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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gare de Lyon. Elle attend le train de 13h17, assise à une table de restaurant. Autour d'elle, la foule déambule ou s'arrête, offrant des bribes d'existences qui resteront secrètes. Cette passivité qui guette la ramène à d'autres trains, d'autres gares, d'autres séparations ou retrouvailles. L'anonymat se dissipe parfois le temps d‘un sourire échangé ou d'une connivence rêvée, égrenant les minutes qui la rapprochent de ce rendez-vous tant espéré, et que le soupçon d'incertitude pimente d'une angoisse latente.

Peu adepte des récits introspectifs, j'ai cependant été immédiatement happée par cette écriture qui dit si bien l'universalité de nos ressentis. L'on se reconnait dans chaque paragraphe, dans l'enfance évoquée, dans les souvenirs parfois incertains. On se prend à attendre aussi cet homme croisé trois mois plutôt et qui n'a laissé qu'un horaire de train sur un bout de papier. Sera-t-il présent ? Comblera -t-il l'attente et la promesse d'un partage futur?

Les champs/contre-champs qui alternent dans le monologue de la narratrice et une mise à distance du personnage qui devient l'observée, donnent un rythme et du relief au texte, comme le fait l'alternance du présent et du passé.


Très beau premier roman, à l'écriture envoutante, à lire et même relire.


186 pages Frison-Roche 15 juin 2021
68 premières fois 2022
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Le train en provenance d'Annecy entrera en gare sur le quai numéro...
Combien de fois avons-nous entendu cette phrase lors d'une attente d'un train en gare ? Quelles sont les nombreuses sensations que nous avons ressenties lorsque celui-ci était le nôtre ?

Dans le premier roman d'Aurélia Ringard nous accompagnons une jeune femme qui attend l'arrivée en gare de Lyon d'un homme rencontré quelques mois plus tôt et dont elle n'a pas eu de nouvelles depuis. 

Des milliers d'interrogations se bousculent dans sa tête… Est-ce que celui-ci a bien conservé son billet?  Est-ce qu'il se souviendra d'elle? Sera-t-il content de la retrouver?

Pendant son attente, la jeune femme s'attarde sur les voyageurs qu'elle croise qui lui rappelleront d'anciens souvenirs...occasion pour nous aussi de nous évader et de partir dans nos réflexions.

Cet ouvrage est une véritable invitation au voyage que ce soit en prenant un billet de train pour une destination inconnue ou de manière spirituelle. J'ai trouvé le récit vivant et dès les premières pages je me suis retrouvée en gare de Lyon pressée de découvrir si l'être tant attendu serait au rendez-vous... Merci pour cet aparté immersif qui m'a poussé à la rêverie et au voyage le temps de sa lecture...
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Un premier roman qui nous emmène au café du Train bleu à la gare de Lyon. Une femme a rendez-vous avec un homme qu'elle n'a pas vu depuis trois mois. Elle arrive en avance. Elle connaît l'horaire de son train. Son esprit va divagué. Elle va rêvasser et ses souvenirs vont remonter à la surface. Les descriptions s'enchaînent.
Les voyageurs évoquent ses voyages avec son frère pour rejoindre leur père suite au divorce de leurs parents. Un pan de vie nous est dévoilé au fur à mesure que l'on avance dans ce roman. Elle sort son carnet et observe les gens. Elle aime écrire et lire dans les cafés. le temps passe et les tranches de vie défilent.
Dans ce monologue, l'auteure nous livre sa sensibilité et la délicatesse de son écriture. C'est à de vrais scènes de théâtre que l'on assiste dans ce huis-clos.
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****

Chloé est seule à une table du café le train bleu de la Gare de Lyon. Elle espère retrouver l'homme qu'elle a croisé trois mois plus tôt. Ils n'ont partagé qu'une seule soirée mais elle a remplie toutes ses nuits, ses jours. Elle est venue très en avance et elle se laisse porter par ce qui l'entoure, prêtant des histoires aux visages qu'elle croise. Elle revient aussi sur des souvenirs, ceux qui l'ont fait grandir, ceux qui ont été douloureux, ceux qui lui réchauffe encore aujourd'hui le coeur…

Le premier roman d'Aurélia Ringard est rempli de douceur, de nostalgie, et de jolis mots.

