Il importe maintenant de définir la métapsychique.
Ce qui caractérise le fait métapsychique, quel qu'il soit, c'est qu'il semble dû à une intelligence inconnue (humaine ou non humaine). Dans la nature nous ne voyons d'intelligence que chez les êtres vivants : chez l'homme, nous ne voyons d'autre source de connaissance que par les sens. Nous laissons à la psychologie (classique) l'étude de l'intelligence des animaux et de l'homme. Les phénomènes métapsychiques sont autres : ils paraissent dus à des forces intelligentes inconnues, en comprenant dans ces intelligences inconnues les étonnants phénomènes intellectuels de nos inconsciences.
Notre intelligence routinière est ainsi faite qu'elle se refuse à admettre ce qui est inhabituel. Et, en effet, à bien examiner les faits qui nous entourent, il faudrait se contenter de dire : il y en a d'habituels, il y en a d'inhabituels. Nous ne devrions rien dire de plus. Surtout il faudrait se garder de faire deux classes de faits : ceux qui sont compris, et ceux qui ne sont pas compris. Car en vérité nous n'avons rien compris, absolument rien, à aucune des grandes ou petites vérités de la science.
La métapsychique peut donc se définir : une science qui a pour objet des phénomènes, mécaniques ou psychologiques, dus à des forces qui semblent intelligentes ou à des puissances inconnues latentes dans l'intelligence humaine.
C'est donc une science profondément mystérieuse encore. Son mystère même fait qu'il faut en aborder l'étude avec une prudence scientifique extrême.
La métapsychique objective mentionne, classe, analyse certains phénomènes extérieurs, perceptibles à nos sens, mécaniques, physiques ou chimiques, qui ne relèvent pas des forces actuellement connues, et qui paraissent avoir un caractère intelligent.