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EAN : 9782492298752
720 pages
MVO Éditions (24/08/2023)
4.79/5   17 notes
Résumé :
« Le grand-père ne connaît pas la source de son émoi. Vivre un amour secret, sans que jamais personne n’en apprenne rien, c’est presque être sur une île déserte. Cette histoire est de celle qui transforme une vie en remettant en cause tout ce que l’on a appris, connu et réalisé dans son parcours d’homme. Dans ce type d’amour, il est vierge, à 75 ans. Il se dit « Ce changement de vie, s’il y a, ne durera pas une éternité, mais pour ce gamin, c’est une autre histoire ... >Voir plus
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CE GROS PAVÉ EST UN PETIT BIJOU DE TENDRESSE ET DE DRÔLERIE !

Ce livre enthousiasmera celles et ceux qui restent jeunes, non dans leurs artères, mais dans leur coeur. Ils y déchiffreront de la tendresse alors que les adultes trop raisonnables, les vertueux, es spécialistes en catégories ("pédophilie", "gérontophilie", "éthique", etc.), également les moralisateurs, les pisse-vinaigre et les cathos rabat-joie, tous, se boucheront le nez en déclarant doctement, sans avoir lu une seule ligne : « Pouah ! Ça sent à plein nez la pédocriminalité ! »

Sauf que ça n'a rien à voir. Absolument rien. Tout est ici question de regard. Si tu es pervers, tu as des yeux de pervers et tu trouves qu'un livre est pervers. Si tu as une âme d'enfant, tu as un regard innocent et tu goûteras le récit autobiographique de PAUL REGERS comme un récit d'avant l'invention du péché originel : l'histoire d'une rencontre improbable mais fraîche, tendre, drôle, osée et, j'ose le mot, pure.

Est-ce parce que j'ai l'âge du vieux Roger courtisé par ce chenapan d'Eric ? Est-ce parce qu'un de mes fils soupire que je demeure un éternel et incorrigible "homme enfant" ? Est-ce parce que ma seule ambition est de "regrimper en enfance" plutôt que d'y retomber sénilement ? Est-ce parce que moi-même, à dix ans, je m'efforçais de séduire habilement mon "gentil ogre", avec mes cheveux en brosse et ma blouse réglementaire de jeune séminariste jouant au petit saint (je viens de raconter mes exploits d'angelot enjôleur dans mon récit fragmenté "Quelques amours de l'abbé Julius" édité chez LEN)... Bref, je ne sais et peu m'importe. Ce que je sais, c'est que « LES HISTOIRES SECRÈTES N'EXISTENT PAS » ont été pour moi un bain de jouvence ! Une gourmandise. Une sorte de délicieux bonbon acidulé. Ça tombe bien car, durant 700 pages, on peut faire durer le plaisir !

Car, oui, cette histoire secrète-ci existe bel et bien, grâce à la sincérité et au talent de son auteur. Car jamais l'ennui ne menace. Jamais ne pèse la complaisance. Au contraire. Brefs chapitres après brefs chapitres, l'action avance, la relation s'étoffe, se nuance et se corse, au fil des pensées intimes des deux protagonistes, de leurs émotions, de leurs émois, de leur pacifique combat... de l'enfance jusqu'à la fin de l'adolescence, l'auteur narre une incroyable histoire d'apprivoisement amoureux entre Eric le Futé et son « Apollon du 3e âge ». Duo-duel car il est question d'élection affective tâtonnante autant que persévérante. Et la "liaison" entre le vieux et le gosse espiègle existe bel et bien, grâce à l'habileté et à la délicatesse de l'auteur qui a su si bien agencer ses propres souvenirs, les accompagner des airs du juke-box des années 70, décrire le pittoresque aréopage des "retraités de 18 heures" se réunissant quotidiennement au Bar des sables de Berck dont le Petit Prince se prénomme Éric. Qui est un gosse tout à fait normal, socialisé, à l'aise à l'école et parmi ses copains (et sa bande des terribles Nègres Blancs organisant une razzia nudiste sur la plage !), et en même temps un enfant puis un ado tout en intériorité, en complexité, en perplexité sur ce qui lui arrive, sa sexualité, l'approche des filles, forcément un peu hors-norme et… malin comme un singe, car il sait, lui, ce qu'il veut ; il n'a pas froid aux yeux. Tout en se questionnant : « Qui, à son âge, aime autant un grand-père ? » Amour, le grand mot est lâché. Car, dans ce livre, l'Amour majuscule est roi. le vrai, celui qui combine tendresse et sensualité. Sans tabou car, comme disait Nietzsche, « ce qui se fait par amour, se fait toujours par-delà bien et mal. » En ce sens, en tant que lecteur bouleversé, j'ai lu d'une traite les 50 dernières pages lorsqu'approche le fameux anniversaire, celui des 16 ans d'Eric, « la frontière du possible ». Aujourd'hui, on parlerait volontiers et sottement d'emprise scabreuse d'un mineur sur un adulte, alors que naguère, en tout cas dans ce livre, il ne s'agit que d'entreprise amoureuse un peu hors-norme. Et jamais la ligne jaune n'est franchie. À une époque (les années 1970) où l'éducation sexuelle n'existait pas, où la misogynie s'affichait tout naturellement, où Menie Grégoire peinait à expliquer l'infinie richesse de l'enfant qui n'est pas un petit robot à embrigader ou à dresser... eh bien, Éric, à 11-12 ans, puis plus tard, doit se frayer un chemin seul, comme un vaillant petit soldat, osant presque tout puisqu'il ne voit le Mal nulle part ! Surtout pas chez ce papy si costaud et si beau qu'il veut aimer un jour totalement selon son Plan secret.

