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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est par ce roman noir danois tout à fait original que j'ai découvert la plume de Ane Riel , livre qui lui a permis de remporter le Prix du Meilleur Premier Thriller en 2003 au Danemark. Je ne dois plus vous dire maintenant car vous connaissez mon intérêt certain pour la littéraire noire nordique. Pourtant, je n'avais jamais lu un livre si singulier : que ce soit parmi les auteurs venant du froid mais aussi chez tous les autres que j'ai lus quelles que soient leurs origines.

Dans toutes les villes et villages, il est de ces maisons dont les terrains sont jonchés d'amas de détritus, de ferrailles, de monceaux d'objets hétéroclites et que lorsqu'on passe devant elles, on ne peut s'empêcher de se demander comment les occupants des lieux ont pu en arriver là ? A quoi cela peut-il bien leur servir ? Pourquoi ne pas tout simplement se débarrasser de tout cela alors que cela ne semble n'avoir aucune valeur?

C'est un peu un des points de départ de ce livre, « Résine » puisque la famille Haarder se trouve à la fois isolée de l'île principale par une langue de terre mais aussi par une accumulation sans fin de choses diverses. Alors que cette famille avait tout pour être heureuse et qu'elle vivait comme le commun des mortels, les drames se sont accumulés, les éloignant petit à petit de la civilisation, les enfonçant au fil des jours dans une folie sombre.

Leur histoire nous est contée par la voix de Liv, fille unique de cette famille qui grandit et évolue loin de tout autre enfant de son âge mais aussi d'autres individus. La solitude, elle ne la connaît que trop bien, encore plus une fois que son père perdra pieds dans la réalité.

Ana Riel met en place un microcosme vicié où une vie normale pour une jeune fille n'est pas possible. J'ai beaucoup apprécié tout le travail effectué par l'auteure quant à ses personnages et leur psychologie. Au fil des pages, on se rend compte comment chacun des membres sombre petit à petit dans une lypémanie sans fin et où tout retour en arrière ne pourra avoir lieu.

Très sombre et très bilieuse, l'ambiance des lieux est assez anxiogène. C'est toute une atmosphère mise en place par l'auteure qui entoure son récit. Si vous avez besoin de lumière et d'étincelles dans votre vie en ce moment, je ne pense pas que ça soit la lecture la plus appropriée et recommandée qui soit pour vous pour l'instant !!

Au final, ce roman noir m'a plu par ses originalités, notamment par cette aura trouble, ces protagonistes si singuliers et cette fragilité de ce milieu où tout risque de s'effondrer au plus léger tremblement.

En définitive, mon regard sera dorénavant différent lorsque je passerai devant ce type de maison, ne pouvant pas m'empêcher d'éprouver un certain sentiment de mansuétude à l'égard des occupants et de leur vie.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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C'est une petite fille , Liv, qui est l'héroïne de ce roman , comme on a pu en trouver dans "My absolut darling" ou "Débâcle".
Cette petite Liv est aimée de ses parents, vit avec un double perdu, son frère jumeau Carl.
La famille vit seule sur une toute petite île, et son père lui apprend les secrets de la nature, des arbres, et surtout de la résine qu'il est possible de récupérer sans les blesser.
Elle apprend certes beaucoup de choses , mais l'essentiel lui manque, et elle ignore ce qu'est le mal, tout se confond, et quand l'esprit dérangé de son père qui souffre entre autre du Syndrome de Diogène l'amène à voler voire pire, c'est innocemment qu'elle agit.
Après un drame épouvantable , on lui donnera les quelques lettres que sa mère lui adressait du fond de son lit d'où elle ne pouvait sortir tant cette beauté était devenue énorme que "peut-être "elle pourra s'adapter à une vie commune.
Que d'horreurs la folie peut provoquer, la traduction du danois doit être impeccable parce que le lecteur est au coeur du livre, scotché , en apnée, et ne reprend haleine pour un moment que dans les toutes dernières pages pour retomber dans une ultime phrase.
Merci à Babelio et aux Edts du Seuil pour leur confiance.
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Coup de coeur pour ce premier roman d'une auteure danoise, qui m'a envoûtée. Un récit sombre, poignant et attachant.

