Cet ouvrage paru en 1888 fait un panorama complet de la question.
Après avoir analysé la situation du colonat partiaire pendant l'Antiquité (Grecs, hébreux, Romains)
Lucien Rérolle analyse le Moyen-Âge et notamment la situation des biens d'église. Il décrit ensuite la situation à la fin de l'ancien régime. La situation est contrastée el Limousin: dominance du colonage dans le Haut-Limousin et écrasante majorité de la petite propriété à Queyssac les Vignes (19) sauf pour ce qui concerne la vigne cultivée à moitié fruit.
Puis
Lucien Rérolle nous détaille l'évolution de la situation depuis la Révolution. En France 22 départements ont encore en 1880 plus de métayage que de fermage (Landes, Gers, Haute-Vienne, Dordogne,...).
Il analyse ensuite les termes du contrat. Quelques points sont souvent sources de litige: le partage des récoltes, le droit de chasse conservée par le propriétaire, les charrois et journées de travail dues au propriétaire (ou arban en Creuse), les estimations à l'entrée et à la sortie dans le bien.
Il analyse ensuite la situation dans le reste de l'Europe.
Sur ce sujet lire aussi le comte de Tourdonnet, les ouvrages d'
Emile Guillaumin, de GE Clancier, de M Chaullanges, d'
André Soury.
Le métayer apportait ses bras et ceux de sa famille, le propriétaire son bien. La relation pouvait être saine et confiante ou suspicieuse et tatillonne, surtout lorsque le régisseur gardait une partie des profits pour lui.
Le métayer, bien qu'à la tête d'une belle exploitation, s' enrichissait rarement ce qui ne l'incitait pas à l'innovation. En Limousin et en Périgord, le souvenir encore vif du temps des métayers a façonné la mémoire collective.