On est tellement plus que le produit des souffrances endurées.
Jusqu'ici, elle n'avait vu en Linc qu'un corps torturé, un homme qui appelait à l'aide. Il venait pourtant de lui rappeler que derrière chaque victime se cachait un être humain, avec ses goûts, ses rêves et ses espoirs.
— Ces réactions que tu provoques en moi, continua de murmurer Linc. Cette envie de t’avoir à moi seul, de repousser tous les autres loin de toi, je ne l’avais encore jamais ressentie. Même avant… C’est…
Il secoua la tête.
— Je ne sais pas quoi en faire, bordel.
« Il s’accrocha à son oméga, comme un homme égaré en pleine tempête, ses doigts agrippés à ses cheveux, ses lèvres verrouillées aux siennes. Pour ne plus penser, pour oublier, pour faire taire tous leurs fantômes à la fois. Pour y noyer jusqu’à son propre souffle. »
Il pensait sa nature d'alpha morte dans les chambres du Boudoir, mais visiblement, elle n'était pas encore résolue à le laisser en paix. Que n'aurait-il pas donné pour s'éviter cette humiliation ?
On dit souvent qu'une fois l'esprit brisé, on ne ressent plus rien ; que l'abandon est la dernière défense du corps. Or, si l'âme se brise, le cœur, lui continue de battre.