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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le roman retrace l'histoire d'une famille bavaroise qui émigre vers les États Unis à la fin du 19è siècle.
Raymond nous fait alors découvrir les Bohemian Flats, sur les bords du Mississippi, communauté rassemblant des émigrés de différentes nationalités : finlandaises, irlandaises, russes, allemandes...

Puis Albert, sa femme et ses enfants viendront le rejoindre pour s'installer dans une ferme. On rencontrera une communauté indienne, avec son lot d'obstacles auquel ils doivent faire face pour préserver leur culture.

Roman qui part hélas dans trop de directions, alors que j'aurais préféré que l'auteure approfondisse la vie des familles dans les Flats, là où on essaie tant bien que mal de mêler les richesses de chacun, alors que la guerre vient réveiller les haines, et le sentiment anti allemand.

Un endroit où la paix est possible malgré tout, l'entraide et la survie primant sur L Histoire.

Des hommes et des femmes en quête d'identité, trimballant dans leurs valises leurs chants, leur musique, leurs croyances. Espérant ouvrir ces valises sur une nouvelle vie, sur un nouvel espoir. Les Bohémian Flats sont riches de leur diversité.


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1896,Raimud 16 ans fuit l'Allemagne, fuit un pays austère et intolérant, fuit un frère cruel qui à la mort du père abuse de son droit d'ainesse pour l'obliger à rentrer dans les ordres. Il laisse derrière lui un frère puiné chéri, un professeur adoré et respecté, il part le coeur lourd mais avec la force et la détermination de sa jeunesse.

Il embarque pour l'Amérique et pose son baluchon dans les faubourgs de Minneapolis au bord du fleuve Mississipi. Il s'installe à Bohémians Flats un bidonville sur lequel règne Alzbeta, la matriarche des Flats, qui vit ici depuis trente ans et enseigne l'anglais aux nouveaux immigrants. Voilà comment commence la vie d'adulte de Raimud au milieu de Polacks, de Boches, de Bohémiens ou de sales Russes assez bons pour travailler dans les usines ou les manufactures mais pas assez bons pour être respectés.

Prêt pour une formidable saga familiale ? Prêt à vous plonger dans l'histoire de l'Europe et de l'Amérique de 1881 jusqu'au tournant des années soixante en passant par les deux guerres mondiales ? Mary Relindes Ellis (auteur d'un Wisconsin, autre saga familiale qui avait connu un certain succès) nous embarque, avec ses héros grands et petits, dans un roman ample, simple et ambitieux à la fois. Extraordinairement documenté, la romancière nous parle du Nord de l'Amérique, une région qu'elle connait bien, qui était déjà le décor de « Wisconsin » son précédent ouvrage.

Usons de la métaphore pâtissière, roboratif et crémeux comme un Strudel, « Bohémians Flats » est le roman idéal pour bronzé pas idiot et s'en mettre jusque-là. Donc cet été, dans la valise !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'histoire de la famille Kaufmann s'étale de 1881 à 1968, elle commence en Allemagne et continuera ensuite en Amérique.

Mary Relindes Ellis m'avait emportée dans "Wisconsin" et elle a remis ça, une fois de plus.

Ses personnages sont magnifiques, réalistes, sympathiques, humains, que ce soit le tout jeune Raimund et son frère Albert, leur parents, leur professeur Herr Richter, son épouse…

Commençant son récit dans l'Allemagne de 1881, l'auteure va nous conter la vie de la famille Kaufmann en prenant le temps de nous les présenter et de poser le décor d'une Allemagne rurale.

Les thèmes présentés sont des vieux amis : les relations dans une fratrie, les rapports entre le père et ses fils, la découverte de la sexualité, la figure maternelle, les mariages arrangés, les préjugés, l'intolérance, la religion, l'enseignement, les études, le travail à la ferme, dans les champs, l'envie, la jalousie, la convoitise… Et la fuite vers un autre continent.

C'est beau, c'est puissant, ça se dévore lentement car l'écriture de l'auteure se déguste. Elle n'est pas simpliste, loin de là. Moi qui ai d'habitude un bon rendement de pages à l'heure, j'ai mis plus de temps à avancer, sans pour autant m'ennuyer.

