AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,79

sur 17 notes
5
15 avis
4
1 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
"Les histoires secrètes n'existent pas" est un récit hors norme qui, assurément, se verra exempt de tièdes réactions. Son propos soulèvera, à coup sûr, curiosité et intérêt, que celui-ci soit franc ou inavoué, empathie et émotion chez beaucoup, et, à n'en pas douter, colère, hostilité ou encore offuscation chez certains.
Nous pénétrons là sur une terre vierge tant le sujet est resté jusqu'alors ignoré, non évoqué et non traité. Il s'agirait presque d'une "inexistence" que l'auteur s'emploie à rendre visible.

Nous allons donc rencontrer Éric, fils de cafetier du nord de la France, et partager sa vie d'enfant et d'adolescent jusqu'à sa majorité.
Sous la plume de Paul Regers, nous entrons dans le corps et l'esprit de ce jeune garçon, au plus près de ses troubles, de ses embrasements et du tsunami intérieur, mû par l'éveil de l'émoi amoureux, qui va le posséder.

L'histoire prend place dans les années 70 et propose comme décor principal la grande salle du Bar des sables, commerce tenu par les parents d'Éric. Un groupe de retraités bavards, joyeux et chamailleurs vient chaque jour, en fin d'après-midi, y établir ses quartiers. Attablé au fond de la pièce, l'enfant fait ses devoirs et observe l'effervescence théâtrale de ce collectif d'anciens.

Il pourrait s'agir d'un cheminement banal, celui d'un garçonnet, meurtri par la perte de son grand-père, qui s'attache à un vieux monsieur attentif faisant office d'aïeul de remplacement.

Cela pourrait être une rencontre opportune, celle d'un retraité sans petits-enfants qui prend sous son aile ce gosse, esseulé face à ses devoirs, et comble à ses côtés sa carence en descendants.
Le lien, qui progressivement va se tisser entre ces deux êtres aux extrémités opposées de leur vie, va se distordre et sortir de sa trajectoire présentable sous l'influence des désirs obsessionnels du jeune garçon. La quête permanente et entêtée d'Éric, son amour démesuré pour le vieil homme, vont soumettre ce dernier à une joute sentimentale vertigineuse, chargée d'envies, de honte, de questionnements et inévitablement de secret.

Comment ne pas être troublé, dérangé, bousculé, partagé entre l'obscur et l'affectif du propos développé au sein de cet ouvrage ? Il y a là, entremêlés, candeur, curiosité, franchise et frontalité de l'enfance, mais aussi calcul, dessein, prédation et manipulation, ourdis par un petit être conscient de ses pouvoirs d'emprise et stratège inspiré au service de ses visées.
S'il existe des livres qui marquent et impriment la mémoire de ceux qui s'y plongent, celui-là en est, indubitablement.
La force de ce récit repose sur le socle de la sincérité, crue et directe, sur la narration sans fioritures et sans faux-semblants. Tout est livré sans détours, du plus tendre au plus scabreux et cela réclame, dans notre siècle de vindicte numérique, une nécessaire ardeur de l'ordre du courage.

Pour terminer, je voudrais appuyer sur le versant "Chronique sociétale" de l'ouvrage. On y retrouve en effet par le biais de remarques et d'expressions populaires, de commentaires de comptoirs sur l'actualité du moment, de chansons et autres tubes rabâchés par le juke-box du Bar des sables, le climat d'une époque post-soixante-huitarde où apparaissent les premières fissures de l'édifice patriarcal armé jusqu'aux dents de sa morale chrétienne.

À vous maintenant de découvrir cette oeuvre, ce témoignage, et de faire un bout de chemin à ses côtés vers l'écoute, l'ouverture et la tolérance.

