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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A Augsbourg, la vie n'est pas facile pour Albert et Raimund Kaufmann, les deux fils puînés d'un propriétaire terrien, brasseur de bière. C'est Otto, l'aîné, qui doit hériter de la ferme, même s'il n'a pas les qualités nécessaires à la gestion de l'exploitation. Mais les lois sont ainsi faites et si Heinrich, le père, avait des doutes, nul ne saura jamais s'il aurait osé modifier son testament puisqu'il meurt subitement, faisant d'Otto le chef de famille. Tout aussi tyrannique que son père, il asservi Albert et de son épouse et exige de Raimund qu'il entre dans les ordres. A peine âgé de 16 ans, le benjamin de la famille s'enfuit en Amérique, sur les conseils de son professeur, Herr Richter, père de Magdalena, la femme d'Albert. le jeune couple ne va d'ailleurs pas tarder à le suivre avec ses deux jeunes fils, pour échapper au pouvoir d'Otto et de la suspicion dont est victime Magdalena -comme sa mère l'était avant elle- en raison de ses origines roumaines. C'est à Minneapolis, sur les Flats que les accueille Raimund. Au bord du Mississippi, se sont installés tous les nouveaux arrivants, venus des quatre coins de l'Europe de l'Est, dans des maisons de bric et de broc. Qualifiés de bohémiens par les autochtones, les habitants, unis par une solidarité à toute épreuve, y vivent en bonne entente, certains avec l'espoir d'une vraie maison en ville ou d'une ferme dans les terres encore inexploitées du Wisconsin.


Une magnifique fresque qui coule de 1881 à 1968, de Bavière jusque dans le Minnesota, en passant par le Wisconsin et même les champs de bataille de la Grande guerre. A travers, l'histoire des frères Kaufmann et de leur épouse et amie Magdalena Richter, Mary RELINDES ELLIS nous raconte le rêve américain de ceux qui quittaient leur pays, leur famille, leurs amis pour tenter autre chose aux Etats-Unis. Chassés de chez eux par la misère ou par l'intolérance religieuse ou politique, ils ont construit le nouveau monde, s'intégrant tout en gardant une part de leurs traditions. Des choix devaient être faits, il fallait parler l'anglais mais transmettre aussi leur langue d'origine à leurs enfants, élever de petits américains sans oublier leur patrie. Souvent mésestimés, ils n'en ont pas moins combattu pour leur nouveau pays lors de la première guerre mondiale, même si pour certains, comme les allemands, il n'était pas facile d'aller affronter des compatriotes. La transmission est au coeur du roman, que ce soit au sein des familles émigrées, ou vers le lecteur qui découvre le quartier des bohemian flats, aujourd'hui rasé malgré sa valeur historique, représentant d'un mode de vie et d'une époque.
Une belle écriture pour laisser une trace, perpétuer la mémoire de ceux qui ont fait l'Amérique. Un coup de coeur.
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C'est toujours surprenant lorsque l'on sait d'avance que la rencontre avec tel roman va être marquante. J'ai donc mis Bohemian Flats dans ma valise lors de mes récentes vacances et cela a été un délice de lecture .

L'histoire de la famille Kaufmann s'étale de 1881 à 1968 , les deux plus jeunes frères savent bien qu'ils n'hériteront pas de la ferme familiale en Bavière et lorsque le père meurt brutalement, le plus jeune Raimund, sur les conseils de son professeur Herr Richter émigre aux États Unis .

Il s'installe dans un quartier défavorisé de Minneapolis le long du Mississippi où habitent des émigrés de nombreuses nationalités, les Bohemian Flats . Début de rêve américain avec ses galères, ses bagarres mais aussi de belles réussites, des coups de chance et une solidarité à toute épreuve entre certains créant une nouvelle famille .

Le second fils, Albert , arrive quelques années plus tard avec sa femme et ses enfants puis l'aventure va se poursuivre pour eux dans une ferme au Wisconsin .

On a beaucoup de thèmes dans ce roman, l'intolérance raciale et religieuse, le sens de la famille , le goût du travail et de la justice , l'attirance pour le Nouveau Monde et la conquête de nouveaux espaces, le patriotisme avec la première guerre mondiale pour ces jeunes hommes nés sur le sol américain mais également rattachés par leurs racines à leur pays d'origine etc ...

