Des bleus au coeur

Rebecca et Hephzibah sont des soeurs jumelles, filles d'un père vicaire très autoritaire. Tour à tour, elles racontent leurs vies : Rebecca, la soeur timide et atteinte d'un syndrome qui déforme son visage, raconte le présent. Hephzibah, la soeur rêveuse et amoureuse, relate leurs arrivées au lycée. Mais dès la première phrase, on comprend que quelque chose a mal tourné…
Le thème n'est pas très gai, il y a beaucoup de violence, de tristesse dans cette histoire mais il y a aussi de la complicité entre les deux soeurs. La tension monte doucement, le doute d'une terrible réalité apparaît au fil des pages. Malheureusement, j'ai trouvé qu'il manquait un peu de cohérence dans l'explication de l'auteur sur l'ignorance des choses fondamentales de la vie des deux soeurs. Les traits des personnages sont exagérés, un peu moins pour Hephzibah.
Premier roman pour l'auteur, il m'a longtemps tenu en haleine en dépit du thème assez glauque.

Ce roman est dur. Très dur. Car il se découpe en deux parties qui s'alternent : L'avant raconté par Hephzibath et L'après raconté par Rebecca. On sait donc dès le début qu'Hephzibath meurt ce qui est assez triste.

Mais grâce à ça aussi, on ne peut pas lâcher ce bouquin, car on se demande à chaque fois quand va-t-elle mourir et surtout comment. Nos yeux sont aimantés par toute cette détresse, tout ce mal que leur fait le Père, tout ces secrets et ses mystères que nous explique seulement partiellement Rebecca.

Parlant de Rebecca, L'après est dur aussi car on y voit Reb qui essai tant bien que mal de s'échapper du presbytère, tenu par des parents encore plus violents que d'habitude après la mort de sa soeur.

La fin tombe un peu bizarement, avec encore énormement de secrets. Elle me parait un peu bancale un peu… baclée.
Malgrès tout, ce livre termine sur une note d'espoir, sur une note de joie qui nous fait sourire tout en nous inquietant pour Reb.

Ce livre est un bon bouquin, bourré de mystères graves et de noir. Dur, sombre même, mais c'est un bon bouquin.

Le livre s'ouvre avec l'enterrement d'Hephzibah, l'une des deux jumelles.
L'histoire alterne ensuite entre Rebecca, timide, effrayée, effacée, amoureuse de la lecture, qui raconte sa vie après la mort de sa soeur et Hephzibah, plus délurée, qui raconte comment c'était, avant.
La situation n'a guère changée entre les deux, mais chacune a un point de vue légèrement différent sur la situation.
Haphzibah est plus rebelle, plus déterminée à changer sa vie. Elle se montre aussi très égoïste, utilisant sa soeur sans aucun scrupule que ce soit pour la couvrir lors des instants de libertés qu'elle se procure ou pour la protéger quand les choses risquent de tourner mal.
Elle ne lui donne rien en échange, se moquant d'elle ou l'ignorant, allant jusqu'à faire semblant de ne pas la connaître au lycée, puisqu'elles ne se ressemblent pas.
Quand l'orage gronde, elle s'enfuit, laissant sa soeur l'affronter seule.
Rebecca désapprouve beaucoup sa soeur, mais je crois que c'est par peur de se retrouver seule. Pourtant, elle n'hésite jamais à faire en sorte que la colère de leur père se porte sur elle pour protéger sa soeur qui, franchement ne le mérite pas.
Elle est plus effacée, atteinte d'un syndrome qui rend son visage différent ce qui la complexe. Et comme elle est confrontée aux moqueries ou aux gens qui la dévisagent et que son père lui a seriné depuis sa naissance que c'était là l'oeuvre du diable, elle ne peut pas accepter sa différence.

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Je suis bien perplexe en refermant ce livre. La fin me laisse un goût d'inachevé, et pour autant ne me donne pas l'impression qu'il puisse exister une suite.
Ceci étant, le style est bien rythmé par l'alternance des récits livrés par les deux soeurs. On ressent assez bien l'atmosphère pesante et violente de leur quotidien, ainsi que la bouffée d'oxygène que représente l'extérieur.
A lire pour se faire soi-même son opinion.