Oui, quelle magnifique histoire que ce récit initiatique si tendre, si drôle, si ingénument décalé ! Très souvent j'ai pouffé et eu envie d'applaudir. En écrasant parfois une larme d'émotion, tant c'est drôle, tant c'est émouvant. Et à la toute fin du livre, pourquoi n'avouerai-je pas que j'ai pleuré, touché par un sommet émotionnel rare, sans pathos pourtant, avec une mélancolie immense qu'évoque si bien le plat pays fait de grisaille et de pluie. Tout au long du livre, en tant que lecteur mis dans la confidence, je découvrais au fil des pages les petits mots d'amour griffonnés par l'enfant et cachés dans la casquette écossaise de Roger. Ce sont des perles d'amour pur, pas de la verroterie ! C'est touchant, gonflé, drôle, digne de « La vie devant soi » ou « le vieil homme et l'enfant ». On comprend que ce grand-père au look de catcheur et au coeur gros comme ça soit troublé par le gosse (sa mauvaise humeur — jalousie ? —quand il est confronté au « hit-parade des grand-pères » dressé par Eric délaissé !) tout en maîtrisant parfaitement la situation, le cas échéant au moyen d'une bonne fessée.

En résumé, chez moi, beaucoup de trouble, de plaisir, d'émotion. Une sorte de complicité et d'immense tendresse qui m'ont fait rajeunir. Quand un bouquin vous donne un coup de jeune et aussi l'envie d'oser l'amour, qui peut s'en plaindre ? Pas seulement une cure de jouvence, mais une envie d'émancipation et de liberté ! Car bizarrement, au fil des pages, je me suis senti l'alter ego des deux : de Roger l'Ancien et de ce petit Éric qui n'avait pas froid aux yeux. Serait-ce avouer une nostalgie, plus douce que culpabilisante : le regret de n'avoir pas vécu ce type d'attachement (car moi, j'étais un enfant timoré, docile, déjà normé et castré par le catholicisme) OU BIEN — troublante alternative, non ? — le désir secret de vivre aujourd'hui (car je suis, dit-on, un senior doué pour l'amour) oui, vivre, comme ce vieil Hercule au coeur de midinette, vivre à fond, hors jugement moral, hors verrou de l'âge ou des convenances ou des bonnes moeurs ou de la respectabilité bourgeoise, en tout cas hors catégories sclérosantes (le corps, le sexe, la différence d'âge, la pédérastie, le permis, le défendu, etc.). Vivre ce merveilleux APPRIVOISEMENT, façon Sahara visité par l'aviateur-écrivain ou sur la plage de Berck (là où autrefois je n'ai jamais osé “connaître le grand frisson des dunes ”!) : « Que signifie apprivoiser ? Ça signifie créer des liens. On ne connaît que les choses que l'on apprivoise. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi ! »

Chiche ? Donc, prends et lis ce livre. Laisse-toi apprivoiser par lui. En toute confiance. En toute connivence. En toute innocence. Avec, j'espère, beaucoup d'appétence. En tout cas, en toute impunité car la fable ne dit pas si le quêteur d'affection était un jeune goupil ou un très vieux renard ! Quant à l'enfant aux cheveux d'or, entreprenant et si mélancolique, il reste à jamais sans âge… Une histoire d'Amitié amoureuse, en 1943 comme en 1971 voire en 2023 mérite toujours d'être contée. Et savourée, si possible sur une rengaine de juke-box dans une ville du Nord : « Je pourrais me damner pour un seul baiser volé, pour un flirt avec toi… pour un flirt avec toi, je ferais n'importe quoi… »

Ce serait quoi, ce “n'importe quoi ”? L'innocente rencontre d'un enfant persévérant et d'un papounet pédagogue qui durerait une éternité d'Amour !