Un roman aux personnages vite attachants où l'on ne s'ennuie jamais : parfait pour se détendre et en plus pour moi un réel coup de coeur !
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Cette saga familiale se passe au début du vingtième siècle en Allemagne, l'histoire commence quelques années avant la première guerre mondiale. le constat est implacable : si le monde a évolué depuis, la peur de l'inconnu, l'intolérance, la soif de pouvoir n'ont pas changées. Quitter son pays et partir loin, très loin, se retrouver dans un ghetto américain essayer de s'intégrer dans sa nouvelle communauté et accepter la pauvreté voilà les défis de cette famille. Ils réussiront à économiser pour acheter des terres, une ferme, créer des racines pour leurs enfants et Bohemian flats, pourtant, restera dans leurs souvenirs comme le lieu où ils ont connu le bonheur. Les enfants vont grandir, la guerre va éclater et l'incertitude va revenir. Voici résumée en quelques lignes une histoire passionnante, dépaysante, de quoi s'évader d'un quotidien pénible.

Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Un grand merci à Babelio et aux Editions Belfond pour ce roman reçu dans le cadre de l'opération Masse critique.

Le récit commence en Allemagne. Nous suivons l'histoire de la famille Kaufmann et, plus particulièrement, celle des deux plus jeunes fils du couple Kaufmann, Albert et Raimund.
Ces deux garçons sont de bons élèves et bénéficient de l'enseignement particulier du professeur Richter. Au cours d'une leçon mémorable, le professeur conseille d'ailleurs à Raimund de quitter l'Allemagne pour se rendre aux Etats-Unis (précision qui peut paraître inutile mais qui aura son importance par la suite).

Quelques années passent. Albert Kaufmann épouse Magdalena, la fille de Richter, et le couple s'installe dans une maisonnette sur le domaine des Kaufmann.
Un beau jour, Heinrich Kaufmann, le patriarche, meurt d'un arrêt cardiaque. Otto, son fils aîné, hérite de la ferme et de la brasserie. Devenu maître des lieux, Otto tente d'imposer sa loi à toute sa famille : il poursuit l'idée de son père d'envoyer Raimund au séminaire.
Mais le jeune Raimund refuse : il souhaite s'inscrire à l'Université et continuer ses études...
Alors qu'il cherche à échapper à Otto, Raimund se souvient du conseil du professeur Richter et décide de s'embarquer sur un navire en partance pour les Etats-Unis. Une fois arrivé à New York, Raimund décide de poursuivre sa route et atteint Minneapolis. Il s'installe dans les Bohemian Flats, un quartier pauvre de la ville, où de nombreuses nationalités se côtoient.

Albert et Magdalena viennent rejoindre Raimund après quelque temps. le couple s'installe dans les Flats avec ses deux jeunes garçons le temps d'économiser assez d'argent pour acheter des terres et construire une ferme qu'ils pourront faire prospérer.


Magnifique roman ! Mary Relindes Ellis parvient à nous faire passer par toutes les émotions avec son récit.
La première partie, celle des jeunes années de Raimund, m'a tout d'abord semblée un peu longue. Mais cette longueur s'explique : elle permet de situer les trois principaux personnages (Raimund, Albert, Magdalena), d'apprendre à les connaître et, surtout, de comprendre pourquoi ils décident, à un moment donné, de quitter l'Allemagne pour les Etas-Unis.

L'arrivée de Raimund dans les Flats est une partie passionnante de ce roman. On découvre avec le jeune homme un quartier pauvre, où la vie est parfois difficile, mais où tous s'entraident. Les Flats sont un quartier où se mêlent toutes les nationalités, ce qui permet à l'auteur de toucher à demi mot au sujet de la multi-culturalité.

Le roman traite d'ailleurs de nombreux sujets sérieux sans en avoir l'air (donc sans jamais fatiguer son lecteur, un bon point pour l'auteur !).
La religion (catholique, luthérienne ou autre) est évoquée à de nombreuses reprises. Les croyances des Indiens (et celles de Magdalena) et le Kalevala également.
Le choix de son orientation sexuelle par une personne est traité de manière très délicate par l'auteur.
Beaucoup d'informations sont données sur la situation politique de l'Allemagne de l'époque (fin XIXe-début XXe), sur les regrets de ses ressortissants face à l'image de leur pays à l'étranger. le sentiment anti-allemand est en effet très répandu dans la seconde moitié du roman, en particulier à cause de la Première guerre mondiale et de ses horreurs.

Bon timing de la part de l'éditeur ou de l'auteur ? En tout cas, le roman parle beaucoup de ce premier conflit mondial qui "fête" son centenaire cette année. Les Kaufmann sont directement touchés par celui-ci puisque plusieurs de ces membres prennent part à la guerre. C'est d'ailleurs l'occasion pour Mary Relindes Ellis d'émouvoir ses lecteurs grâce à des passages assez tristes...