 

 
Commenter  J’apprécie          140
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Les histoires secrètes n'existent pas. Curieux titre et curieux livre. Je viens de lire toutes les critiques de ces lecteurs qui ont bien lu et bien aimé ce « pavé » de 720 pages. Que dire de plus sans raconter à nouveau la véridique et inattendue chronique d'un enfant de dix à seize ans et d'un homme de soixante-dix à soixante-seize ans  dans les années soixante-dix? Tout a été dit ci-dessus et bien dit. Ce que je veux ajouter, c'est que ce livre fait honneur à celui qui l'a écrit – mais pouvait-il échapper à la nécessité de l'écrire ? – et peut-être plus encore à l'éditeur (MVO éditions) qui a pris tous les risques de le publier à son compte. Ils mériteraient tous deux que ce gros livre parfaitement imprimé, écrit dans une belle langue simple mais riche, vendu au prix du papier, soit un best-seller qui éclipse bien des autobiographies insipides ou des autofictions complaisantes que les grands éditeurs parisiens font concourir à grand renfort de publicité pour les prix littéraires.
Les beaux commentaires unanimement élogieux que ce livre de Paul Regers a inspirés insistent à juste titre sur la valeur de témoignage, sur la portée morale, sur l'humour et l'émotion ; je voudrais aussi, pour ma part, souligner la prouesse qui consiste à faire revivre toute une époque sans jamais céder à la nostalgie larmoyante. Ce n'était pas mieux avant mais c'était différent. Et Paul Regers, sans que ce soit son propos, nous fait mesurer cette différence. Son récit ne défend aucune thèse ; l'auteur raconte son histoire, la façon dont il l'a vécue et dont il s'en souvient , l'histoire d'un petit garçon adorable qui réussit à se faire adorer par un senior sévère. Et cette histoire, parce qu'elle est racontée d'une plume naturellement alerte, avec humour, parce qu'elle met en scène toute une fresque de personnages vivants et attachants, parce qu'elle est judicieusement illustrée de refrains populaires dont certains sont devenus éternels et d'autre totalement oubliés, cette chronique d'une amitié amoureuse qui n'a pas besoin d'être une histoire secrète pour exister, nous captive et nous émeut. Elle nous laisse au bout de ses 720 pages distribuées en très courts chapitres, enchantés mais presque tristes de devoir quitter nos héros et leurs amis.
Si ce livre n'a pas immédiatement l'écho qu'il mérite, il est certain qu'aucun lecteur ne l'oubliera quand tant d'autres plus médiatisés seront retombés dans l'oubli. C'est souvent le propre des oeuvres marquantes de prendre leur temps pour s'imposer et durer. Surtout quand elles ne sont pas exactement dans l'air du temps.
Commenter  J’apprécie          90
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

J'ai lu, j'ai souri, j'ai ri, j'ai compris, j'ai réfléchi, j'ai pleuré …la lecture des 720 pages du livre « les histoires secrètes n'existent pas » m'a parue si courte, un peu comme la vie qui passe si vite. J'ai peut-être lu le livre de l'année, en tous cas c'est l'avis de mon épouse pour cette merveille ordinaire, un choc. Merci du fond du coeur à l'auteur Paul Regers et l'éditeur MVO de faire exister ce type de récit si rare, si bouleversant et plein d'humour. Les images d'un bonheur simple peuvent n'être qu'un mot doux glissé dans un pardessus, une chanson chantée à tue-tête au bord de la mer ou un peloton de coureurs cyclistes miniatures rutilants.
Lire ce livre est un bienfait. On a tous en nous quelque chose de Paul Regers.
Commenter  J’apprécie          92
CE GROS PAVÉ EST UN PETIT BIJOU DE TENDRESSE ET DE DRÔLERIE !

