajoutez-en donc une sixième, celle d'avoir été aimé. Dans la vie d'un homme, fut-il le diable, ça n'a pas de prix."
"La vraie peur n'est pas ce que l'on craint, mais ce que l'on imagine."
Les vices sont comme les péchés, il en est de mineurs et d'autres majeurs. Le tout est de savoir échanger l'un contre l'autre sans y perdre.
"Lui, Fouché, qui a crevé de faim et de honte dans des couvents miteux, sait où est le vrai pouvoir. Il est dans l'intelligence de deviner le premier ce que les autres ignorent encore."
La tête en feu, le marquis pose la plume. La violence de sa pensée lui brûle les veines. Cette époque, si humaniste en apparence, si sordide en profondeur, l'écoeure. Il rêve que le Mal qui corrompt tout en souterrain, crève enfin en surface. Comme une Révélation dont il serait le Prophète.
"C'est une chose de hurler à la mort contre les ennemis de la République, c'est est une autre de se trouver face à un massacreur public."
Le monde souterrain est comme l'Eden. Pas de prédateur. Pas de mal.
"Ce n'est pas la société qui corrompt l'homme, mais bien l'homme qui prend plaisir à la pourrir."