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3,29

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jack et elle sont en route.
Ce soir, elle rencontre ses beaux-parents.
Le temps est glacial. Tout autant que l'ambiance...
Elle a décidé d'en finir.
Bientôt. Après. Très vite.
La route est longue, déserte.
Son téléphone sonne à plusieurs reprises.
Mais elle ne répond pas...
Des appels provenant de son propre numéro.
Des messages, un harcèlement, qui durent depuis quelque temps.
Jack s'interroge, mais elle ne lui a jamais rien dit...
Une erreur ? L'avenir nous le dira peut-être... mais pour l'instant, la priorité, c'est le dîner, cette rencontre, dans cette ferme reculée...

Un thriller psychologique tout comme je les aime !
Avec des personnages singuliers, énigmatiques, curieux, barrés, suspects...
Une ambiance étrange, lugubre, limite glauque.
Une atmosphère angoissante, dérangeante, inquiétante...
Des questionnements permanents. Le cerveau n'a pas fini de cogiter !

L'intrigue se dévoile lentement. C'est oppressant, tendu...
Chaque page tournée, nous rapproche du drame qui se joue. On le sent, on le sait, on appréhende. C'est flippant. C'est très anxiogène.
J'ai vraiment adoré ce bouquin du début jusqu'à la fin.
Une histoire follement hallucinante...

Je remercie Netgalley et les éditions Presses de la cité.
Wendy !... J'ai tripé !!! (Un merci tout particulier à vous, pour votre attention qui m'a touchée)
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Ensemble depuis seulement quelques semaines, un couple est dans une voiture qui roule à travers la campagne enneigée. La fille veut quitter le garçon mais l'accompagne quand même pour un dîner chez ses parents. Après, c'est sûr, elle le quittera.

Il fait froid, c'est l'hiver, les voitures sont rares, la campagne s'étend dans toute sa majesté hivernale et la nuit tombe.

Tout premier roman du canadien Iain Reid couronné par plusieurs prix, qui s'était jusqu'à alors fait remarquer pour deux ouvrages de non fiction salués par une bonne partie de la critique internationale, “Je sens grandir ma peur” est un suspense psychologique rondement mené, aussi court (200 pages) qu'intense et plein de tension jubilatoire pour le lecteur.
On aime la façon dont Reid construit minutieusement, avec une précision d'horloger, ce récit d'angoisse psychologique particulièrement bien mystérieux, qui ne délivrera son secret dans un twist final particulièrement retors et bienvenu.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un thriller lu d'une traite tant le suspens, la tension m'ont captivée!!! L'auteur sait faire monter une sensation d'oppression terrible au fur et à mesure de l'avancée du récit.
Nous sommes aux côtés d'un couple de jeunes. La narratrice, dont nous ignorons le prénom, va rencontrer pour la première fois les parents de son petit-ami, Jake. Ceux-ci vivent à deux heures de route de la ville où résident les amoureux, et la neige qui tombe cette nuit-là ne va pas rendre leur périple très agréable.
La narratrice se pose plein de questions existentielles. Elle est mal dans sa peau et n'envisage pas une relation au long cours avec Jake. Ceci-dit, elle a tout de même accepté l'invitation par politesse, mais aussi avec une pointe de curiosité. Il est vrai que son compagnon est étrange: grand escogriffe, il possède un charme physique particulier auquel s'ajoute une intelligence hors norme. Ainsi des questions métaphysiques ponctuent régulièrement le texte et Jung, ainsi que Homère parviennent à trouver une place dans cette histoire!
Jake digresse donc tout en conduisant dans cette atmosphère glaciale alors que la narratrice s'inquiète de recevoir des appels anonymes à longueur de jour et de nuit. Qui la harcèle donc?
Iain Reid lance plusieurs trames qui font douter le lecteur sur l'objectif de l'intrigue et donc, sur les axes possibles du dénouement. le tout est rondement mené… sauf la fin, qui me laisse, je l'avoue, sceptique.
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Un roman qui met en scène des personnages mystérieux, dans des lieux improbables, avec des réflexions existentielles… Il est court, on est pris, on est dans cette voiture, dans cette maison, on entend les gens parler… Tout cela existe, ou pas… Chose rare, je me suis mise dans la peau de la narratrice, comme si j'écrivais le bouquin au fur et à mesure. D'ailleurs à mon avis il y a autant de manières de le lire que de lecteurs. Il ne se raconte pas, il se découvre. Beaucoup aimé.
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Quel bouquin, quelle fin, quel retourne-cerveau !
Un roman éminemment noir, littéraire et psychologique, maîtrisé de bout en bout, servi par une écriture au scalpel, infiniment précise.
Ce n'est pas un simple "divertissement" comme peuvent l'être tant d'autres polars ou thrillers. Sa lecture est hypnotique, suscite le malaise autant que nos neurones et, au final, se révèle terriblement perturbante.
Une dissection de la psyché humaine qui vous glace les os, par son réalisme comme par sa lucidité et les questions existentielles qu'elle remue et dissèque.
Unique et dérangeant, un suspense psychologique sournoisement anxiogène dont la tension monte crescendo pour culminer dans un final vertigineux. Un auteur à découvrir et à suivre !