La famille Haarder vit sur la presqu'île d'un pays du Nord, dans le plus complet isolement. Jens transmet à sa fille, Liv, la passion qu'il a hérité de son propre père pour la nature, et surtout pour la résine, substance naturelle miracle qui peut « guérir, tuer et préserver les corps ». Mais terriblement affecté par la mort de son propre père et par celle de son fils, le frère jumeau de Liv, Jens, devient taciturne et paranoïaque, « cassé » comme les innombrables objets qu'il collectionne. Il sombre peu à peu dans la folie, entrainant avec lui sa famille qu'il veut absolument protéger contre un monde extérieur qu'il juge hostile et dangereux. Il va vivre reclus, barricadé derrière une montagne d'objets. Son épouse, Maria ne sort plus, devient énorme et reste alitée, entourée de livres et de cahiers de notes. Liv est déscolarisée et sort uniquement la nuit pour voler de quoi survivre. Par amour pour son père, Liv devient alors complice de ses dérives.

Nous suivons Liv, adolescente déscolarisée à l'existence sordide et abjecte, de notre point de vue, car n'ayant pas conscience de la réalité du monde extérieur, Liv est heureuse là où elle est. L'amour que lui portent ses parents lui suffit, la communion avec la nature en marge de la vie sociétale la comble. A l'âge où tout ado lambda découvre ses premiers émois. Liv vit elle aussi « ses premières fois », à commencer par le meurtre de sa grand-mère assassinée par son propre père… L'homme avait de bonnes raisons de le faire : protéger sa famille du monde extérieur, car la vieille dame menaçait de venir chercher Liv pour l'emmener vivre en ville. La mère de Liv assiste impuissante à la descente aux enfers de sa famille : devenue impotente, privée de parole, elle s'exprime par des notes qu'elle adresse à sa fille, ne sait si elle doit considérer sa vie comme un conte de fée auprès d'un mari aimant ou comme un roman d'horreur tant sa folie les aspire.

L'écriture « douce » nous berce, mais nous entraine peu à peu sur une pente glissante : le monologue de Liv qui raconte son enfance possède le ton juste, candide, naïf parfois. En sécurité auprès de sa famille, portée par leur amour le plus pur, la jeune fille ne voit pas l'horreur des actes commis par son père, un homme qui cherche uniquement à protéger les siens. L'auteure joue sur cette ambivalence et nous prend au piège : elle nous explique l'histoire de Jens, son vécu avec ses propres parents, le traumatisme lié au décès de son père qu'il vénérait. Donc on finit par comprendre les blessures de cet homme désireux de vivre en marge de la société et qui souhaite coûte que coûte protéger sa famille. Résine a des allures de conte survivaliste qui n'est pas sans me rappeler, par le style, Préférer l'hiver d'Aurélie Jeannin. J'ai été attirée par la couverture: la poupée démembrée évoque évidemment l'enfance brisée, et je m'attendais à un thriller scandinave d'une autre nature, j'ai été surprise de trouver ce type de récit, toutefois pour le côté sombre, nous sommes habilement servis: je n'ai jamais rien lu de tel, et j'ai été fascinée par l'imagination de l'auteure. le récit est prenant, tragique, subtil, parfois inégal peut-être mais inédit assurément !

Je remercie Pierre Krause de Babelio, ainsi que les Editions du Seuil pour cette excellente lecture.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Reçu dans le cadre d'une Masse Critique Babelio, que je remercie chaleureusement ainsi que les Editions du Seuil.
Lauréat de nombreux prix dans les pays scandinaves, Résine a déjà été traduit dans une vingtaine de langues. C'est le premier roman d'Ane Riel publié en France.

