AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 211 notes
5
53 avis
4
38 avis
3
8 avis
2
3 avis
1
0 avis
Bonsoir, petit avis sur mon dernier livre RÉSINE. Ambiance glauque plus que réussie.Un couple meurtri par la perte d'un des jumeaux dont personne ne s'en remettra. Une petite fille qui est en admiration devant son père peu importe ce qu'il peut faire et même lui faire faire la pire des choses. Une fin de livre très dure. Excellent livre que j'ai vraiment aimé mais ceci n'est que personnel comme je dis souvent
Commenter  J’apprécie          40
J'ai fort apprécié ce roman noir , glauque … l'auteur a un style fluide, le livre ce lit facilement. Pas de gore ou de descriptions ultra trash mais des événements, des attitudes, des paroles, une éducation qui fait froid dans le dos.

Je me suis attachée à Liv , la petite fille. Je me demande ce qu'elle est devenue. A nous d'imaginer la suite…
Commenter  J’apprécie          40
Attention, pépite ! C'est du cinq étoiles !

(et pourtant, je ne suis pas fan de littérature nordique mais pour le coup, j'ai été subjuguée).

Quand le Daily Telegraph compare ce livre aux meilleurs thrillers de Stephen King - un auteur que je n'ai pas lu depuis longtemps mais qui a occupé de nombreuses soirées de mon adolescence et de ma vie de jeune adulte (maintenant, j'ai presque un demi-siècle donc tout ça est bien loin), je ne suis pas d'accord.

Résine, premier roman de Ane Riel, est - même si je n'aime pas comparer les livres, plus proche de Une bête au paradis de C. Coulon, ou du dernier M. Mayeras, Les monstres.

Résine est un thriller atypique et singulier qui nous entraîne dans une ambiance oppressante, dans une atmosphère suffocante. C'est violent et lumineux à la fois : Liv n'est qu'une enfant de 7 ou 8 ans, subtile et terriblement endurcie, très adulte malgré son jeune âge, qui vit entre un père à la folie croissante et une mère (à la fois complice et victime du patriarche) tellement obèse qu'elle ne peut plus quitter sa chambre.

Ce récit est inlâchable. On est plongés dans une obscurité peuplée de nature et de mort, de folie et de délire. Et pourtant, on se dit que ça peut exister - je suis certaine que ça existe.

Bref, encore un roman que je vous conseille vivement. Et tant pis pour vos PAL ! ;)
Commenter  J’apprécie          40
On part sur un portrait de famille, aux profils plutôt... atypiques. Un père accumulateur obsessionnel et solitaire, une mère qui prend beaucoup de place, et puis Liv, gamine innocente et complice à la fois, qui n'a aucune conscience de l'horreur dans laquelle elle évolue.
La majeur partie du roman est plutôt calme, on est sur de l'ambiance, le tableau se dessine tranquillement sous nous yeux ébahis. Lentement, l'atmosphère devient, pour nous comme pour les protagonistes, de plus en plus lourde, oppressante, suffocante.
Et puis d'un coup, c'est le branle bas de combat. Tout bascule, tout s'enchaîne. le gros de l'action réside je dirais dans le dernier quart du roman.
On est sur un truc vraiment particulier. Au début je me disais que oui, bon, ok, l'ambiance est chouette, mais ça manque de "wahou", mais finalement ... c'était vraiment cool 😏.
Commenter  J’apprécie          40
Sur une presqu'île aux confins d'un pays nordique, vit la famille Haarden.
Le père Jens, très attaché à la terre familiale, est passionné par les arbres et surtout par la résine, ce précieux liquide épais qui possède de grandes capacités de préservation. Quelque peu misanthrope, il se méfie du monde extérieur si bien qu'afin de ne dépendre de personne, il accumule un maximum d'objets hétéroclites dans tous les endroits de sa propriété jusqu'à envahir sa maison et qui n'a qu'un désir : protéger sa famille.
La mère, Maria, qui au fil des années est devenu obèse, aime profondément son mari et est totalement dépendante de celui-ci. Elle le soutient même quand elle constate qu'il commence à être gagné par une certaine forme de folie et c'est du fond de son lit (obésité l'empêchant de bouger) qu'elle écrit à sa fille, lettres qu'elle découvrira à sa mort.
Liv est une petite fille, qui après la tragédie survenue à son jumeau Carl, va grandir et évoluer dans une environnement particulier, coupée du reste du monde. Elle va apprendre la solitude, qui sera accentuée avec la déchéance de son père et la mort de sa mère.

