AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Adolf Hitler : La séduction du diable (16)

La conférence d'Evian déboucha sur la pire des issues possibles pour les Juifs allemands et autrichiens, qui avaient espéré que le reste du monde se hâterait de leur ouvrir ses portes. Sur les quelques trente pays représentés à Evian, seule la République dominicaine offrit de recevoir un nombre important de Juifs. Les autres - pour l'essentiel - prodiguèrent des paroles de sympathie, mais peu d'aide effective, ce qui parut confirmer ce que Chaïm Weizmann avait dit à un journal britannique deux ans auparavant : "Le monde semble être divisé en deux parties : les endroits où les Juifs ne peuvent pas vivre et ceux où ils ne peuvent pas entrer."
Commenter  J’apprécie          100
La guerre des tranchees lui avait appris que la vie reste "un combat cruel" et n'a d'autre but que "la conservation de l'espece"
Commenter  J’apprécie          81
Le racisme etant,une religion de substitution pour Hitler,les médecins etaient donc presque des pretres
Commenter  J’apprécie          80
Hitler,fait presque incroyable,pouvait a la fois etre intime avec un public et distant avec un individu
Commenter  J’apprécie          80
La terre continue de tourner que ce soit l'homme qui tue le tigre ou le tigre qui devore l'homme.Le plus fort affirme sa volonte.C'est la loi de la nature
Commenter  J’apprécie          70
Le soir, Stresemann lança la conversation sur Hitler et dit : "C'est l'homme le plus dangereux d'Allemagne. Sa rhétorique est diabolique. Il a comme nul autre la connaissance instinctive de la psychologie des masses. Quand je prendrai ma retraite, je sillonnerai l'Allemagne et je nous débarrasserai de cet homme." Il y avait ce soir-là avec nous quelques hommes du ministère. Nous ne comprenions pas Stresemann. Nous disions : "Ce petit parti ? Laissez donc vociférer ce type !"

Gustav Stresemann fit une crise cardiaque et mourut le 3 octobre 1929, quelques jours avant le krach boursier de Wall Street. Pris dans la tourmente de cette nouvelle crise économique, des millions d'Allemands se retrouvèrent pour la toute première fois réceptifs à la proposition charismatique d'Hitler de les diriger. Désormais, quand Hitler vociférait, le peuple écoutait.
Commenter  J’apprécie          50
Le racisme étant une religion de substitution pour Hitler les médecins étaient donc presque des prêtres.
Commenter  J’apprécie          51
Mes parents avaient des opinions très arrêtées sur Adolf Hitler. Pour avoir tous deux vécu la guerre - outre que le frère de mon père a été tué dans les convois de l'Atlantique -, ils pensaient qu'il était l'incarnation du Mal. Mais je me rappelle m'être demandé, alors que je n'étais pourtant encore qu'un enfant, comment, si Hitler était le Démon dans un corps d'homme, il avait pu obtenir de tant de personnes qu'elles obéissent à ses ordres. C'est d'une certaine façon une question à laquelle je n'ai cessé de penser depuis, et c'est à elle que je tâche de répondre dans cet ouvrage.
Adolf Hitler était, à première vue, le dirigeant le plus improbable pour un État sophistiqué au coeur de l'Europe. Il était incapable d'entretenir des relations amicales normales ou d'accepter un débat intellectuel : rempli de haine et de préjugés, dépourvu de toute aptitude à aimer, c'était avant tout un homme «seul». Il était, indubitablement, «en tant qu'être humain, lamentable». Et pourtant, il joua un rôle déterminant dans trois des décisions les plus dévastatrices jamais prises : celle d'envahir la Pologne - qui conduisit à la Seconde Guerre mondiale -, celle d'envahir l'Union soviétique et enfin celle d'assassiner les Juifs.
Cependant Hitler ne fut pas à lui seul l'auteur de toute cette horreur, et à côté de ses nombreuses insuffisances personnelles, il possédait à n'en point douter de grands pouvoirs de persuasion. «Toute ma vie, dit-il en 1942 en une formule marquante, se résume dans mes efforts incessants pour persuader autrui.» Et j'ai pour ma part rencontré bien des personnes ayant vécu cette période qui m'ont confirmé ce jugement. Quand je les pressais de me dire ce qu'elles trouvaient de si convaincant dans une personnalité tellement étrange, elles me citaient une myriade d'éléments tels que les circonstances de l'époque, leurs peurs, leurs espoirs, etc. Mais elles étaient également nombreuses à évoquer simplement le puissant attrait qu'Hitler exerçait sur elles - un phénomène qui fut bien souvent imputé à son «charisme».
Mais qu'est-ce exactement que le «charisme» ? Le terme provient d'une racine grecque signifiant une grâce ou une faveur octroyée par une divinité, mais le «charisme», dans l'acception que nous donnons aujourd'hui à ce mot, n'est pas un don «divin», il est «axiologiquement neutre» - bons et méchants peuvent le posséder à la même enseigne. La signification originaire implique également que le charisme est une qualité absolue qui existe - ou n'existe pas - dans un individu spécifique. Mais la séduction charismatique d'Hitler n'était pas universelle. Elle n'existait que dans l'espace entre lui et les sentiments de son auditoire. Quand deux personnes rencontraient Hitler en même temps, il pouvait arriver que l'une le trouve charismatique, mais que la seconde le prenne pour un fou.
Notre compréhension moderne du concept de «charisme» commence avec les travaux du sociologue allemand Max Weber qui écrivit des pages célèbres sur la «domination charismatique» au tournant du siècle dernier. Sans doute le fit-il bien avant qu'Hitler ne devienne chancelier du Reich, mais ses réflexions sont toujours très pertinentes pour quiconque s'intéresse à l'étude du nazisme en général et d'Hitler en particulier. Là où la contribution de Weber est capitale, c'est en ce qu'il examine la «domination charismatique» comme un type particulier d'exercice du pouvoir - plutôt que comme une qualité personnelle qu'une pop-star peut posséder au même titre qu'un homme politique. Pour Weber, le chef «charismatique» doit posséder un fort élément «missionnaire» et il est plus proche d'une figure quasi religieuse que d'un homme d'État démocratique ordinaire. Les partisans d'un tel chef recherchent autre chose qu'une amélioration matérielle de leur sort - bénéficier d'impôts moins élevés ou d'un meilleur système de santé -, car ils poursuivent un but plus général, presque spirituel, de rédemption et de salut. Il est difficile, dans des structures bureaucratiques normales, de voir émerger un chef «charismatique», poussé en avant par le sens qu'il a de sa destinée personnelle. Hitler, selon cette définition, est l'archétype du «chef charismatique».
Commenter  J’apprécie          30
Entre 1929 et 1933, on vit des millions d'Allemands rompre leurs allégeances avec tel ou tel parti et décider de soutenir Adolf Hitler et les nazis- et ils le firent en sachant parfaitement qu'Hitler avait l'intention de détruire le système démocratique allemand et qu'il encourageait des actes de violence criminelle.
Commenter  J’apprécie          20
La structure et les systèmes du parti étaient maintenant bétonnés - et tous regardaient dans une seule et même direction, à savoir Hitler en dirigeant qui "ne laisserait jamais à son auditoire la liberté de penser que quelque chose d'autre est juste".
Commenter  J’apprécie          20






    Lecteurs (119) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3192 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}