Présents dès les premiers chapitres, la mort et le délire paranoïaque instillent les pages de ce roman.

Les Haarder habitent une ferme aux confins d'une presqu'île isolée.
Tandis que son épouse Maria devient de plus en plus obèse au point de ne plus pouvoir quitter sa chambre, Jens Haarder vit de troc, de menus travaux et surtout de larcins. Par peur des autres et pour des raisons que je ne dévoilerai pas, il fuit toute interaction sociale, et stocke maladivement toutes sortes d'objets inutiles. La ferme et ses abords deviennent insalubres, les bêtes meurent, la vermine prolifère. Jens initie sa fille Liv, une petite sauvageonne qui lui fait une confiance aveugle et le suit comme son ombre, à la chasse, au vol et au secret.

Je n'aime pas trop les rapprochements, car chaque roman est unique, a sa tonalité, son univers et son intrigue. Mais dans la mesure où ce sont trois romans qui m'ont beaucoup marquée, j'ai quand même envie d'écrire que la beauté mortifère de la forêt et certaines propriétés magiques conférées aux arbres, ainsi que le côté “survivaliste” ce roman m'ont fait penser à Dans la Forêt, de Jean Hegland. L'atmosphère suffocante, la candeur et l'amour inconditionnel de Liv, la folie qui prend doucement possession des êtres m'ont aussi rappelé Une bête au Paradis, de Cécile Coulon.

Un roman sombre mais lumineux, délicatement violent, magnifiquement oppressant.
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Magistral !

C'est l'histoire de Liv une petite fille qui vit cachée dans une benne parce que son père redoute qu'on lui enlève. Liv observe sa famille et tente de comprendre si ce qu'elle vit et voit est normal.
...
La famille Haarder vit sur une presqu'île isolée du reste du village.
Silas - le grand-père de Liv- est menuisier et apprend très tôt à ses fils Morgen et Jens l'amour de la forêt, des arbres, du travail du bois, de la solitude et de la résine. Cette matière qui coule des arbres et qui a des propriétés de conservations étonnantes va subjuguer Jens qui décide alors de la récolter en grande quantité et la stocker pour des utilisations futures.
Else l'épouse de Silas est une mère exigeante et rude.
La mort de Silas va casser le fragile équilibre qui existait au sein de cette famille isolée.

Jens va peu à peu redouter toute intrusion du monde extérieur et va progressivement barricader sa famille.
Les évènements douloureux vont se succéder et ajoutés à l'isolement, vont faire perdre à Jens le peu de lucidité qui lui restait.

Ane Riel nous livre ici un thriller parfaitement bien orchestré. La tension monte progressivement, la folie s'installe et l'auteure distille des indices à travers les lettres rédigées par Maria - la mère de Liv - qui cherche à sauver sa fille de la folie qui s'est installée dans cette maison. Folie dont Maria est à la fois responsable et victime.
L'écriture est parfaitement maîtrisée, et le personnage de Liv est très subtil : à la fois plein d'innocence mais aussi endurci et détaché par la vie hostile qu'elle mène et la confrontation à la mort très présente dans son environnement.

Très réussi !

Merci à Babelio, à Masse critique et aux éditions du Seuil pour cette découverte.

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C'est avec le coeur serré que je referme ce livre.
C'est l'histoire de Liv, une petite fille qui vit dans une famille de menuisier, les Haarder, qui vivent reclus sur une presqu'île d'unpays du Nord. Ayant tout pour réussir, les drames qu'ils vont traverser vont petit à petit les faire vaciller dans la folie.
Ce livre est une histoire de fou, pour moi s'est vraiment bien construit et bien écrit, il ne vous lâchera pas, avec son histoire glaçante, très malsaine et noire. Malgré tout, on finit par s'attacher aux personnages, surtout Liv, on sait qu'elle n'évolue pas dans une situation normale, mais elle n‘est pas malheureuse pour autant, l'amour y est mais voilà la folie finira par prendre le dessus.