Le rêve américain cher à Trumpinette n'est une carabistouille pour moi. D'accord, en partant aux États-Unis tous les rêves sont permis, tout est possible, vous pouvez réussir en étant parti de rien. Mais pour un qui a réussi, combien ont chuté ? le soleil ne brille pas pour tout le monde et si on veut devenir riche, faut écraser les autres.

Le titre ne le laisse pas deviner, mais toute l'histoire ne se déroule pas dans les Flats de Minneapolis puisque nous aurons la genèse en Allemagne (Bavière) et après, une partie de l'histoire se déroulera dans une ferme de Chippewa Crossing dans le Wisconsin.

Le récit nous contera la vie de la famille Kauffman, leur voyage jusqu'au États-Unis, leurs coups durs, la vie difficile dans les Flats mais empreinte de solidarité entre tous ses habitants, victime du mépris des autres habitants de la ville puisque ne vivent dans les Flats que les gens pauvres.

Le mépris et la haine, nous les retrouveront au moment de la Première Guerre Mondiale où malgré le fait que des hommes originaires d'Allemagne se battent aux côtés d'Américains, ils sont vus comme des espions, des traîtres, des gens à abattre ou à renvoyer chez eux.

Bizarrement, TOUS les Américains sont issus de l'émigration massive (sauf les Natifs que sont les Amérindiens, qui sont là depuis bien plus longtemps), tous sont étrangers et pourtant, les Anglo-Saxons se considèrent comme les seuls vrais Américains et tous les autres sont déclarés des étrangers.

Mon seul petit bémol pour ce récit sera pour le personnage d'Otto, le frère aîné Kauffman qui est le salopard de ces pages, même si, une fois tout le monde parti en Amérique, nous ne le reverrons pas avant la fin.

Là où le bât a blessé, c'est qu'Otto va commettre un acte abject, abominable, dégueulasse, honteux (les mots me manquent), qui ne sert en rien le récit et qui m'a semblé déplacé, hors de propos, vu les années qui avaient passé et que cet acte ne lui rapporterait rien qu'une sale vengeance très basse et complètement inutile. Voilà, c'est dit.

Un magnifique récit qui couvre les périodes allant de 1880 à l'après 1960, commençant en Bavière et allant jusque dans le Minnesota, en passant par le Wisconsin et passant un peu par les champs de batailles de la Première Guerre Mondiale.

Une fresque familiale qui s'étale sur 80 ans, servie par des personnages sympathiques, émouvants, portés par une écriture très belle. Une fresque qui rend hommage à tous ceux qui ont construit l'Amérique et qui n'étaient que des petites gens, pauvres.
Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je passerai rapidement sur le résumé du roman. On en trouvera plusieurs, détaillés dans d'autres critiques.
Il s'agit simplement de l'histoire de certains membres d'une famille allemande (Bavaroise) , qui face à la montée de certains événements, autant que pour des raisons internes à la fratrie et à la lutte pour le pouvoir, lors d'une succession, décident de s'expatrier vers les Etats Unis. (Le choix, comme c'est souvent le cas dans les familles Européennes du XIX eme siècle consistait à entrer dans les ordres ou à se taire, sans existence véritable) , Les aléas de la vie, comme les hasards des rencontres les conduiront à s'installer près de Minneapolis, au bord du Mississippi.
Durant l'ensemble du roman et à des rythmes différents, on oscille entre la saga familiale et l'histoire d'un lieu (L es Flats).
L'idée de départ est intéressante : Venant d'une région très marquée culturellement et « religieusement », on arrive dans un lieu mêlant plusieurs ethnies (Allemands, Finlandais, Irlandais, Finnois issus de Sâmes, etc…) qui ont toutes un même et double objectif : l'intégration dans une nouvelle nation , tout en conservant leurs traditions, leurs coutumes et leur religion.
Dès le départ, on pourrait penser à Sartre : « L'enfer c'est les autres ». Rien n'est simple, et pourtant c'est bien dans ces communautés que vont se développer de façon très forte des notions de solidarité, d'entraide et de soutien.
Il y a dans ce roman un côté « Bernard Clavel », non pas en termes d'écriture qui est nettement moins descriptive…. ne comparons pas, mais sur le traitement du sujet, qui n'est pas sans rappeler les sagas du type « le royaume du Nord », ou « La grande patience ».
De nombreux thèmes sont abordés, dans ce livre, et plus ou moins approfondis : L'abolitionnisme, l'espoir d'une vie meilleure, l'intégration, l'identité, la terre : celle que l'on conquiert et celle de ses ancêtres…) de plus, un thème intéressant est traité en filigrane : L'Allemagne et les jeunes Allemands ont longtemps été jugés sur leur appartenance à un pays apparemment belliqueux, et il faut bien l'avouer responsable de périodes que nous voudrions oublier. Mais faut-il pour autant faire un amalgame entre les groupes et les individus ?
Ce livre offre également une réflexion intéressante sur le droit de savoir, comme sur le devoir de transmettre.
Pour terminer sur la forme, ce roman est en termes de rythmes assez inégal, certaines parties étant relativement légères (première partie) , d'autres étant vraiment intenses (description des scènes de guerre en Europe). On a l'impression que certains chapitres ont été beaucoup plus difficiles à écrire, à terminer, avec une pression plus forte (fin du récit).
Compte tenu – ou malgré - tout ce que je viens de dire, j'ai aimé ce livre, car il m'a conduit à de nombreuses pistes de réflexion, et c'est bien ce que nous demandons à la lecture.
Merci aux éditions Belfond et à Babelio dans le cadre d'une masse critique de me l'avoir fait découvrir.
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Allemagne, fin du 19e siècle. La famille Kaufman vit de sa ferme près d'Augsbourg. Les évènements vont amener certains d'entre eux à se construire un avenir différent de ce qui était prévu.

