Citations sur Les nouveaux contes des vampires, tome 2 : Vittorio l.. (13)
Mais je crois que nous tous - humains, vampires, êtres sensibles et qui pouvons pleurer - sommes poursuivis par une malédiction, celle d'en savoir plus que nous ne pouvons le supporter, et il n'y a rien, absolument rien que nous puissions opposer à la puissance et au charme de ce savoir.
Je raconterai mon histoire de manière naturelle et efficace, en me vautrant dans les mots, car je les adore. Et, étant immortel, j'ai dévoré plus de quatre siècles de création, depuis les pièces de Christopher Marlowe et de Ben Johnson jusqu'aux répliques cinglantes des films de Sylvester Stallone.
« Je n'ai cependant rien à voir avec cette bande d'étranges vampires romantiques du Nouveau Monde, de la cité méridionale de La Nouvelle-Orléans, qui vous ont déjà régalés de tant de contes et de chroniques. Je ne sais rien de ces héros d'évènements macabres déguisés en fiction. Je ne connais pas leur paradis charmeur des marais de Louisiane. Vous ne trouverez dans ces pages nulle information nouvelle sur eux, ni même d'autre mention que celle-ci de leur existence. »
Mais je ne suis pas heureux. Ne le croyez pas. Je n'ecrirais pas un livre si c'etait pour vous dire qu'un vampire est heureux.
Le ciel était cependant merveilleusement clair, dégagé de tout sauf des nuages les plus arrondis et discrètement formés qui se détachaient très nettement contre le bleu plus profond de la nuit, et les étoiles paraissaient incroyablement nombreuses.
La beauté nous mène à notre perte. Ou, pour dire les choses plus exactement, nous sommes rendus immortels par ceux qui ne peuvent se détacher de nos charmes.
Il y avait quelque chose d'absurdement français en même temps que de la délicatesse en elles, et, bien sûr, toutes étaient des démons.
La vengeance ne détache pas l'esprit de la douleur. La vengeance est un leurre, un leurre chatoyant, même si elle est désespérée.
J’entendis le chant poussiéreux et sonore du chalumeau, du petit hautbois et de la diaule, et d’autres petits orgues à bouche, puis les accents plus retentissants du cor de saquebute basse et peut-être même le chant léger des marteaux frappant les cordes tendues du doulcemer
. (Plon, p.135)
Elle se recula afin que je pusse mieux voir ses grands yeux sincères et abandonnés. Elle était un chef-d'oeuvre. Et pareille beauté, le parfait simulacre de l'ennemie que j'avais vue dans l'incendie de ma chapelle, n'avait besoin de nulle potion ni d'aucun sort pour promouvoir sa cause. Elle était parfaite et intimement sublime.