Vous l'aurez compris : ce roman m'a séduite ! J'ai particulièrement apprécié la jolie plume de l'auteur qui, grâce à de magnifiques descriptions, parvient parfois à nous faire oublier les malheurs de ses personnages.
Et, en parlant de personnages, j'ai également beaucoup aimé ceux-ci. Tous restent optimistes malgré les difficultés rencontrées.
Une belle histoire dans un décor agréable, que demander de plus pour bien commencer une année de lecture ?
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Tout d'abord merci à Babelio et aux Editions Belfond pour m'avoir donné la possibilité de lire ce livre !

C'est avec plaisir que je retourne dans l'univers de Mary Relindes Ellis. En effet, son premier roman : Wisconsin était resté gravé dans ma mémoire et je me réjouissais de découvrir une autre de ses oeuvres !

L'histoire débute en 1919 avec un homme qui plongé dans ses souvenirs nous raconte l'histoire de sa famille. Avec beaucoup de détails, nous découvrons les Richter, famille allemande libérale et érudite et les Kaufmann, famille allemande aussi voisine des Richter, fermière et combattante. Deux familles, plusieurs destins qui se croisent et s'entrecroisent. Un récit riche en rebondissement qui nous fais voyager à travers le monde entier depuis l'Allemagne aux Etats-Unis en passant par bien d'autres pays. On rêve, on vibre, on essuie une larme voir deux et on en oublie le temps qui passe, là-bas... loin au dehors... loin de ce monde qui nous entraîne et ne nous lâche pas jusqu'à la dernière minute !

Ce livre va rester dans mes préférés je pense et je me réjouis de le faire découvrir à la personne qui m'avait passé Wisconsin !

Alors merci encore beaucoup Babelio ! Ce livre m'a vraiment beaucoup touchée et j'attends encore plus avec impatience un nouveau roman de Mary Relindes Ellis !
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Bohemian Flats est une superbe fresque familiale qui court des années 1880 en Allemagne à la fin des années soixante aux Etats-Unis.

La vie à la ferme est intense près d'Augsbourg, dans cette famille menée de main de fer par Heinrich Kaufman. Quand celui-ci décède, l'ainé, Otto reprend la ferme, mais il n'a pas les qualités humaines nécessaires. Son jeune frère, Raimund, fuit la propriété, puis le pays, pour vivre le rêve américain. On a alors en parallèle la vie de ce jeune homme, qui s'installe dans un quartier d'émigrants européen à Minneapolis, les Flats, Bohemian flats, car la population est en grande partie originaire d'Europe de l'est.
Raimund, devenu Raymond, jeune homme de 16 ans, mature, trouve un travail, un logement, et une fois installé, incite son frère et sa belle soeur à le rejoindre. Ils vont eux-aussi se lancer dans une nouvelle vie, qui n'est pas toujours facile.

Ce roman est en même temps un témoignage social sur une époque de transition de l'Europe. Les émigrants n'oublient pas leurs origines, et les soubresauts de la politique européenne résonnent jusqu'aux Etats-Unis. Quand on est d'origine allemande, même si on a quitté le pays depuis vingt ans, certains américains vous regardent d'un mauvais oeil.
Comment ces événements sont-ils perçus dans la communauté des migrants, quelles décisions prendre? Rester fidèle à son pays d'origine? à sa culture? à son pays d'accueil?

Ce roman présente la vie, le quotidien, les interrogations de ces gens qui sont des durs au travail, qui parviennent à se recréer une vie, des relations, après bien des épreuves. le racisme, la discrimination, la maladie, la mort, la guerre. Tout ce qu'une famille traverse en soixante dix ans de vie, dont dont cinquante à être considérés comme migrants.