Mon résumé est volontairement succinct, le roman étant foisonnant et certains faits n'advenant qu'assez tardivement dans le récit. Je vous déconseille même de lire la 4e de couverture, qui en dit trop à mon goût et qui fait qu'on s'impatiente de ne pas voir arriver certains évènements…

C'est un peu dommage, parce que la 1e partie du roman est très intéressante. L'auteure nous décrit la vie à cette époque et à cet endroit sans que ça soit ennuyeux ou trop long. On fait connaissance avec les personnages et on s'attache à eux. C'est d'ailleurs une des grandes forces du récit: on éprouve de l'empathie et de la sympathie pour les protagonistes, on se préoccupe d'eux et de ce qui va leur advenir.

Et, tout du long, l'histoire reste passionnante, sans pourtant qu'il se passe des choses extraordinaires. Bien sûr, les personnages vivent des aventures et des évènements, mais l'accent est mis avant tout sur l'aspect humain, sur les rencontres, sur les liens entre les gens.

La façon dont c'est raconté rend la lecture addictive et il est parfois difficile de lâcher le bouquin. le hic étant que les chapitres sont très longs et qu'il n'est pas toujours évident de s'arrêter en plein milieu.

On apprend également beaucoup de choses. La partie historique est passionnante, tout comme la description des relations entre des personnages issus d'ethnies différentes.

Une excellente lecture, que je vous recommande très vivement 🙂
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un joli titre pour un roman très intéressant : Bohémian flats.
Ce sont des petites baraques en bois construites sur les rives du Mississippi.
Nous y suivrons la vie de migrants allemands, irlandais, finlandais...et plus précisément le destin d'une famille allemande qui aspire à plus de liberté que dans l'Allemagne intolérante du début du 20è siècle.
Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate ils vont devoir se poser la question de leurs identités.
Belle histoire sur le déracinement, la transmission des cultures et les non-dits familiaux.
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais grâce à Babelio c'est chose faite, et j'en suis très heureuse!

Bohemian Flats est une très belle saga familiale qui m'a un peu rappelé La maison aux esprits d'Isabel Allende dans certains personnages (La sensible Magdalena de Mary Relindes Ellis n'est pas sans rappeler la clairvoyante Clara d'Allende), et dans l'histoire qu'elle raconte, étroitement liée à celle des pays où se déroule l'action.