Ce roman plutôt sombre à l'atmosphère quelque peu dérangeant montre une forme de choix de vie en autarcie qui, même si on vit dans un environnement qui diffère de la vie que chacun d'entre nous a en tête, nous montre qu'il est possible d'avoir une famille unie avec une certaine forme d'amour, amour pas clairement exprimé mais où l'on sent une forte volonté de la part du père de protéger sa famille. L'amour inconditionnel d'une petite fille pour son père, et celui d'une mère pour sa fille qui ne lui exprimera que par écrit.
Ce roman est assez psychologique car on y décrypte chaque personnage et la manière dont il vit dans son environnement et notamment avec cette nature omniprésente qui peu à peu domine au point de se demander au l'auteure veut nous emmener, si elle ne veut pas qu'on explore les aspects noirs, profonds de l'âme humaine.
On ne sort pas de cette lecture indemne d'autant que la fin est assez surprenante au point qu'on oscille entre « amour » et « rejet » de ce livre. Il est donc a découvrir mais pour ceux qui recherche du feelgood il vaut mieux passer son chemin.
Commenter  J’apprécie          40
Pour écrire cette chronique, j'ai cherché des synonymes de glauque car c'est un mot que je n'aime pas et en même temps c'est celui qui résume le mieux l'atmosphère qui se dégage de Résine de l'auteure danoise Ane Riel. On peut aussi qualifier ce roman noir de sordide, sinistre ou lugubre si vous préférez mais finalement l'esthétisme des mots ne suffira pas à atténuer le malaise que l'on ressent à la lecture de ce huis-clos familial qui réunit un père atteint de syllogomanie, ou syndrome de l'accumulation compulsive, une mère qui noie son mal-être dans la nourriture, au point de devenir tellement obèse qu'elle ne parvient plus à s'extraire de son lit et leur fille dont le jeune âge n'a pas suffit à préserver son innocence.

Cette petite famille complètement dysfonctionnelle vit dans une ferme reculée, sur une presqu'île au nord du Danemark. Les habitants du village voisin n'ont que peu de contacts avec les Haarder, ce qui suffit à alimenter bien des fantasmes. Pourtant, les pauvres bougres sont encore très loin du compte car ce qui se passe dans la ferme des Haarder dépasse tout ce que l'on peut imaginer.

Entre amour et folie, autodestruction et instinct de survie, les trois membres de cette famille avancent tant bien que mal jusqu'au moment où il n'est pas plus possible de faire un pas de plus.

J'ai vécu ce roman en trois temps : au début, ma lecture a été assez laborieuse, je me voyais difficilement poursuivre comme cela et puis passées les 80 premières pages, le rythme s'est accéléré et je suis restée scotchée à cette histoire, comme sous perfusion. Hélas, cela n'a pas duré jusqu'au bout, le soufflé est à nouveau retombé sur les derniers chapitres. Ces cassures répétées ont légèrement douché mon enthousiasme mais je reste malgré tout sur une bonne impression générale. C'est un roman que je conseillerais aux amateurs de littérature noire avec un penchant malsain mais pas aux autres car il y a de quoi heurter sérieusement certaines sensibilités.