Assise à sa table, Chloé regarde le monde et elle nous fait cadeau de ses souvenirs d'enfance. Avec tout l'amour qu'elle porte à ce passé, elle revoit les quais de gare, les yeux embués, les coeurs qui se serrent. Mais l'attente des jours à venir lui rappelle aussi tous ces instants précieux entre le rire de sa mère et les attentions de son père. Qu'il s'agisse d'un air sur lequel elle a dansé, ou d'un bol de chocolat qu'elle a dégusté, cette jeune femme se perd dans ses pensées.

J'ai trouvé qu'à travers la très belle écriture d'Aurélia Ringard se dégage une grande sensibilité, une tendresse particulière, pour ces jours d'enfance et pour ceux qui les font vivre. Un frère, une mère, un père… Ces êtres chers qui nous accompagnent sur notre chemin, tout en suivant le leur, parfois chaotique…

Cet attachement à sa famille résonne comme en écho à l'amour naissant. Une rencontre qu'on n'attendait pas, ou plus. Ce coeur qui bat et les pulsations qui redonnent l'envie d'avancer, la force de continuer et l'énergie d'espérer…

Merci une fois de plus aux 68 premières fois pour cette douce découverte…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2022..
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J'adore cette nouvelle collection de chez Frison roche. Les couvertures y sont très réussies et les histoires sensibles. Chez le même éditeur, j'ai déjà lu Cafés crème de Charles Lancar que j'ai également beaucoup aimé. Ici, nous sommes encore une fois dans un café, mais gare de Lyon, à attendre auprès d'une femme l'heure de son rendez-vous. Celui qui l'a invitée à venir l'attendre ne sait pas ce que signifie pour elle les trains et les gares. le rendez-vous a été pris trois mois plus tôt, lors d'une soirée pendant laquelle ce photographe et la jeune-femme se sont plus. Trois mois d'attente. Elle est venue un peu plus tôt, très en avance, et elle attend dans ce café tout en repassant pour nous le film de ses souvenirs. le présent, les clients du café, les passants, lui font revivre plein de moments précieux, parfois douloureux, surtout ceux passés à voyager entre son père et sa mère, couple divorcé. A l'époque, cette séparation n'était pas encore très répandue, alors voyager en train ressemblait à afficher sa stigmatisation. La jeune femme est en plein changement, en pleine reconversion. Beaucoup de choses ont eu lieu pendant ces trois mois. Et si le photographe ne venait pas ? Elle a ouvert son carnet sur la petite table où s'enchainent les consommations, sous l'oeil intéressé du serveur. Et elle écrit, sans relâche, pour conjurer le sort peut-être et capter l'instant… Aurélie Ringard nous offre dans son premier roman un très beau moment poétique qui parle de la magie des rencontres, de la beauté de l'attente, mais aussi de cette force qui devrait tout le temps nous pousser à cueillir l'imprévu, car s'y niche sans doute tout ce qui fait le sel de notre vie. Elle a créé ici un personnage qui, malgré ses souvenirs, forte de l'amour qui en reste, a su embrasser l'instant.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Jour bleu est le premier roman d'Aurélia Ringard. Son héroïne, une trentenaire, attend un homme au célèbre café de la gare de Lyon, le train Bleu. La jeune femme est venue très en avance pour se préparer aux retrouvailles avec un homme. Elle profite de cette attente pour se remémorer les moments clé de sa vie et laisser son esprit vagabonder. L'auteure utilise le "je" pour le moment présent et alterne avec le "elle" pour raconter l'unique rencontre avec cet homme, trois mois plus tôt.
Il ne se passe pas grand-chose dans ce récit et néanmoins j'ai été prise par le suspense. J'ai attendu avec la jeune femme sans vraiment y croire. J'étais près d'elle lorsqu'elle imaginait la vie des gens qui entrent et sortent du café. D'ailleurs, qui ne l'a pas fait, seul à attendre dans un lieu public ?
L'écriture de ce premier roman est élégante, précise. La femme est mystérieuse, il se pourrait que tout ne soit que le fruit de son imagination. J'aurais aimé qu'elle m'inspire un peu plus d'empathie. Une primo romancière à suivre.
Sélection 2022 des 68 Premières Fois
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Niché comme dans une alcôve sous ses plafonds richement décorés, le buffet de la Gare de Lyon, pieusement restauré dans son très joli jus, a gagné son titre de noblesse en devenant restaurant gastronomique sous le doux nom de « Train Bleu », en hommage à celui qui emportait les Parisiens vers les azuréens ciels d'Italie, à grand renfort de vapeur et d'huile de coude. Banquettes, moquette, plafond, cette couleur y est restée reine, offrant la sensation, à qui viendrait y passer de longues heures d'attente, de passer un « Jour bleu », une parenthèse hors du temps dans un cocon de luxe qui inviterait au rêve, un voyage immobile entre mémoire et espoir. C'est précisément ce que va vivre la narratrice du premier roman d'Aurélia Ringard, sous la très bleue et très douce couverture qui porte ce titre, bien décidée à répondre « présente » à un improbable rendez-vous, fixé il y a trois mois par un homme, un photographe, à l'issue du vernissage de son expo de photos. Entre ces deux-là, ce fut comme un éclair dans un ciel limpide d'été, un courant électrique jailli d'on ne sait où, un besoin impératif de se revoir à son retour, lorsqu'il rentrerait, dans trois mois, de sa chasse à l'image. Lui parti, il ne lui reste à elle qu'un petit morceau de papier sur lequel il a écrit l'heure d'arrivée de son train retour, gare de Lyon, et la certitude de vouloir être là, quoi qu'il lui en coûte d'attente et de doute.
Mais quel délice que ce premier roman tout d'équilibre et de finesse…De la construction narrative-alternance d'une voix qui dit « je » pour le présent et les souvenirs lointains, d'une autre qui dit « elle » pour relater la rencontre entre « elle » et « lui » - à la joliesse de la plume pleine de nuances, en passant par ces réminiscences de la mémoire d'une petite fille d'entre deux trains si poignantes, j'ai tout aimé, tout savouré, malgré quelques incongruités lexicales disséminées çà et là et l'un ou l'autre « cliché de gare » un peu éculé. J'aurais pu rester encore plus longtemps, confortablement installée sur ma banquette bleu roi, à siroter thé ou café, aux côtés de cette drôle de fille qui savait si joliment raconter des histoires, à commencer par la sienne.
Aurélia Ringard, avec « Jour Bleu », a obtenu le Prix Coup de coeur du jury du concours d'écriture auquel elle avait participé…voilà qui ne m'étonne guère !
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Jour bleu d'Aurélia Ringard
Frison ROCHE Editeur