Mary Relindes Ellis déroule cette histoire familiale sur plusieurs générations sans jamais perdre de sa vigueur ni de son talent d'écriture qui rend le livre si agréable à lire. On s'attache sans peine aux héros qu'on suit de l'Allemagne jusqu'aux Etats-Unis où ils vont tenter de se construire une nouvelle vie, avant de se voir rattrapés par leur passé....
Le métissage et l'expatriation sont au coeur de cette histoire passionnante qui fait regretter de ne pas être né un siècle plus tôt, pour pouvoir découvrir des territoires vierges et tenter la grande aventure!

Bref, une très belle saga dans laquelle vous aimerez vous plonger!
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Peu de romans évoquent l'immigration allemande ou des peuples de l'Est vers les États-unis . On suit dans ce roman l'histoire de la famille Kaufmann, les plus âgés restés en Allemagne et les plus jeunes partis à Minneapolis dans un quartier pauvre et cosmopolite, les Flats. Sont évoqués la misère, la solidarité, la tolérance avec des personnages touchants ! Mais aussi la 1ère guerre mondiale et les drames humains. Un roman intéressant et plaisant !
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Mon deuxième livre de l'auteur après l'éblouissant Wisconsin qui a fait une entrée directe (fracassante même) dans les meilleurs livres que j'ai lus de toute ma vie (et pourtant je lis beaucoup et depuis presque toujours !!!). Je n'ai pas été jetée à terre et réduite à néant comme pour Wisconsin - mais cela aurait été difficile, mon top 10 n'a bougé qu'une seule fois en 4 ans et c'était pour ce livre...

Cela étant posé, Bohemian Flats est un très beau et très grand livre, qui nous donne à voir et à sentir / ressentir la vie et les émotions d'une famille d'immigrants allemands arrivés aux États-Unis à la fin du XIXe siècle jusqu'à la fin du XXe siècle. Raimund (devenu Raymond) puis son grand frère Albert et sa femme, l'inoubliable Magdalena, fuient l'Allemagne et son régime autoritaire de la fin du XIXe siècle pour gagner les États-Unis, plus précisément le quartier haut en couleurs, en émotions, en sensations de Bohemian Flats, sur les rives du Mississippi, un quartier périphérique de Minneapolis.

Fuyant l'Allemagne et Otto, le grand frère autoritaire d'Albert et Raimund, qui hérite de la ferme familiale droit d'ainesse oblige et et du droit de disposer de sa mère et de ses deux frères, ils trouvent au sein de Bohemian Flats une famille de déracinés comme eux et recréent une communauté sincère et chaleureuse, malgré les épreuves souvent très dures. La première guerre mondiale leur rappellera durement ainsi qu'à leurs enfants leurs racines allemandes...

C'est un livre comme je les aime, qui capture et nous offre une histoire dans L Histoire. Immense travail documentaire de l'auteure sur ce quartier et cette communauté qui ont vraiment existé - même si nos héros sont fictifs, ils sont donc criants de vérité !
Un talent absolu, comme dans Wisconsin, à faire exister et à nous faire aimer ses personnages. Nous sommes heureux, malheureux, vibrons et tremblons pour eux. J'ai adoré Magdalena, qui est pour moi l'un des plus beaux personnages féminins côtoyés récemment et qui existe par elle même, bien au-delà se son rapport aux autres et aux hommes. Elle est lumineuse et vraie, le centre de gravité de cette belle histoire... J'ai eu beaucoup de peine à me séparer d'elle et de sa famille. Et Mary Relindes Ellis a une plume remarquable... Mon seul regret : plus de livres traduits à lire pour moi...
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On peut naître dans une famille, dans un lieu, sans pour autant que rien ne soit tracé.
La pression de la tradition familliale fera alors suffira un gosse, Raimund, 17 ans, qui entrainera avec l'immigration de son frère Albert, sa belle soeur l'énigmatique Magdalena et de ses deux neveux.
Un voyage entre la campagne allemande d'avant guerre, les flats de Minneapolis et la conquête des contrées sauvages américaines.
Un roman contre les préjugés et pour la tolérance, pour l'importance des choix que l'ont fait, de l'amitié que l'ont donne, ainsi que l'amour que l'ont ressent pour sa famille, son quartier, son pays, son prochain, sa culture, l'intellec et la terre.
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