Lien : https://www.lettres-et-carac..
Commenter  J’apprécie          40
Une histoire percutante et glaçante. Nous suivons Liv, petite fille, sa vie, son quotidien, sa vie sur l'île. Elle vit recluse auprès de ses parents, coupée de la civilisation. Elle n'a aucune sociabilité et a déjà assisté à plus de drames que les enfants en général.
L'auteure alterne avec brio ses rythmes et son style, les passages narratifs qui retracent la vie antérieure de cette famille et le cheminement pour en arriver à cette folie totale et révoltante quand on sait qu'une enfant vit dans un tel contexte. Puis, le langage change lorsque Liv se livre et raconte sa vie. le lecteur passe par toutes les couleurs, de l'effarement à la colère. Comment peut-on en arriver là ?
Un récit qui embarque le lecteur dans cette sombre histoire qui se trame comme un entonnoir, au fur et à mesure, l'étaux se resserre, l'enfermement se ressent lors de la découverte des éléments. A chaque page on espère que la situation va s'améliorer. Et les passages de Liv qui avec ses mots nous parle, pour elle c'est normal, elle n'a jamais connu une autre vie, la dimension de cette naïveté très bien expliquée, interpelle le lecteur qui lui sait et est de plus en plus horrifié.
Le basculement de Jens ne s'est pas produit du jour au lendemain. Sa vie, ses sensibilités, la relation avec ses parents, son frère ; tous les éléments qui nous sont distillés n'excusent en rien la finalité, mais permettent de comprendre que les différents chocs peuvent avoir des conséquences et réveiller peu à peu des comportements marginaux voir tragiques.
J'ai été très émue par certains passages sur la vie de Jens, son début dans la vie d'adulte, son premier amour… Il y a des explications, qui ne le disculpe pas de responsabilité mais qui m'a empêchée de le condamner totalement.
La passion et symbiose avec la nature est une part également essentielle dans ce livre, il donne une dimension encore plus tranchante par rapport aux situations évoquées. J'ai aussi par cet aspect encore plus été interpellée.
J'empathie grandit au fil des pages, des chapitres, la révolte s'invite également à cette partie qui ne peut que se terminer ainsi.
Une lecture que j'ai autant apprécié qu'elle m'a dérangée et mise mal à l'aise. On ne peut rester indifféremment au destin d'une petite fille enfermée dans une benne à ordure. L'auteure, par sa construction et ses alternances de styles, sort le lecteur de sa zone de confort, soulève adroitement la maltraitance, mais aussi l'extrême souffrance vécue pendant les premières années de sa vie peut marquer au fer rouge et bouleverser la vie d'adulte.
Jusqu'où est-on prêt à aller pour protéger sa famille lorsqu'on la sent menacée ?
Commenter  J’apprécie          40
J'ai beaucoup vu passer le livre sur les réseaux sociaux avant de le lire mais je ne me suis pas attardée dessus car d'après ce que j'ai pu comprendre soit on aime ce livre, soit on ne l'aime pas. Je me souviens trop de mon ressenti à la suite de ma lecture de “My absolute darling” pour lequel j'en attendais vraisemblablement trop et cette fois-ci, j'ai décidé de ne rien lire afin de ne pas avoir vraiment d'attentes vis à vis de ce roman. Ne rien en attendre de précis peut vous faire avoir une bonne surprise et c'est ce qui s'est passé avec ce roman.

Il est des livres dont il est difficile de parler, des livres qui vous ont tellement retourné que vous ne trouvez pas les mots pour exprimer votre ressenti. “Résine” en fait partie.

L'auteure a choisi de relater l'histoire sous différents points de vue. Vous avez Liv qui raconte ce qu'elle a vécu, il y a les écrits de Maria, la maman de Liv qui à défaut de pouvoir lui parler note ce qu'elle a besoin de partager avec elle et enfin une narration extérieure qui présente le passé mais également le présent mais sans implication puisque vue d'un oeil extérieur.

J'ai beaucoup apprécié suivre l'histoire de Liv, 7 ans, qui vit une enfance bien loin de celle que peuvent vivre les autres enfants de son âge. Elle prend conscience que certaines choses ne sont sans doute pas comme elles le devraient mais elle n'est pas plus perturbée que cela car elle sait qu'elle est aimée. En effet, Liv n'est pas maltraitée par ses parents, elle se sent proche de son père et partage avec lui l'amour de la nature, des arbres et de la résine. Pour elle, ce mode de vie qu'il lui impose est légitime car c'est pour la protéger. Et puis il y a Carl, son frère jumeau qui est là pour la rassurer… à moins que ce ne soit l'inverse.

Maria est impuissante face à ce qui se passe au sein de son foyer. Elle a conscience que c'est en partie de sa faute car elle n'a pas su réagir à temps et qu'elle a par la suite été dépassée par les événements.

Et puis il y a Jens, le père, qui sombre peu à peu dans la folie jusqu'au point de non retour. Jens qui ne se remet pas du décès de son père, qui est traumatisé par l'accident dont est victime son fils, qui ne pense qu'à protéger sa famille d'un monde extérieur qu'il juge dangereux, qui cache sa fille au fond d'une benne car il a peur qu'on la lui enlève.

