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Citations sur Pour l'amour de l'art... (29)

Différencier le curieux du collectionneur, autant prétendre analyser ce qui distingue le funambule d'avec le banquier !
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Longtemps encore,… la friperie demeurera une des marchandises les plus estimées jusqu’à l’apparition des grands « métiers industriels » - il en coûtait plus de temps et d’argent pour tisser une simple tenture propre à séparer deux pièces que d’élever un mur en brique ; quant au velours et au brocart, ils étaient sans prix : ces robes hiératiques somptueuses dont sont vêtus les modèles royaux peints par Porbus ou par Antonio Moro représentaient, à l’époque, l’équivalent d’une ferme ; à ce point que, même dans les familles aristocratiques, il était fréquent de porter, une vie entière, le même vêtement.
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L’Art, autant que son demi-frère le Beau, aime que l’on prononce son nom. Mais tente-t-on de l’épeler que, dès la première lettre, il dresse l’oreille ; à la seconde, il affirme que la tête lui tourne ; articulez la troisième, il s’insurge arguant tel le saint mot d’Elohim qu’il ne doit être proféré par personne.
Trois lettres semblables à des initiales : la première pour Amour, la suivante pour Rêverie, la dernière pour Transcendance – qui, rassemblées, s’offrent alors à chacun de nous au gré de notre sensibilité, de notre goût, un peu comme des images pieuses, sinon qu’en place de nous promettre des béatitudes, ces choses belles, sans avoir pour autant le pouvoir de rendre nos vie moins éphémères, contribuent au moins à affûter notre sens du beau.
De la sorte, se jouant des temps, des chronologies, l’Art n’aurait alors d’autre but que de calmer les angoisses de ceux qui redoutent que tout finalement ne soit que chaos.
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A force d’assimiler les œuvres d’art à des billets de banque, le concept d’authenticité l’emporte sur tout autre : beauté, élégance, harmonie. Celui qui possède un Vermeer payé cent millions de francs, ou un Picasso qui lui en a coûté quinze, entend posséder l’équivalent d’une traite escomptable à tout moment.
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Est-ce parce qu’ils eurent bien du mal à vivre, aucun « impressionniste », aucun « pointilliste » ne tirera scène ou effet de la mort ; la lumière –leur raison d’être – n’aime caresser que des visages et des paysages emplis de vie. De même les cubistes, les expressionnistes ou, plus tard, les différents informalistes ne traiteront de semblables sujets sinon Picasso : en bon Malaguène, il a peur de la mort : tout de même, fasciné par elle, il peint des « vanités » : un crâne sur deux tibias, mais, histoire de tourner le tout en dérision, il remplace les os de la jambe par une paire de poireaux !
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… car on buvait sec à la Cour, au palais, dans les jardins ; on peut le voir sur les estampes du temps avec ces « collations préparées dans le jardin » ou bien sur les toiles de Jean-François de Troy avec son fameux « Déjeuner d’huîtres et de jambons ».
Louis XV, comme le sera si souvent Louis XVI, à l’instant de souper est déjà fin saoul, sinon que le premier avait décidé de ne s’enivrer que le jeudi et le samedi.

Un monde fort gourmand qui s’en allait volontiers aux cuisines prêter la main au chef – « gourmand » - un nom dont les origines sont assez mystérieuses, fruit de « l’anglomanie » qui sévissait à l’époque ; il viendrait de groom valet chargé de descendre plusieurs fois par jour à la cave, « grommes » qu’on trouve également au Moyen Age où du mot il a pu glisser à « groomet », puis à « groom » pour se retrouver « gourmet ».
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Dès le XVIème siècle quelques-uns subodoraient qu’il pourrait bien y avoir des rapports douteux entre les épidémies de peste et les promiscuités humaines, voilà que l’on hésite à plonger les mains dans les sauces où viennent de baigner des doigts couverts d’escarres et de plaies. Ces premières fourchettes, généralement en argent doré, souvent de véritables chefs-d’œuvre d’orfèvrerie, étaient tenues pour si belles et si précieuses que, le repas terminé, les Gardes les enfermaient avec la ciller dans un écrin, d’où le nom de « couvert ».
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Devant des mouvements souvent contradictoires, on ne cesse de s’interroger sur les mobiles des contrefacteurs ; de même, il n’est pas dépourvu d’intérêt d’en connaître plus sur les sentiments de ceux qui se laissent prendre à leurs appâts, car en ces affaires, tout n’est pas précisément sombre d’un côté et blanc de l’autre…
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C’est une loi fondamentale de toute science historique que chaque génération qui se succède ne peut percevoir qu’en partie – la sienne – du phénomène complexe que nous appelons « la pensée ».
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A Rome, à l’époque d’Auguste, le négoce était groupé le long de la voie Sacré et près de la voie Publica ; la Septa Julia, image baroque de nos Champs-Elysées….

Déjà le fétichisme pour l’ancien sévissait tout aussi vif que de nos jours, les plus fortunés privilégiant ce qui était grec et de l’époque ; si bien que, pour répondre à la demande, déjà les faussaires s’activaient ; ainsi, nombre de ces figurines en bronze ou en argent que l’on déterre aujourd’hui ne sont que des pastiches souvent bien ciselés mais faussement patinés. Qu’importe ! car, avec le temps, ces copies deux fois millénaires sont, pour nous, devenues d’authentiques antiquités.
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