Michel Bellin, auteur

Lien : https://www.michel-bellin.fr
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"Les histoires secrètes n'existent pas" est un récit hors norme qui, assurément, se verra exempt de tièdes réactions. Son propos soulèvera, à coup sûr, curiosité et intérêt, que celui-ci soit franc ou inavoué, empathie et émotion chez beaucoup, et, à n'en pas douter, colère, hostilité ou encore offuscation chez certains.
Nous pénétrons là sur une terre vierge tant le sujet est resté jusqu'alors ignoré, non évoqué et non traité. Il s'agirait presque d'une "inexistence" que l'auteur s'emploie à rendre visible.

Nous allons donc rencontrer Éric, fils de cafetier du nord de la France, et partager sa vie d'enfant et d'adolescent jusqu'à sa majorité.
Sous la plume de Paul Regers, nous entrons dans le corps et l'esprit de ce jeune garçon, au plus près de ses troubles, de ses embrasements et du tsunami intérieur, mû par l'éveil de l'émoi amoureux, qui va le posséder.

L'histoire prend place dans les années 70 et propose comme décor principal la grande salle du Bar des sables, commerce tenu par les parents d'Éric. Un groupe de retraités bavards, joyeux et chamailleurs vient chaque jour, en fin d'après-midi, y établir ses quartiers. Attablé au fond de la pièce, l'enfant fait ses devoirs et observe l'effervescence théâtrale de ce collectif d'anciens.

Il pourrait s'agir d'un cheminement banal, celui d'un garçonnet, meurtri par la perte de son grand-père, qui s'attache à un vieux monsieur attentif faisant office d'aïeul de remplacement.

Cela pourrait être une rencontre opportune, celle d'un retraité sans petits-enfants qui prend sous son aile ce gosse, esseulé face à ses devoirs, et comble à ses côtés sa carence en descendants.
Le lien, qui progressivement va se tisser entre ces deux êtres aux extrémités opposées de leur vie, va se distordre et sortir de sa trajectoire présentable sous l'influence des désirs obsessionnels du jeune garçon. La quête permanente et entêtée d'Éric, son amour démesuré pour le vieil homme, vont soumettre ce dernier à une joute sentimentale vertigineuse, chargée d'envies, de honte, de questionnements et inévitablement de secret.

Comment ne pas être troublé, dérangé, bousculé, partagé entre l'obscur et l'affectif du propos développé au sein de cet ouvrage ? Il y a là, entremêlés, candeur, curiosité, franchise et frontalité de l'enfance, mais aussi calcul, dessein, prédation et manipulation, ourdis par un petit être conscient de ses pouvoirs d'emprise et stratège inspiré au service de ses visées.
S'il existe des livres qui marquent et impriment la mémoire de ceux qui s'y plongent, celui-là en est, indubitablement.
La force de ce récit repose sur le socle de la sincérité, crue et directe, sur la narration sans fioritures et sans faux-semblants. Tout est livré sans détours, du plus tendre au plus scabreux et cela réclame, dans notre siècle de vindicte numérique, une nécessaire ardeur de l'ordre du courage.

Pour terminer, je voudrais appuyer sur le versant "Chronique sociétale" de l'ouvrage. On y retrouve en effet par le biais de remarques et d'expressions populaires, de commentaires de comptoirs sur l'actualité du moment, de chansons et autres tubes rabâchés par le juke-box du Bar des sables, le climat d'une époque post-soixante-huitarde où apparaissent les premières fissures de l'édifice patriarcal armé jusqu'aux dents de sa morale chrétienne.

À vous maintenant de découvrir cette oeuvre, ce témoignage, et de faire un bout de chemin à ses côtés vers l'écoute, l'ouverture et la tolérance.

