LE ROCHER BLANC
La pluie - la plus grosse fleur gonflée d'orgueil, de pierreries. Goutte à goutte l'or jaune des prairies, le rouge vif des revers soulevés par le vent et le long des chemins, des bordures des champs.
On se demande où finit ce creux entre les souches d'arbres et les couches du temps. Avec patience, les cris qui traversent les branches se font entendre loin. Les appels désolés cachés dans l'air et tout ce mouvement dans les soupentes.
Le mélange et les écarts de pas sur ce terrain sec et résonnant.
Sous la pierre c'est l'ombre molle et peut-être un animal vivant. Car dans cet espace tout est comme la main et l'œil - tout se comprend.
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[TOUT S'ENVOLE]
Et tout est à l'orage - le gris du mur, le fer, la fenêtre basse.
[TETE FERMEE]
La vitre, la nuit, le volet froid.
[MURMURE DES PENSEES]
La lanterne égarée, la porte qui s'éclaire. Et les cyprès vêtus de noir dans les allées sans direction des cimetières.
[L'EAU DU JOUR]
Dans l'avenue bordée de mouvements de branches où pousse l'air, où la chaleur du ciel pénètre par les fentes, des yeux clignent pour éviter la poudrée de soleil qui flotte et recouvre les bancs qui bordent la rivière.
Il y a des glaives de haine qui sortent du fourreau limpide des regards et des réunions d'amis aux plus hauts étages de la tête.
Le linge aux replis noirs du haut en bas dans la détresse.
Relève un peu ta rame et, sur l'eau, allonge les rides mouvantes du sourire.
[...] le forçat évadé, qui traine encore les chaînes de la faim.
Le calendrier dehors, le livre ouvert des arbres, les feuilles de soleil se fanent sur le mur