L'écriture d'Ane Riel est fluide et donne, à certains moments, un côté poétique à ce récit pourtant bien sombre. Ses personnages sont très bien construits, Liv, tout en gardant un côté candide dû à son jeune âge, présente par certains points une grande maturité. On sent la détresse de la mère à travers ses écrits. La tension est palpable à travers les mots. Ce qui est perturbant, c'est que l'on arrive à “comprendre” la folie du père et presque à l'excuser…

Jusqu'à la fin de l'écriture de cette chronique, je ne savais pas encore si c'était un coup de coeur ou non, mais maintenant je sais que c'en est un. “Résine” est une histoire d'amour tragique, un roman percutant, bouleversant qui va me marquer pendant un bon moment.
Lien : http://www.unevietoutesimple..
Commenter  J’apprécie          40
Je ne connaissais pas cette auteure danoise, mais je suis ravie de l'avoir découverte grâce à une masse critique @Babelio et aux Éditons du Seuil qui m'ont proposé de chroniquer cet ouvrage.
Waouh quelle histoire ! Ce livre est une pépite, mais une pépite très noire, alors pour ceux qui aiment ce genre, vous allez adorer ! Âmes sensibles s'abstenir. D'ailleurs, sur la 4e de couverture est indiquée en exergue une comparaison avec Stephen King : il y a clairement des accents de Misery dans ce roman. Un roman très noir qui commence tranquillement et va nous embarquer crescendo dans l'horreur et la folie.
Alors qu'il n'est encore qu'un enfant, Jens Haarder sombre progressivement dans une forme de dépression mélancolique à la mort de son père. Rien de flagrant à ce stade, c'est un taiseux, il vit à la Tête sur une petite île scandinave, avec sa mère et son frère. Un jour arrive Maria, dont il tombe follement amoureux… Une passion qui va se mélanger à sa propre folie en évolution permanente. Petit à petit, il va accumuler tellement d'objets, que sa maison devient parfaitement insalubre, c'est un trouble qui n'est pas nommé dans le roman, mais fait référence au syndrome de Diogène : un trouble psychiatrique où le malade accumule jusqu'à la nausée, parfois des déchets et des détritus. Mais là où le roman va encore plus loin, c'est que ce désir d'accumulation, ce besoin de tout garder, ne s'applique pas seulement aux objets… Et la résine qui a des capacités pour conserver les arbres pourrait bien trouver une utilité dans l'esprit dérangé de Jens. C'est très perturbant, car on a vraiment l'impression de vivre le délire de Jens, de souffrir avec Maria, d'avoir peur avec Liv, sa petite fille qui n'est qu'une marionnette entre ses mains.
Personne ne le soupçonne, car Jens sait faire le vide autour de lui. Jusqu'au jour où la vie réelle reprend ses droits et le roman se termine sur une note à la fois lumineuse et sombre. Une chute magistrale qui vous glacera le sang.
Ce livre est une merveille, une merveille aussi noire qu'une nuit dense et profonde dans laquelle, je l'espère, vous apercevrez une petite lumière tout au bout, qui brille faiblement, mais qui brille tout de même.

Commenter  J’apprécie          40
Ce livre m'a été proposé par Babelio lors d'une opération Masse critique en partenariat avec les éditions Seuil. A sa reception, je ne savais pas trop quoi en penser. Comparé au dos aux thriller de Stephen King, le résumé me faisait davantage pensé à des romans tels que "My absolute darling" de G. Tallent (que je n'avait pas aimé) ou "Les monstres" de M. Mayeras (que j'avais beaucoup aimé). Ayant l'impression de partir en territoire connu, je me suis donc lancé dans l'histoire de Liv, racontée par Ane Riel, écrivaine danoise.
Et c'est mieux que ce à quoi je m'attendais de prime abord. N'étant pas un grand fan des thrillers nordiques, de leur style propre et du stéréotype de leur noms souvent trop exotiques pour ma vision française, j'ai été surpris de voir leur nombres réduit (au final pas si compliqué) ainsi que du punch qui se dégageait de scènes pourtant très figées. Les chapitres sont court, la lecture est rapide et l'alternance de point de vue ajoute une touche de dynamisme en permettant à chaque personnage (même secondaires) d'ajouter sa pierre à un édifice habilement construit sur 300 pages.
Au final, il y a effectivement un peu de Maud Mayeras dans ce roman. "Résine" pourrait être un conte. Pas le conte de fée à l'happy ending du vivre heureux et entouré d'enfants, mais plutôt le conte sombre et torturé des personnages si ancré dans le mal qu'ils sont convaincu de faire le bien. L'ambiance huis-clos peut s'avérer fortement oppressante et les différentes relations entre les personnages rapidement devenir révoltante. Sans être le livre le plus trash que j'ai lu, "Résine" demeure une très bonne lecture pop-corn que je recommande chaudement pour se détendre au coin du feu sans se prendre la tête.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (502) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2894 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}