PS : Son adaptation à l'écran par Charlie Kaufman pour Netflix, sous le titre VF « Je veux juste en finir » (en VO : I'm Thinking of Ending Things), doit sortir prochainement.
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"Je sens grandir ma peur" est un thriller au résumé bien mystérieux. On y découvre Jack et sa petite amie, narratrice du récit, en route pour rencontrer ses parents à lui. Mais en pleine crise existentielle , et soumise à un harceleur pour le moins mystérieux, cette jeune fille dont on sait peu de choses s'interroge, son couple a-t-il un avenir ? Et pourquoi ce garçon qu'elle apprécie est-il si étrange ? Entre famille bizarre, phénomènes inexplicables, et climat lourd et pesant, on est pris au jeu.

Car c'est la force de ce roman. L'auteur met en place tout en finesse et sans avoir l'air d'y toucher, un étau psychologique fort, qui se referme peu à peu. Et une fois bloqué dans ses mâchoires, impossible d'y échapper. On sent peser le malaise, grandir la tension et notre esprit refuse de se libérer sans connaitre le twist final, qui bouleverse toutes les convictions acquises, et qui pour le coup surprend. Ce thriller à haute tension est donc à réserver aux lecteurs qui apprécient que l'on joue avec leurs perceptions , qui n'ont pas peur de se faire retourner le cerveau par un auteur qui ne joue que sur ça.

C'est donc tout bon en ce qui concerne la construction du récit, mais il reste un point négatif pour moi, l'attachement aux personnages. Cela va tellement vite, que l'on a du mal à trouver un point d'accroche.
Lien : http://livresforfun.overblog..
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J'ai terminé ce roman avec un verdict, une pensée implacable, une certitude. Je sens grandir ma peur n'est pas un roman fait pour tout le monde. Un peu comme tous les livres, vous me direz. Toutes les histoires ne sont pas faites pour plaire à tout le monde. Mais il y a quand même quelques formules qui plaisent au plus grand nombre. Disons, des approches plus classiques, des intrigues qui se déroulent de manière plus prévisibles ou du moins, qui sont jalonnées de points de repères qui permettent de savoir à peu près où l'on se trouve.

Dans ce roman, on ne sait pas trop où on va et ce, pendant 200 pages (oui, il est assez court). Les questions s'accumulent, gagnent en intensité dans le dernier tiers, on se creuse les méninges, on croit comprendre quelques petites choses, deviner. Puis on ne comprend plus rien du tout. Enfin, l'histoire se termine et on en ressort complètement sonné.

