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Citations sur Les collisions (22)

Avec un gant humide, on fait partir le maquillage qui bave. On nettoie tout au savon : les souvenirs, les blessures, les larmes. Les striures rouges sur les avant-bras. Sans poser de questions. Puis on prépare un chocolat chaud avec un ourson en guimauve dans la mousse. Et le lendemain, il avait fallu tout raconter. Raconter pourquoi on pleure, pourquoi elles sont là, ces lignes rouges. Raconter que le coquard, deux mois et demi plus tôt, on ne se l’est pas fait en cours de sport. Pas vraiment. Raconter les yeux baissés, avec le chagrin qui bloque les mots.
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- « Être engagée » , C’est un concept bidon. C’est balancer des citations cyniques sur les réseaux sociaux, basta. Parce que quand on a la santé, un toit au-dessus de la tête et un boulot, on a trop à perdre pour se mouiller. On est une génération de résignés. On sait qu’on a perdu la partie, alors tout ce qu’on trouve à faire, c’est pester contre les règles.
- Hm. Et c’est quoi, la solution ?
- L’humain devrait se soucier de ce qui est véritablement important.
- Genre ?
- Le fait qu’on soit une calamité. Et ça va bien au-delà de notre système. Espèce douée de intelligence... Tu parles ! Faut voir ce qu’on en fait de notre gros cerveau : on sait aller sur la lune et on a le matériel pour faire sauter la planète en quelques secondes, mais la moitié de la population crève de faim et on ne peut toujours pas soigner le cancer. L’humain, c’est de la grosse saloperie.
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"Être engagé", c'est un concept bidon. C'est balancer des citations cyniques sur les réseaux sociaux, basta. Parce que quand on a la santé, un toit au-dessus de la tête et un boulot, on a trop à perdre pour se mouiller. On est une génération de résignés. On sait qu'on a perdu la partie, alors tout ce qu'on trouve à faire, c'est pester contre les règles.
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Parce que derrière les grilles du bahut, y a aucun destin fabuleux, style téléfilm à la con, qui nous attend. Juste cette salope de réalité, avec sa gueule d’acier qui va nous broyer.
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– Tu crois qu’on est des genres de monstres, nous aussi ?
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– On se conduit mal, t’es d’accord ?
Laetitia a élargi les lèvres dans un sourire.
Mais Gabriel n’a pas souri en retour. Le regard éteint, il a continué :
– On se dit qu’on fait ça sous prétexte qu’on est malheureux, qu’on a des vies compliquées… Mais peut-être qu’on est juste des ordures ? Que ça nous plaît de bousiller les autres, simplement parce que nous, on est pas foutus de guérir ? Ok, mon vieux est une épave et mon frère s’est pendu… Est-ce que ça me donne le droit de faire tout ça ?
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Ils comptent tellement qu’ils ont le pouvoir de me casser en deux, sans même s’en apercevoir… Alors je préfère attaquer la première, tu vois ? Ce n’est pas de ma faute.
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La première fois qu’il avait eu affaire à ce regard banquise, Gabriel avait 13 ans. Il avait compris tout de suite. Avec Laetitia, il pourrait être lui-même. Complet – la noirceur incluse.
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Certaines personnes sont des miracles à petite échelle.
Sauf qu'il y a tous les autres.
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L'humain c'est de la grosse saloperie
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Ça allait mieux, bien mieux, depuis qu'elle avait recommencé à manger. Depuis que Mamie avait compris, surtout...Il avait fallu des semaines, mais c'était arrivé.
Inéluctable, en même temps : Mamie l'avait trouvée évanouie au milieu du salon, du vomi à la vodka plein sa petite robe noire moulante...
Alors elle lui avait donné un bain, comme quand elle était petite. On fait couler de l'eau très chaude, on plonge le gobelet en plastique dedans, puis on verse sur les cheveux - longuement, plusieurs fois de suite. Avec un gant humide, on fait partir le maquillage qui bave. On nettoie tout au savon : les souvenirs, les blessures, les larmes. Les striures rouges sur les avant-bras.
Sans poser de questions.
Puis on prépare un chocolat chaud avec un ourson en guimauve dans la mousse.
Et le lendemain, il avait fallu tout raconter.
Raconter pourquoi on pleure, pourquoi elles sont là, ces lignes rouges. Raconter que le coquard, deux mois et demi plus tôt, on ne se l'est pas fait en cours de sport. Pas vraiment.
Raconter les yeux baissés, avec le chagrin qui bloque les mots.
Un calvaire.
Mais quand on relève la tête... On voit la tendresse dans le regard de Mamie.
On l'écoute dire que tout va bien,
Qu'elle est là et que rien ne peut arriver tant qu'elle est là .
C'était un mensonge.
Mais un mensonge rassurant, auquel Ninon voulait croire.
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