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Citations sur Malarrosa (9)

Margot, qui était la fille d'une danseuse de cabaret du port de Tocopilla, poussa un gros soupir et dit, sans trop savoir pourquoi :
- Ma mère avait drôlement raison de répéter : la vie, ma fille, il ne faut pas la prendre plus au sérieux qu'une pièce de théâtre.
- Mais pas moins non plus, conclut Morgano, pensif.
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Elle devait s'appeler Malvarossa. Un prénom choisi en l'honneur de sa mère, Malva Martina, et de sa grand-mère extralucide, Rosa Amparo. Cependant, à la suite d'une erreur de l'officier d'état civil ou parce que son écervelé de père était tellement bourré en allant l'inscrire qu'il pouvait à peine bredouiller un mot, elle finit par s'appeler Malarrosa.
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Le ciel du désert, haut, diaphane, explicite, est une éclatante célébration d'étoiles magnifiées par l'obscurité qui prétend les voiler ; des étoiles qui font briller et resplendir leur lumière naissante, de toutes les tailles et luminosités, étoiles proches ou lointaines, étoiles inaccessibles, belles comme des lanternes de papier, fixes comme des prunelles de chat ou clignotantes commes les yeux des lézards ; étoiles baptisées ou sans nom, étoiles mortes, étoiles froides comme le givre, ardentes comme des braises, mystérieuses comme des feux follets ; étoiles formant des croix, des voies, des constellations, un univers scintillant et mystérieux de corps célestes - astres, nébuleuses, soleils, planètes, aérolithes - réunis en grappes, là à deux doigts de son ivresse.
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Quanr il apparaît le matin, le soleil du désert, tel un peintre lyrique, déverse ses jaunes, ses dorés, ses ambrés sur les pierres. Cependant, au fil des heures, il abandonne peu à peu sa blouse d'artiste pour revêtir ses féroces attributs de guerrier barbare.
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Les pierres du désert sont des étoiles tombées du ciel, dans leur moelle se niche le souvenir cosmique, la nostalgie de la nuit sans nom où resplendissent ces autres pierres célestes dont les lumières scintillent comme des trilles d'alouettes ou les battements de cils de ballerines mélancoliques.
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Le mirage vient d'éclore : c'est une rose née de la seule réverbération, de la seule vapeur des sables brûlants, de la seule imagination de la pierre ; une irréalité absolue, un pur rêve de pierre devenu rose incorporelle, volatile, translucide comme des ailes de libellule. Voilà ce qu'est un mirage dans le désert, tellement irréel qu'il n'existe que dans la pupille de celui qui le regarde, celui qui, fatigué et assoiffé, scrute l'horizon comme on hume la mer, comme on flaire des yeux et, au lieu de l'arôme marin, voit se former un mirage, une illusion qui peu à peu s'amplifie, se dilate comme sous l'action d'un souffleur de verre. Voilà comment naissent les mirages : par la grâce de qui les regarde. Car un mirage n'existe que par le regard, comme Dieu n'existe que si on y pense. C'est ainsi qu'il s'évapore comme le reflet sur la rétine de celui qui voyait en lui une rose fragile, fugace, éthérée, aussi irréelle que l'écho de l'imagination.
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C’est d’abord la fumée qui a disparu : fumée de la fonderie, fumée des locomotives, fumée des fourneaux de briques des cuisines ; un peu plus tard, les gringos ont disparu avec leurs femmes, leurs animaux de compagnie, leurs majordomes en redingote ; ensuite, ce sont les commerçants qui ont disparu -d’abord les camelots puis ceux qui tenaient boutique -, la police, elle aussi, a disparu, bientôt suivie par les putes, et finalement, le village a disparu. Et là, debout au milieu du néant, sous le soleil blanc du désert, nous avons découvert que, pendant toutes ces années, nous avions vécu, travaillé, engendré nos enfants et enterré nos morts dans un mirage.
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Saladino Robles sourit et hocha la tête dans l’obscurité de la nuit. Bizarres, les choses de la vie : maintenant, il avait un authentique trésor, un pactole entre les mains, car le doigt d’Amable Marcelino représentait une véritable fortune, seule la poule aux œufs d’or avait une valeur comparable. Avec cette amulette il allait devenir riche en un rien de temps. il posa la pelle pour se reposer de nouveau. Il était près du but. Il prit un e cigarette et l’alluma à la flamme de la lanterne. la nuit lui semblait maintenant plus claire mais peut-être s’était-il habitué à l’obscurité. Pendant un moment, il crut avoir des yeux phosphorescents. maintenant, personne ne pourrait le battre aux cartes. L’heure approchait où sa chance allait tourner et le ciel s’ouvrir une fois pour toutes. Désormais sa fille l’admirerait.
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Il prit le talisman, le retourna, le renifla...
- Merde de chien!
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