Ce livre enthousiasmera celles et ceux qui restent jeunes, non dans leurs artères, mais dans leur coeur. Ils y déchiffreront de la tendresse alors que les adultes trop raisonnables, les vertueux, es spécialistes en catégories ("pédophilie", "gérontophilie", "éthique", etc.), également les moralisateurs, les pisse-vinaigre et les cathos rabat-joie, tous, se boucheront le nez en déclarant doctement, sans avoir lu une seule ligne : « Pouah ! Ça sent à plein nez la pédocriminalité ! »

Sauf que ça n'a rien à voir. Absolument rien. Tout est ici question de regard. Si tu es pervers, tu as des yeux de pervers et tu trouves qu'un livre est pervers. Si tu as une âme d'enfant, tu as un regard innocent et tu goûteras le récit autobiographique de PAUL REGERS comme un récit d'avant l'invention du péché originel : l'histoire d'une rencontre improbable mais fraîche, tendre, drôle, osée et, j'ose le mot, pure.

Est-ce parce que j'ai l'âge du vieux Roger courtisé par ce chenapan d'Eric ? Est-ce parce qu'un de mes fils soupire que je demeure un éternel et incorrigible "homme enfant" ? Est-ce parce que ma seule ambition est de "regrimper en enfance" plutôt que d'y retomber sénilement ? Est-ce parce que moi-même, à dix ans, je m'efforçais de séduire habilement mon "gentil ogre", avec mes cheveux en brosse et ma blouse réglementaire de jeune séminariste jouant au petit saint (je viens de raconter mes exploits d'angelot enjôleur dans mon récit fragmenté "Quelques amours de l'abbé Julius" édité chez LEN)... Bref, je ne sais et peu m'importe. Ce que je sais, c'est que « LES HISTOIRES SECRÈTES N'EXISTENT PAS » ont été pour moi un bain de jouvence ! Une gourmandise. Une sorte de délicieux bonbon acidulé. Ça tombe bien car, durant 700 pages, on peut faire durer le plaisir !

Car, oui, cette histoire secrète-ci existe bel et bien, grâce à la sincérité et au talent de son auteur. Car jamais l'ennui ne menace. Jamais ne pèse la complaisance. Au contraire. Brefs chapitres après brefs chapitres, l'action avance, la relation s'étoffe, se nuance et se corse, au fil des pensées intimes des deux protagonistes, de leurs émotions, de leurs émois, de leur pacifique combat... de l'enfance jusqu'à la fin de l'adolescence, l'auteur narre une incroyable histoire d'apprivoisement amoureux entre Eric le Futé et son « Apollon du 3e âge ». Duo-duel car il est question d'élection affective tâtonnante autant que persévérante. Et la "liaison" entre le vieux et le gosse espiègle existe bel et bien, grâce à l'habileté et à la délicatesse de l'auteur qui a su si bien agencer ses propres souvenirs, les accompagner des airs du juke-box des années 70, décrire le pittoresque aréopage des "retraités de 18 heures" se réunissant quotidiennement au Bar des sables de Berck dont le Petit Prince se prénomme Éric. Qui est un gosse tout à fait normal, socialisé, à l'aise à l'école et parmi ses copains (et sa bande des terribles Nègres Blancs organisant une razzia nudiste sur la plage !), et en même temps un enfant puis un ado tout en intériorité, en complexité, en perplexité sur ce qui lui arrive, sa sexualité, l'approche des filles, forcément un peu hors-norme et… malin comme un singe, car il sait, lui, ce qu'il veut ; il n'a pas froid aux yeux. Tout en se questionnant : « Qui, à son âge, aime autant un grand-père ? » Amour, le grand mot est lâché. Car, dans ce livre, l'Amour majuscule est roi. le vrai, celui qui combine tendresse et sensualité. Sans tabou car, comme disait Nietzsche, « ce qui se fait par amour, se fait toujours par-delà bien et mal. » En ce sens, en tant que lecteur bouleversé, j'ai lu d'une traite les 50 dernières pages lorsqu'approche le fameux anniversaire, celui des 16 ans d'Eric, « la frontière du possible ». Aujourd'hui, on parlerait volontiers et sottement d'emprise scabreuse d'un mineur sur un adulte, alors que naguère, en tout cas dans ce livre, il ne s'agit que d'entreprise amoureuse un peu hors-norme. Et jamais la ligne jaune n'est franchie. À une époque (les années 1970) où l'éducation sexuelle n'existait pas, où la misogynie s'affichait tout naturellement, où Menie Grégoire peinait à expliquer l'infinie richesse de l'enfant qui n'est pas un petit robot à embrigader ou à dresser... eh bien, Éric, à 11-12 ans, puis plus tard, doit se frayer un chemin seul, comme un vaillant petit soldat, osant presque tout puisqu'il ne voit le Mal nulle part ! Surtout pas chez ce papy si costaud et si beau qu'il veut aimer un jour totalement selon son Plan secret.