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce livre et je pense que les fans du genre ne peuvent pas passer à côté !
Par contre si vous n'aimez pas le glauque, passez votre chemin!
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Résine est le genre de roman auquel on ne s'attend pas et qui finira par nous marquer à tout jamais. Cette sensation passe par l'histoire, mais aussi par la plume envoûtante de son autrice, son ambiance et surtout par ses personnages.
Ane Riel nous entraîne avec elle dans une petite île coupée du monde où le temps semble s'être arrêté pour laisser place à une drôle de sensation. Difficile de parler de cette oeuvre, tant celle-ci mérite d'être découverte sans trop en connaître. L'autrice nous offre un conte macabre où la noirceur s'infiltre page après page. On sent que cette histoire prend une tournure malsaine, mais on ne peut s'empêcher de continuer à dévorer ce récit incroyablement fort et poétique.


C'est avec un talent indéniable qu'Ane Riel nous plonge dans la folie d'un homme. D'abord poétique, Résine donne l'impression d'être dans un monde de rêve en contact permanent avec la nature. le respect est là, la joie semble envahir les lieux, mais très vite cette sensation va disparaître à coup de malchance, de drame et de disparitions. On sent que la folie gagne peu à peu le personnage de Jens, mais il est impossible de savoir où tout cela va nous mener.
Le foyer paradisiaque se transforme page après page en une décharge à ciel ouvert. La sensation de malaise nous domine, nous entoure et les odeurs commencent à nous envahir…

Ane Riel nous subjugue par des personnages qui resteront gravés en nous. Que ce soit la petite Liv qui nous touche par sa fragilité, sa sauvagerie, son besoin d'apprendre et d'être en phase avec la nature. Petite fille et véritable sauvageonne à la fois, cette enfant nous donne envie de la serrer contre nous, de la protéger et de la sortir de cet enfer, tant celle-ci rayonne au milieu du capharnaüm. Il faut également ajouter le personnage de la maman qui sombre peu à peu dans une dépendance qui la transforme. On sent que celle-ci aime profondément son mari et qu'elle ne se rend pas tout de suite compte de la folie qui s'est emparé de lui. On découvre des extraits de ses lettres où figure une détresse psychologique intense, dramatique, si bien que celle-ci nous met mal à l'aise.
Dans cette famille, il y a aussi Jens, le père, qui sombre peu à peu dans la peur de l'autre. C'est cette peur qui le pousse à accumuler toujours plus d'objets pour créer un protection pour sa famille et qui finira par les enfermer dans un enfer sans nom. Pourtant, il y a un amour véritable qui traverse ses trois personnages et c'est ce qui rend cette histoire d'autant plus tragique. Résine résonne comme une véritable poésie, comme un conte macabre percutant et inoubliable, qui ne laissera absolument personne indifférent.

Vous l'aurez compris, Ane Riel nous offre un roman court, dense, magnifique et horrible à la fois. Un roman que je vous encourage fortement à découvrir, tant celui-ci marquera mon année 2021. Il est indéniable que Résine fera partie de mes coups de coeur cette année.
Lien : https://tomabooks.com/2021/0..
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Liv est une jeune fille qui vit dans des conditions très particulières dans une île danoise isolée du monde. Si sa famille cultive de générations en générations la passion des arbres et notamment de ce liquide la résine aux étonnantes capacités de conservation , son père, Jens Haarder a des méthodes bien à lui pour nourrir et entretenir les siens.

Considérant que le monde extérieur est forcément hostile à lui et aux siens (on est un peu dans le même genre de personnages que celui que jouait Viggo Mortensen dans Captain Fantastic mais en évidemment plus radical encore), il préfère faire l'école à la maison et accumuler de manière assez compulsive tous les matériaux et objets ramassés autour de chez lui afin de préserver sa famille très à l'écart de la société.