Avant tout ça, avant les questions et la révélation finale, on suit le voyage en voiture d'un jeune couple qui se connait à peine. Ensemble depuis seulement quelques semaines. La fille veut quitter le garçon mais l'accompagne quand même pour un dîner chez ses parents. Après, c'est sûr, elle le quittera. Il fait froid, c'est l'hiver, les voitures sont rares, la campagne s'étend dans toute sa majesté hivernale et la nuit tombe.

La fille profite du voyage pour penser à toute une variété de choses, à sa propre vie, à sa rencontre avec Jack, à leurs discussions. Son analyse introspective se veut lucide mais a surtout une raison d'être : elle cherche à savoir si le couple qu'elle pourrait former avec Jack pourrait être solide et durable. Parfois, elle semble convaincue que non. le reste du temps, elle semble persuadée qu'il existe un espoir. Après tout, Jack est extrêmement intelligent, beau à sa manière et a des qualités qui méritent qu'on s'y attarde…

Le reste du temps, ils discutent et le moins que l'on puisse dire, c'est que leurs conversations sont assez poussées, parfois presque philosophiques par instant et en cela, particulièrement intéressantes à suivre. D'autant plus qu'elles se développent dans un contexte particulier, assez inquiétant… et rythmé par les appels que reçoit la jeune femme et qui la plongent dans une angoisse assez compréhensible.

Oh et puis il y a ces fameux intermèdes entre certains chapitres, des dialogues qui parlent d'un drame particulièrement saisissant et qui nous poussent clairement à penser que ce petit voyage en amoureux ne va peut-être pas bien se terminer… A moins que cette histoire n'ait finalement aucun lien avec ces personnages ? Impossible de vraiment savoir ce qu'il en est…
Lien : http://cellardoor.fr/critiqu..
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Etrange, déstabilisant, unique en son genre... Voici les adjectifs parfaits selon moi pour décrire Je sens grandir ma peur, le premier roman de l'auteur canadien Iain Reid.

Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans la confusion en apprenant que l'héroïne, dont on ne connaîtra jamais le nom, veut en finir... dans le sens où elle veut rompre avec son petit ami Jake, après sept semaines de relation. Malgré cela, elle s'apprête à rencontrer les parents de Jake pour la première fois. Nous explorons ses pensées et nous nous rendons vite compte que cette jeune fille est préoccupée par des appels anonymes étranges qui surviennent fréquemment. Elle n'en a pas parlé à Jake, ni à la police. En effet, l'homme qui lui parle ressasse toujours le même message et raccroche aussitôt :

Il n'y a qu'une seule question qui importe. J'ai peur. Je me sens un peu fou. Je ne suis pas lucide. Les hypothèses sont justes. Je sens grandir ma peur. le temps de la réponse est venu. Une seule question. Une seule question en attente d'une réponse.

Plus étrange encore, les appels anonymes proviennent de son propre numéro... et ce jour-là, alors qu'ils sont en route vers la ferme des parents de Jake, le message laissé sur son répondeur est différent des autres...

Nous apprenons beaucoup sur les angoisses de cette jeune fille, qui se sent suivie, épiée, surveillée dans la rue et chez elle ; sur ses névroses, sur sa vie qu'elle qualifie d'ennuyeuse ; mais aussi sur sa solitude, malgré Jake à ses côtés.

L'idée que nous sommes mieux lotis en vivant avec une autre personne, et une seule, jusqu'à la fin de nos jours n'est pas une vérité innée. Cela relève de la croyance.
Renoncer à la solitude, à son autonomie, représente un sacrifice plus grand qu'il n'y paraît pour la majorité d'entre nous.
Partager son espace, sa vie, c'est assurément plus difficile que de vivre seul.