Merci à Babelio et ses masses critiques de m'avoir fait découvrir ce titre.
livre à paraitre le 23 janvier 2014.
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Une traversée de la grande Histoire de 1881 à 1968, le lecteur va vivre auprès de la famille Kaufmann et principalement avec deux des fils de la famille Albert et Raimund. Ils vivent près d'Augsbourg dans une ferme dirigée durement par le père, de ses trois fils, la mère Adelinde obtient qu'Albert et Raimund très bons élèves puissent suivre des cours du soir chez le professeur Richter. Ils vont découvrir une autre ambiance familiale, la liberté de s'exprimer. Albert va épouser Magdalena une des filles des Richter, ils vont s'installer à la ferme. A la mort du père Kaufmann la ferme revient au frère aîné Otto, s'en aucune jugeote, mère, frères et soeurs deviennent à sa merci et doivent travailler sous ses ordres. Pour Raimund c'est un autre destin qui l'attend le service religieux selon le voeu de son père, à cela il préfère la fuite et part en Amérique. Il arrive comme bons nombres d'émigrants d'Europe à Bohemian Flats, quartier de Minneapolis se trouvant sur les rives du Mississipi. Dès sa descente du train il trouve un travail dans une minoterie, ensuite une baraque aux Flats il aura la chance d'avoir pour voisine Alzbeta la doyenne. Dès lors il n'aura de cesse de vouloir faire venir son frère Albert et sa famille. Cela prendra quelques années, et c'est sous les conseils des Richter et de la mauvaise direction que prend l'Allemagne qu'ils décident de rejoindre Raimund. Après les Flats Albert, Magdalena et leurs fils achèterons une ferme dans le Wisconsin.
Un très bon roman qui pose des interrogations sur la vie des émigrants, le racisme, la difficulté à s'intégrer, se faire intégrer, la différence des cultures, et aussi la transmission de la mémoire familiale, les épreuves de la vie, maladie, perte des proches, la guerre…
Encore une fois j'ai été séduite par l'écriture de Mary Relindes Ellis, elle à l'art de m'emporter dans ses histoires, son écriture est faite que nous lecteur nous ne restions pas en dehors, mais qu'une place dans la vie, le quotidien de ses personnages nous est faite.
Merci à Masse Critique et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce merveilleux roman.
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J'avais eu un coup de coeur pour Wisconsin, le premier roman de Mary Relindes Ellis, je n'ai donc pas hésité à me lancer dans ce Bohemians Flats. A nouveau, elle nous plonge au coeur du destin douloureux de familles que l'on va suivre ici sur de nombreuses décennies et de l'Allemagne aux paysages magnifiques mais rudes du Minnesota. On retrouve la violence, l'alcool, la guerre mais aussi l'entraide et la fraternité qui étaient déjà à l'oeuvre dans Winsconsin. Je suis à nouveau complètement charmée par la plume de Mary R. Ellis et sa façon de nous transporter dans le monde qu'elle nous dépeint. Un monde difficile, pas tendre, où chacun essaie de trouver le bonheur mais où il fait rarement bon d'être différent. Et pourtant, si l'auteure nous décrit tout ce qu'il y a de plus laid chez l'homme, elle nous montre aussi la beauté. Et ces Bohemians Flats, où il n'est pas facile de faire sa place, c'est aussi un lieu où une fois admis, le nouveau venu trouve une famille, où les différences s'effacent face aux difficultés et où chacun aide son voisin comme si c'était un frère.

Beaucoup de choses devraient être dites sur ce beau roman, très foisonnant. Et en même temps, comme chaque fois que j'aime un roman, je ne trouve plus les mots et j'ai du mal à formuler mes phrases. L'écriture de Mary Relindes Ellis m'a encore une fois transportée. Elle réussit à forger des personnages complexes, attachants et sincères. Les épreuves ne les épargnent pas. En tant qu'Allemand, même une fois bien intégrés dans leur nouvelle communauté aux États-Unis, ils vivent une nouvelle forme de rejet lorsque la première guerre mondiale éclate. Chacun réagit à sa manière mais leurs enfants le vivent mal. Même ceux qui s'engagent dans l'armée américaine ne sont pas considérés comme de vrais patriotes. La romancière aborde aussi la façon dont les indiens ont été dépouillés de leurs terres, dont parfois leurs enfants leur ont été enlevé de force pour être envoyés dans des internats. Elle écrit un magnifique roman sur l'exclusion des étrangers, des gens différents qui a toujours existé. Un roman qui nous montre que ce thème actuel a toujours été mais que les hommes ne tirent jamais de leçons du passé.

Mary R. Ellis nous donne aussi à voir les magnifiques paysages du Minnesota, état du Nord des Etat-Unis, dont le climat rigoureux ne rendait pas la tâche des fermiers aisée. Sans doute la raison pour laquelle tant d'immigrés ont pu acheter si aisément des fermes.

L'intrigue, bien entendu, se base aussi sur les secrets de famille et les non-dits qui empoisonnent la vie et se terminent par des drames qui auraient pu être évités par plus d'honnêteté. J'avoue que Bohemian Flats m'a moins secouée et émue que Wisconsin, mais ça n'en demeure pas moins un excellent roman que je conseille sans réserve.
Lien : http://www.chaplum.com/bohem..
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L'auteur nous conte une histoire belle et touchante, très bien construite. Un livre que le lecteur ne peut quitter sans tristesse.
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