Vivre dans le quartier huppé où habitent Walter et Colquitt Kennedy est synonyme de bon voisinage et les soirées entre voisins devenus des amis sont fréquentes. Cependant lorsque le terrain nu jouxtant leur propriété est vendu, ils sont contrariés par la peur de perdre leur tranquillité. Bien que décontenancés par le style hyper moderne de la construction, ils sont finalement séduits par la sympathie du jeune architecte responsable du projet et par celle du couple qui s'y installe. Mais cette ambiance conviviale et sereine va être durablement troublée par une succession de drames tous liés aux habitants successifs de cette maison. Colquitt est très vite persuadée des ondes maléfiques de celle-ci.
"
La Maison d'à côté" est la deuxième production d'
Anne Rivers Siddons et sa seule incursion dans l'univers horrifique. Je suis une réelle admiratrice de cette auteure américaine lorsqu'elle met en scène l'histoire de son sud natal comme dans "
La Géorgienne" ou quand elle se consacre à des histoires plus intimistes comme dans "
Quartiers d'été". Je n'ai pas retrouvé dans ce roman sa plume élégante qui m'envoûte à chaque fois. Elle a voulu jouer sur deux atmosphères diamétralement opposées, celle très BCBG de la vie quotidienne des habitants de ce quartier (j'ai eu l'impression de les voir toujours un verre à la main) et celle d'un univers à la
Stephen King (qui par ailleurs dit avoir apprécié le livre) pour ce qui se passe derrière les murs de cette nouvelle maison. Chez moi, il est évident que la sauce n'a pas vraiment pris, les horreurs qui se déroulent dans cette maison "hantée" ne m'ont pas touchée et j'ai été agacée par la liste des cocktails qu'ingurgitent tous ces quadras branchés.
Heureusement par la suite,
Anne Rivers Siddons a trouvé le genre d'histoire où elle excelle. Pour cet essai non transformé, j'accorde un 10/20.