Ils se sont rencontrés lors d'un vernissage. Il est photographe, elle est médecin.
Ils ont discuté, ri, ensemble ils ont prolongé leur soirée, une rencontre comme une évidence. Puis ils se sont quittés, il a promis de revenir après son reportage.
Gare de Lyon, le train bleu. C'est l'heure du rendez-vous. Les gares elle les connait, des trains elle en a pris souvent. Elle aime ces endroits, ces entre-deux, où on se croisent, la tête pleine de rêves, d'espoirs, d'illusions.
La gare alors, pour seconde évidence, mais viendra-t-il seulement ? Il peut se passer beaucoup de choses en trois semaines. Pour profiter de ce moment, pleinement, elle y arrive trois heures plus tôt. Elle sort son carnet et son stylo. Elle observe son entourage, les familles alentours, recomposées, les femmes seules, elle note, elle analyse, elle s'émeut, s'attendrit. Pendant ce petit intermède, les souvenirs affluent, elle revisite, l'enfance et la jeunesse perdues.
Sans mélancolie, une pointe de nostalgie tout au plus, mais beaucoup de candeur et de lucidité :
Peut-être ne viendra-t-il pas ?
Dans ce court roman hautement introspectif, Aurélie Ringard décrit l'attente, le temps que l'on saisit dans son immédiateté et en pleine conscience et surtout l'espoir que l'on investit dans un amour naissant.
Un agréable premier roman empreint de douceur et de délicatesse que l'on a plaisir à faire durer.
De très jolies extraits comme cette page sur la lecture :
« J'ai passé une partie de mon temps à lire des livres pour mettre les choses en place, les déplier et les consigner à l'endroit. Je ne connaissais rien au sens de la beauté, mais la beauté me parlait et me suffisait. Je lisais au-dessus du vide, du fond de mon coeur vulnérable et honnête.
J'ai lu des livres et j'ai appris des pages par coeur, j'en ai fait des résumés, des suites, j'ai accordé de nouveaux dialogues aux personnages, vécu mille aventures avec eux, des énigmes, des spectacles, des caresses, des amours merveilleuses et impossibles, sans doute le versant le plus original de ma vie. »




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Il lui a donné rendez-vous dans une gare. le soir de leur rencontre, il lui a dit qu'il reviendrait dans trois mois et il lui a indiqué l'horaire de son train. Volontairement, la jeune femme arrive très en avance. Pendant trois heures, elle vit le plaisir de l'attente, les espoirs mêlés à l'inquiétude. Trois heures, trois mois, alors qu'elle attend son photographe, le temps se mélange. Elle observe le présent, revit le passé et anticipe le futur. Assise à une table de café, elle regarde les voyageurs, essaie de deviner la raison de leur présence dans ce lieu où les départs croisent les arrivées, où les possibles et les regrets se côtoient.