Arrivés à la ferme des parents de Jake, des événements étranges surgissent : les animaux semblent inertes, certains sont même morts, laissés à l'abandon ; la maison ancienne est comme figée dans le temps ; la mère de Jake entend des voix et a un comportement changeant. Dans la cave - un moment angoissant ! - se trouvent des peintures étranges... et Jake est très distant avec la narratrice. Que se passe-t-il dans cette maison ? Où nous mènera cette angoisse persistante ? Qui est l'auteur de ces appels anonymes ? Qui est réellement Jake ?

L'intelligence, est-ce toujours un atout ? J'ai des doutes. Et si cette intelligence était gaspillée ? Et si elle menait à un surcroît de solitude plutôt qu'à l'épanouissement ? Et si, au lieu de clarté et de fécondité, elle ne générait que souffrances, isolement et regrets ?

Ce premier roman singulier a le don de nous plonger dans une drôle d'atmosphère... Nous faisons connaissance avec la narratrice sans vraiment tout savoir d'elle (nous ne savons pas son nom ni sa profession), nous prenons conscience de ses angoisses, de ses névroses, de son "spleen" qui semble avoir pris le contrôle de sa vie. Mais plus encore, Je sens grandir ma peur explore les méandres de la solitude. Peut-on vivre seul ? Peut-on avoir une vie pleine de sens en étant seul constamment ? Il y a également une réflexion intéressante sur la dépression, mais aussi sur l'amour et la mort.

Que faire quand il n'y a personne ? Quand on s'est efforcé de maintenir son existence
sans le moindre appui ? (...) Quel sens a la vie, alors ?

Les bruits, les chuchotements, les bruits de pas, les sonneries des appels anonymes, les silences... le roman foisonne de bruits et de silences inquiétants, ce qui augmente considérablement la sensation d'angoisse chez le lecteur.

Pas de bruit derrière la porte. Personne ne frappe. Je n'ai pas entendu de pas. Ce n'est qu'une impression, mais très claire. On dirait qu'il y a quelqu'un juste derrière cette porte. Qui m'espionne ?

Cependant, ce roman ne plaira pas à tous les lecteurs. En effet, on est bousculés, désarçonnés parfois à cause des longues réflexions psychologiques de la narratrice et de Jake. Ceux qui aiment l'action seront peut-être déçus car le début est assez lent, même si les choses s'accélèrent à la fin du roman. Bref, les lecteurs seront soit déçus soit enchantés par ce roman singulier. Les lecteurs férus de thrillers psychologiques et qui recherchent l'originalité passeront à mon avis un excellent moment de lecture.

En bref, Je sens grandir ma peur est un thriller psychologique singulier, étrange et glaçant. L'angoisse est installée dès les premières pages et le dénouement ne peut que nous laisser sans voix. C'est un thriller qui se détache remarquablement des autres. Il a le mérite de nous amener à réfléchir sur le mal-être, la dépression et la solitude d'une manière étonnante et originale. Pour moi qui adore découvrir des premiers romans et leurs styles, j'ai été pleinement satisfaite. Vivement la publication du deuxième livre de Iain Reid.

Un grand merci aux éditions Presses de la Cité et à NetGalley !
Lien : https://lesmotsdejunko.blogs..
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Un roman étrange, fondamentalement introspectif, teinté d'une atmosphère pesante et d'une certaine langueur, avec cette tension qui monte peu à peu, jusqu'à la dysphorie.

Si je n'avais pas visionné le film lors de sa sortie sur Netflix, je pense que j'aurais relu ce livre directement après l'avoir terminé, afin d'identifier les indices épars menant au twist final.

L'écriture et le style de l'auteur m'ont beaucoup plu. Une très bonne lecture à mes yeux.
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«Je sens grandir ma peur», un thriller que j ai adoré.
Ce n est pas ce genre de livre que je lis habituellement, mais l auteur à su me retenir, à m embarquer dans son roman du début jusqu'à la fin.
Grâce à«babelio», j ai découvert un nouvel auteur😘😘😘. Merci.
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