 

 
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Je suis totalement estomaqué par ce que je lis ici, concernant un texte que je considère comme une véritable ode à la pédophilie – et je pèse mes mots, flirtant qui plus est avec l'illégalité. Je précise d'emblée que je ne suis ni catho, ni vertueux, ni pudibond etc. autant de qualificatifs émaillant ces "critiques" pour dénoncer d'avance ceux qui s'aviseraient d'être choqués . Critiques, visiblement, pour la plupart de complaisance, tant certains déploient des pavés interminables pour tenter de convaincre.
Je faisais partie du comité de lecture de l'éditeur lorsque ce "manuscrit" nous a été soumis. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout tant j'étais révolté et ai du surmonter ma nausée. L'équipe dont je faisais partie ne s'y est d'ailleurs pas trompée puisqu'elle n'a pas attribué la moyenne nécessaire à sa publication. Malgré tout, l'éditeur, envers et contre tout a décidé de le publier.
Mais qu'on en juge : l'auteur (un ancien enseignant se cachant derrière un pseudo …) se glisse dans la peau d'un garçon de 11 ans non pubère (c'est important) dont l'unique obsession, tout au long des 700 pages donc (!) est de voir et toucher le "zizi" (c'est tellement mignon, ce mot) d'un papy de 70 ans qui joue aux cartes dans le bistrot de ses parents. Je vous épargne la fin, dans le style "Va-t-il enfin y arriver ?", suspens insoutenable.
L'histoire est totalement invraisemblable, tant l'attrait d'un gamin de 11 ans (je le fus) pour un vieillard, autre qu'affectif, ne peut relever que d'un fantasme d'adulte. Mr "Regers" tente de nous faire prendre des vessies pour des lanternes (c'est le cas de le dire) en parlant à la place d'un gamin, afin, en toute impunité, de faire l'apologie des rapports entre adultes et enfants, tout cela au nom de la liberté littéraire, la même défendue par un certain Matzneff. A l'heure des mouvements me-too, et des livres remarquables parus sur la question, totalement d'actualité (Springora, Kouchner, Neige Sinno…), on croit rêver ! Il faudra aussi demander aux milliers d'enfants victimes d'actes pédophiles, ce qu'ils en pensent.
L'ensemble est répugnant, teinté d'une nostalgie gnan-gnan des années 70 fleurant bon l'encre violette et la musique yé-yé (beurk) et surtout mal écrit.
Quant aux contenus, quelques morceaux choisis parmi tant d'autres, vous permettront de juger, sans vous farcir ce pensum indigeste (la pagination est celle du manuscrit) :
p. 44 En temps de guerre il aurait été sans nul doute en plus d'un soldat déterminé, courageux et exemplaire…un stratège.
1 – Rapprochement corporel (au plus près) et tutoiement ;
2 – Arriver à se faire caresser le dos régulièrement ;
3 – Voir son sexe (éventuellement le toucher) ;
p. 50 Pour Éric, il est devenu évident que seuls ses grands-pères sont en mesure de lui expliquer ces mots mystérieux notés dans son carnet qui s'accumulent au fur et à mesure que les jours passent : clitoris, sadomasochiste, et plein d'autres comme branlette espagnole ou en levrette. Ces nombreux termes inconnus reflètent l'étendue de son ignorance.
Éric se fait donc une idée du sexe de Roger à moins qu'il diminue un peu avec l'âge comme un gars de 4ème lui a affirmé catégoriquement : « passé un certain âge, ça diminue. » Il ne peut même pas compter sur Roger, le principal intéressé pour des questions simples : « Ton zizi a diminué depuis
que tu es vieux ? »
P;51 Comment imaginer que quelqu'un puisse vouloir faire l'amour avec un garçon aussi novice avec un petit zizi sans poil.
Lui si méfiant, si pointilleux, n'hésiterait pas à embrasser Roger sur la bouche. Il pense à lui presque tout le temps même pour faire des choses qu'il jugeait répugnantes.
P. 56 le boucher insiste : « N'empêche qu'il a un superbe cul pour son âge. »
p.58 Éric ressent une chaude et délicieuse sensation dans la région de ses reins. Roger a passé sa main épaisse et large sous son tee-shirt. Il commence ses caresses, lentes au niveau de la hanche, le grattouillant d'une manière douce, mécanique. Roger pince légèrement sa peau de satin comme s'il voulait en évaluer la qualité, comme le fait un marchand d'étoffes. Où va-t-il s'arrêter ? Roger ne sait pas que ses mains produisent un effet aussi intense sur le garçon qui n'a jamais atteint un tel plaisir,
p.59 Son plan d'envergure intitulé : « Coincer Roger » prend une autre dimension avec "L'OBJECTIF » c'est-à-dire : Faire l'amour avec lui.