Elle a grandi avec les trains. Elle a « vécu le même vendredi soir pendant plus de dix ans » (p. 28) : elle voyageait avec son frère et ils rejoignaient leur père. Ses parents étaient divorcés et, en 1990, ce n'était pas fréquent. Avec elle, j'ai revécu les trajets qui, dans le sens de l'aller, étaient un vrai bonheur, puisque j'allais voir mon père, que je ne voyais que la moitié des vacances. Elle parle de son sentiment d'être différente. Elle « les reconnaît, maintenant, ces gamins qui voyagent seuls pour passer d'une maison à l'autre » (p. 62). « Dans leurs yeux, cette lumière identifiable parmi toutes, qui brille de toutes les forces d'une vulnérabilité masquée pour adoucir les peines » (p. 62). Adulte, elle comprend que ces parenthèses ont laissé une empreinte en elle. Pendant qu'elle se projette dans les retrouvailles, qu'elle attend fébrilement, elle s'attarde sur les stigmates de ces week-ends. Avec poésie et mélancolie, elle plonge en elle. Elle livre ses souvenirs et les émotions qui en découlent.


Les scènes qui défilent devant ses yeux lui évoquent un moment de son existence. Une femme avec un enfant, un couple séparé, une vieille dame, des vieux messieurs, le serveur, etc. : ce qu'elle voit et interprète entraîne son esprit vers ce qu'elle a, elle-même, traversé. Elle livre des tranches de vie. Elle en chérit certaines et d'autres sont douloureuses. Elle partage ses pensées, avec élégance et retenue. Comme un mouvement de balancier, ses rêveries alternent entre la nostalgie de l'enfance et l'exaltation de ses espérances. Alors que l'heure du rendez-vous approche, elle s'interroge. Sera-t-il là ?


Jour bleu est un livre empli de féminité et d'intimité. J'ai énormément aimé ce voyage dans le coeur de Chloé, cependant, lorsque j'ai lu la dernière page, mon sentiment est devenu plus fort. La conclusion répond à un élément qui m'interpellait. le texte est sublimé par cette révélation et j'ai eu envie de relire de nombreux passages qui m'avaient touchée. En lisant la fin, j'ai eu une sensation de magie et les confidences de la jeune femme ont défilé dans ma mémoire. J'ai adoré.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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« Je me demande si, par la convocation de ce lieu, c'est mon avenir que je suis venue chercher ou mon passé que je suis en train de retrouver ».
Dans ce très joli premier roman il est question de peurs, de désirs, d'espoirs, de craintes.
19 septembre, gare de Lyon, au café du train bleu, lieu emblématique, une jeune femme attend celui qu'elle a rencontré lors d'un vernissage quelques mois auparavant. Une promesse qu'elle tiendra.
Elle profite de cette douce parenthèse pour observer les déambulations des voyageurs, « en coulisse de l'ordre du monde », les arrivées, les départs, les séparations, les retrouvailles.
« Les mots sont trop étroits pour décrire ce qui est plus grand que soi ».
« Tous ces êtres chargés de désirs forment le décor de ma vie ».
Bruits, odeurs, autant de sens qui feront appel à l'introspection et feront ressurgir les réminiscences de son enfance au cours de laquelle elle a du voyager en train au côté de son frère. Elle épanche ainsi dans son carnet, derrière sa fenêtre embuée, ces petites scénettes observées dans ce huit clos.
Aurélie Ringard joue subtilement avec les pronoms et alterne le « Je » pour évoquer le présent et les souvenirs d'une petite fille et le « elle » pour nous immerger dans cette rencontre avec « lui ».
Ce délicat monologue aborde à la fois, par le biais d'un procédé délectable tant par l'écriture que par la construction, la notion d'instant présent, l'importance de s'emparer de l'imprévisible, mais aussi la nécessité de poser, faire un arrêt sur image sur sa vie, sur le monde.
J'ai aimé attendre au côté de cette jeune femme, et je fus même impatiente de me retrouver à la dernière page (mais je n'en dirai pas plus !)
Un premier roman à découvrir.
Merci aux fées des 68 premières fois.

Lien : https://blogdelecturelepetit..
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