A travers les récits qui naviguent entre passé et présent et les points de vue qui se multiplient, on comprend peu à peu la folie de ce père et la complicité plus ou moins consciente de la petite Liv..

Car Liv raconte au lecteur sa vie , son passé- parfois entrecoupé par les lettres que sa mère, devenue obèse et muette lui adresse dans laquelle ellle raconte sa vie très difficile, dans un mélange d'innocence et de maturité vraiment étonnantes .Ce roman a été considéré comme un équivalent des meilleurs Stephen King et il est vrai que ce conte macabre inhale( sic!) un parfum d'ambiance particulièrement étouffant presque suspendu dans le temps.

En n'utilisant aucun effet de style appuyé et en axant sur une complexité dans la psychologie des personnages Anne Riel fait de ce récit très sombre et surprenant jusqu'au dénouement final une des très grande réussite littéraires du moment !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman.

L'auteur dispose d'une plume fluide et avec du caractère. Les chapitres sont courts ce qui donne encore plus de fluidité à la lecture.

Le thème principal de ce roman si je puis dire est la détresse psychologique et la folie.

Des personnages principaux attachants et complètement fous.

Les chapitres s'alternent entre plusieurs personnages. Ceci est très intéressant car il donne la possibilité au lecteur de comprendre les différents points de vue des personnages.

Une fin extraordinaire, qui ne vous laissera pas indifférent et qui, je l'espère, aura une suite. Car vous verrez qu'une seule question persiste !!!!
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L'héroïne de ce roman est une enfant de 7ans, Liv, qui vit avec son père et sa mère, Jens et Maria Haarder, dans un lieu sauvage et très isolé d'une île danoise. le père est menuisier, il fit longtemps rentrer l'argent nécessaire pour payer les rares factures, en vendant des arbres de Noël aux habitants de la partie habitée de l'île et même aux continentaux qui les trouvaient fort beaux. La mère a des problèmes de santé importants dus à une obésité qui finira par la limiter dans ses déplacements jusqu'à rester clouée au lit. Elle perdra également la voix et se mettra à communique avec sa fille par petits messages après lui avoir enseigné la lecture et l'écriture.
Liv vit toutes ses aventures en compagnie de son frère jumeau, Karl, mort accidentellement quelques années plus tôt. C'est à travers lui que la petite peut supporter les émotions fortes que la vie familiale lui impose, particulièrement son père qui au départ souffre du syndrome de Diogène et fuit les le plus possible les contacts avec les habitants de la partie habitée de l'île. Jens est amoureux des arbres, il emmène sa fille dans la forêt et lui enseigne tout ce qu'il sait sur les végétaux et les animaux qui la peuple. Pourtant ils les chasse pour leur subsistance, mais lui apprend à les tuer sans souffrance, il dit à Liv qu'il faut tuer la nuit car l'obscurité absorbe la douleur ! Il lui démontre également les vertus de la résine pour la conservation du vivant. La petite fille est en admiration devant ce père si doux, si savant, qui jamais n'élève la voix et elle le suit courageusement dans toutes ses chasses nocturnes. Quand plus tard, armée d'un arc artisanal qu'elle manie avec adresse, elle chassera pour nourrir sa famille, elle se déplacera la nuit, avec Karl qui la rassure dans ses pérégrinations.
L'auteure plonge le lecteur dans l'atmosphère lourde dans laquelle évolue les personnages par une construction littéraire très bien menée. Les narrateurs sont multiples, Liv, la mère, Maria par le truchement des messages à sa fille, la grand-mère qui apparaît brièvement et déclenchera le chaos par son intervention intempestive dans cet équilibre familial précaire. le facteur de l'île qui a une tendance à la mythomanie et une imagination fertile. le cafetier, récemment arrivé du continent pour y trouver la paix … et installé à la tête de l'unique bar du lieu. Ce sera lui qui par hasard et curiosité déclenchera l'apothéose.
C'et un roman noir qui se dévore !
Bon appétit.
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