Oui, quelle magnifique histoire que ce récit initiatique si tendre, si drôle, si ingénument décalé ! Très souvent j'ai pouffé et eu envie d'applaudir. En écrasant parfois une larme d'émotion, tant c'est drôle, tant c'est émouvant. Et à la toute fin du livre, pourquoi n'avouerai-je pas que j'ai pleuré, touché par un sommet émotionnel rare, sans pathos pourtant, avec une mélancolie immense qu'évoque si bien le plat pays fait de grisaille et de pluie. Tout au long du livre, en tant que lecteur mis dans la confidence, je découvrais au fil des pages les petits mots d'amour griffonnés par l'enfant et cachés dans la casquette écossaise de Roger. Ce sont des perles d'amour pur, pas de la verroterie ! C'est touchant, gonflé, drôle, digne de « La vie devant soi » ou « le vieil homme et l'enfant ». On comprend que ce grand-père au look de catcheur et au coeur gros comme ça soit troublé par le gosse (sa mauvaise humeur — jalousie ? —quand il est confronté au « hit-parade des grand-pères » dressé par Eric délaissé !) tout en maîtrisant parfaitement la situation, le cas échéant au moyen d'une bonne fessée.

En résumé, chez moi, beaucoup de trouble, de plaisir, d'émotion. Une sorte de complicité et d'immense tendresse qui m'ont fait rajeunir. Quand un bouquin vous donne un coup de jeune et aussi l'envie d'oser l'amour, qui peut s'en plaindre ? Pas seulement une cure de jouvence, mais une envie d'émancipation et de liberté ! Car bizarrement, au fil des pages, je me suis senti l'alter ego des deux : de Roger l'Ancien et de ce petit Éric qui n'avait pas froid aux yeux. Serait-ce avouer une nostalgie, plus douce que culpabilisante : le regret de n'avoir pas vécu ce type d'attachement (car moi, j'étais un enfant timoré, docile, déjà normé et castré par le catholicisme) OU BIEN — troublante alternative, non ? — le désir secret de vivre aujourd'hui (car je suis, dit-on, un senior doué pour l'amour) oui, vivre, comme ce vieil Hercule au coeur de midinette, vivre à fond, hors jugement moral, hors verrou de l'âge ou des convenances ou des bonnes moeurs ou de la respectabilité bourgeoise, en tout cas hors catégories sclérosantes (le corps, le sexe, la différence d'âge, la pédérastie, le permis, le défendu, etc.). Vivre ce merveilleux APPRIVOISEMENT, façon Sahara visité par l'aviateur-écrivain ou sur la plage de Berck (là où autrefois je n'ai jamais osé “connaître le grand frisson des dunes ”!) : « Que signifie apprivoiser ? Ça signifie créer des liens. On ne connaît que les choses que l'on apprivoise. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! »

