Citations sur Le club des tricoteuses anonymes, tome 4 : La belle e.. (8)
Drew était la pluie. J'avais besoin de son contact sur chaque centimètre de mon corps, sur toutes les surfaces de ma peau. J'avais besoin qu'il me couvre, me sature, m'inonde et me remplisse.
Je peux gérer ton irritation et tes regards noirs. Bon sang, je peux même gérer ta déception, ta colère, tes sarcasmes et tes cris hystériques pour trois fois rien. Ce que je ne peux pas supporter, c'est ton indifférence. L'indifférence entre les membres d'une famille change en eau le sang qu'ils partagent.
Dans les vieilles montagnes [...] la pluie frappe la surface de chaque feuille, de chaque pierre, de chaque ruisseau. Elle fait écho, elle encercle, elle donne une impression de superposition, de richesse et de réconfort. Elle se mêle à l'odeur de l'eau fraîche et propre, à la lumière des éclairs lointains et intermittents, et au doux roulement presque constant du tonnerre - le genre de douceur qu'on ressent dans sa poitrine et qui secoue subtilement le sol. Ici, la tempête est plus qu'un son, c'est une expérience qui touche chacun de nos sens.
Peut-être que c'était la barbe ; plus probablement, c'était l'homme accroché à la barbe.
Le trouver séduisant me donnait l'impression d'avoir du sable coincé entre les fesses. Tout ce qui avait trait à de l'attirance pour lui était gênant : mauvais endroit, mauvais moment, mauvaise personne.
Je n'arrivais pas à croire qu'on puisse qualifier Drew de timide ou de réservé. Il n'était pas timide. C'était un ours, et il était en train de me donner des petits coups de patte.
Si on faisait abstraction de toutes les carcasses de voitures, de remorques abandonnées, de vieux pneus, de pièces de mécanique rouillées, et de manière générale, de l'apparence de dépotoir de la grande et vieille maison et de la cour, c'était finalement un endroit charmant.
« Jethro, qui m’avait suivie quand je m’étais ruée à l’intérieur du garage, inclina la tête dans ma direction.
– Oui. C’est Ash.
– Je pensais qu’Ash était un garçon.
Le séduisant pirate avait dit cela comme s’il était à la fois choquée et contrarié, comme s’il avait été abusé, attiré dans notre garage encombré par le moyen de tromperies et de duplicités.
– Non. C’est une fille, brailla Billy sous le capot de la voiture.
Les yeux de l’homme parcoururent à nouveau mon corps, dans un examen flagrant. Il n’avait pas l’air ravi.
– Il semblerait, commenta-t-il, comme s’il venait juste de goûter quelque chose d’aigre.
A ce moment, je réalisai enfin quel genre d’homme séduisant il était : le séduisant sorti d’un roman, celui des histoires d’amour, mais pas le type mâle alpha propret (milliardaire), ni même le mauvais garçon tatoué (milliardaire).
C’était le séduisant highlander écossais, le Viking conquérant, le corsaire tiré d’un roman d’amour historique, le mal rasé, le pourfendeur de lions, l’homme des montagnes reclus, celui qui vous jette par-dessus votre épaules et vous détrousse de vos biens. Il était à la fois effrayant et à en tomber en pâmoison. J’aurais voulu lui tresser la barbe. J’aurais aussi voulu m’enfuir au loin. »