p.66 La prochaine fois que Roger ira seul aux WC vers 18h30, il le suivra à quelques secondes d'intervalle. Voir son sexe ne devrait être qu'une formalité, quand il fera pipi. Roger étant droitier, il prendra vraisemblablement son zizi de cette main, le champ de vision sera plus large de ce côté.
p.67 Il gardera cette image toute sa vie, le moment où Roger replace son zizi dans son slip après l'avoir sacrément secoué et pressé pour faire tomber les dernières gouttes, juste avant de refermer sa braguette,
p.69 Roger n'est sûrement pas un pédé, il est marié et il a une fille donc il n'a rien à voir avec ça. Roger et lui peuvent donc faire l'amour ensemble, ils ne feront rien de dégradant, s
p.71 Éric a un autre projet, après la vue du zizi, il veut le toucher, suite logique dans le processus de rapprochement corporel. Il devient même impatient de se lancer dans ce nouveau défi qu'il a inscrit entre parenthèses du point 3 de son plan.
p.73 le gosse a encore cette vision en tête du zizi de Roger qu'il a vu dans les toilettes et maintenant, il l'a touché. Il a l'impression d'avoir réalisé un exploit mondial. Il a obtenu au passage la réponse à sa question.
Il était dur et même gros selon son impression mais c'est allé si vite. Une chose est certaine pour lui, il était dur comme un morceau de bois ou peut-être qu'il était simplement gros ou plutôt gonflé mais un peu moins dur que ça.
Etc. Etc.
Vous voilà prévenus. Depuis, j'ai quitté la maison MVO.
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C'est une histoire invraisemblable voire absurde mais j'y ai cru tout au long du roman. L'odeur du picon bière, des cafés, des bières, du sable des dunes. Et je me projette dans ce café des années 70 d'une ville du Pas-de-Calais où des anciens se retrouvent tous les jours alors qu'un garçon de 10 ans qui écoute et voit tout y fait ses devoirs. le bar appartient à ses parents.
C'est plein de douceurs, de tendresse et de nostalgie. Je crois à ses personnages car ils sont écrits avec tendresse et pudeur. On a envie d'être à leurs côtés pour les rassurer, les encourager, les engueuler, les persuader, les freiner ou juste les écouter.
L'auteur prend beaucoup de risques car le sujet est sensible et quasiment inexploité. Il s'en sort magnifiquement bien car tout est juste : les personnages, leurs évolutions, le contexte social, etc. L'histoire se déroule sur une période de 9 ans, le temps que le garçon devient un étudiant.
J'ai trouvé, je l'ai écrit, tous les personnages touchants et justes dans leur description, leur langage, leur look car au-delà de cette relation, l'auteur nous ramène dans les années 70 à l'époque de la libération des moeurs, agitée en tous points. Il décrit parfaitement les relations entre enfants, collégiens et lycéens tout en plaçant son personnage principal en dehors ou juste à côté des évènements bien qu'il participe à des « happenings » dont les descriptions sont cocasses ; l'humour est présent dans ce livre.
Il n'y a pas de pathos mais de réels sentiments : amoureux, amicaux, virils et sensibles et c'est une des réussites de ce livre que je vous encourage à lire. J'ai passé un très bon moment avec sa compagnie et j'ai eu de la peine à quitter cette période et ces personnages.
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J'ai enfin pu lire ce livre qui m'intriguait. C'est une très belle histoire passionnante du début à la fin. On retrouve ces personnages attachants avec plaisir dans l'ambiance si typique des années 70. L'auteur ouvre une voie de réflexion pour ceux capables de raisonner intelligemment. " L'enfant ( Eric) attiré par un adulte ( Roger). Cela me rappelle un film " les risques du métier" . Un brave instituteur joué par Jacques Brel est harcelé par une gamine amoureuse qui l'accusera de viol. Dans ce livre , ça se passe autrement grâce à Roger qui canalise les élans du jeune Eric. A 16-17 ans, Eric n'est plus le gamin naïf, des sentiments se sont créés. " L'enfant fantasme sur la sexualité" Les médecins, psy, gens sensés le savent et nous aussi en tant qu'ex enfant. Tout adulte responsable peut il être chamboulé ? Sujet de débat. Attentions aux accusateurs habituels qui voient là un éloge de la pédophilie pour se donner bonne conscience. Faut il être tordu! c'est l'inverse! Paul Regers nous offre un texte profond, prenant et sincère sur son enfance et adolescence bien loin de l'avoir traumatisé. Laissons les agités du bocal s'offusquer, la preuve est , de toute façon, dans ce livre qui fait aussi bien pleurer que rire.
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