Chiche ? Donc, prends et lis ce livre. Laisse-toi apprivoiser par lui. En toute confiance. En toute connivence. En toute innocence. Avec, j'espère, beaucoup d'appétence. En tout cas, en toute impunité car la fable ne dit pas si le quêteur d'affection était un jeune goupil ou un très vieux renard ! Quant à l'enfant aux cheveux d'or, entreprenant et si mélancolique, il reste à jamais sans âge… Une histoire d'Amitié amoureuse, en 1943 comme en 1971 voire en 2023 mérite toujours d'être contée. Et savourée, si possible sur une rengaine de juke-box dans une ville du Nord : « Je pourrais me damner pour un seul baiser volé, pour un flirt avec toi… pour un flirt avec toi, je ferais n'importe quoi… »

Ce serait quoi, ce “n'importe quoi ”? L'innocente rencontre d'un enfant persévérant et d'un papounet pédagogue qui durerait une éternité d'Amour !

Michel Bellin, auteur

Lien : https://www.michel-bellin.fr
Commenter  J’apprécie          90
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Le livre « Les histoires secrètes n'existent pas » enthousiasmera celles et ceux qui restent jeunes, non dans leurs artères mais dans leur coeur. J'y ai vu de la tendresse alors que certains adultes ( on les connait) ‘' raisonnables'', les vertueux, les moralisateurs , les cathos ( et je suis catho) se boucheront le nez en déclarant « ça sent à plein nez la P… »… C'est très à la mode de dire ça ! Qu'ils le lisent !!!
Jamais l'ennui ne menace. Chapitre après chapitre l'action avance, la relation s'étoffe, se nuance et … se corse. Paul Regers a su agencer ses propres souvenirs, les accompagner des airs d'un juke-box des années 70 (que j'ai murmurés avec grand plaisir) et des citations des bistrots que j'ai retrouvées avec délice. Histoire d'une rencontre improbable, fraiche, tendre, drôle, osée et …pure. La sincérité et le talent de l'auteur sont remarquables, jamais la ligne jaune n'est franchie. Ce gamin (Eric) à l'époque où l'éducation sexuelle n'existait pas, doit se frayer seul un chemin vers cet AMOUR osant presque tout puisqu'il ne voit le mal nulle part : questionnements ; envies ; honte ; et inévitablement secrets. En tant que lectrice bouleversée, j'ai lu d'une traite les 50 dernières pages lorsqu'on approche du fameux anniversaire des 16 ans. Ce livre est addictif. Il marque et imprime ma mémoire par sa sincérité crue et directe. Tout est livré sans détours, sans fioritures et ce bout de chemin avec Roger et Eric est une leçon de vie, d'ouverture et de tolérance. BRAVO
Commenter  J’apprécie          70
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité


Une très belle histoire écrite avec sincérité et émotion sur un sujet souvent ordinaire mais passé sous silence. Touchant, profond, sans vulgarité mais avec beaucoup d'humour. Un récit frais, vivifiant qui vous bouscule et vous marquera.

Qui dans sa jeunesse n'a pas été attiré par un adulte? qui n'a pas été curieux face au carré blanc et autres films interdits aux moins de 18 ans ? cela fait partie de la normalité. Une gamine ou un gamin peut être attiré par un prof : quelle affaire !!! un gosse qui épie par le trou de la serrure son père ou sa mère sous la douche : quelle affaire !!! Des grappes de collégiens qui regardent des magazines érotiques remplis d'adultes nus : Quelle affaire !!! le complexe d'oedipe …quelle affaire !!! et j'en passe et des meilleures qu'on trouve sur tous les journaux intimes des adolescents…Que les prudes et imbéciles y voient là une perversion, un scandale…Quelle affaire !!!

Paul Regers nous rappelle que tout cela existe car il l'a vécu de la plus belle des façons…Quelle affaire !!!
Commenter  J’apprécie          60
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

J'ai connu ce livre dès son écriture. En le lisant j'ai ri à haute voix, c'est rare, j'ai pleuré à la fin, j'en ai lu des passages à mon entourage, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une vrai bombe littéraire. Comment décrire de façon passionnante l'ordinaire et l'extraordinaire de la vie dans un cadre qui bouleverse les idées reçues. Pour les jeunes des années 70 comme pour ceux d'aujourd'hui qui comprendront sans peine. Portraits, analyses, sentiments, humour,suspens, un livre complet, comme on parle du pain complet, qui tient en haleine et qui fait réfléchir.
Lien : https://b.faye@hotmail.fr
Commenter  J’apprécie          60
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Les histoires secrètes n'existent pas...
C'est bien pour cela qu'il était absolument indispensable à Paul Regers de révéler ce qu'il a certainement dû garder caché pendant des années. Pour que cette histoire existe enfin, au yeux de tous. Pour que le jeune Eric qu'il a été puisse enfin s'exprimer et dire à la face du monde le fond de son coeur d'enfant et d'adolescent. Il fallait aussi, en révélant cette histoire et en la sauvant de l'oubli inévitable, rendre hommage à Roger, le faire vivre encore et garder ainsi les traces de cet amour hors normes d'un enfant pour son papy...
"Les histoires secrètes n'existent pas" est un livre délicat, sensible, tendre et aussi souvent très drôle. C'est un peu la chronique d'une époque, le récit de la transformation d'un enfant en adolescent puis en jeune adulte, avec ses craintes, ses doutes, ses peurs, ses bêtises aussi. Et l'on garde toujours en filigrane la présence rassurante et tendre du papy Roger, modèle absolu et amour rêvé...
Plus de 700 pages mais l'on ne s'ennuie vraiment jamais tellement l'auteur semble heureux de nous confier ces "secrets" enfouis depuis si longtemps. Peut-être que quelques pages en moins auraient été possibles, en particulier lorsque Paul Regers veut tenter (trop souvent à mon avis) de s'expliquer ou de se justifier aux yeux du public. Mais il n'est jamais nécessaire à mon avis, de justifier les sentiments!
Commenter  J’apprécie          50
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Tout en douceur et tout en tendresse, l'auteur nous amène sourire aux lèvres, dans l'univers de Eric, petit garçon, sage et studieux, qui decouvre l'amour sous les traits d'un homme qui pourrait être son grand-père.
Le sujet pourrait, pour qui n'aurait pas le courage de lire ce pavé littéraire, paraître scabreux ou pervers.
Rien de tout ça cependant dans ce récit qui se déroule sur dix années, ponctuées par l'évocation des tubes de l'époque, et les aventures hilarantes de Eric et ses camarades, dignes parfois de la guerre de boutons.
L'amour avec un grand A est le fil rouge de l'histoire, l'un lutte contre, l'autre, avec sa détermination d'enfant, puis d'ado, lutte pour.
Ce grand père touchant par sa grande moralité, est admirable.
Ce gamin, tête à claques, par sa grande pugnacité, l'est autant.
C'est un livre avec lequel il faut se laisser aller, il faut en accepter la réalité, même si le sujet tabou qu''il aborde avec beaucoup de pudeur, peut mettre mal à l'aise.
Il faut savoir parfois sortir de sa zone de confort.
Osez ça vaut le coup
Commenter  J’apprécie          50
Charles B.
« J'ai lu le livre Les Histoires secrètes n'existent pas. Et je le conseille fortement et rejoins les nombreuses critiques qui en font l'éloge. Qualité de l'écriture : la simplicité du style. le propos, un récit autobiographique sincère et touchant. L'évocation d'une période : les années 60/70 .
C'est vrai que j'ai à peu prêt le même âge que le narrateur et que je me replonge avec plaisir dans cette période. Donc pour moi, le procédé d'identification fonctionne : suivre l'enfant puis l'adolescent dans son parcours initiatique. Qui n'a pas dans son enfance été attiré par un aïeul toujours bienveillant et disponible. J'ai hâte de reprendre la lecture de ce livre pour suivre à nouveau Eric. «
Commenter  J’apprécie          40



Lecteurs (22) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3724 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}