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3,74

sur 1628 notes
Le titre m'a intriguée à la librairie de mon quartier , il est reparti avec moi au fond e mon sac et à vite rejoins la pile de livres au pied de mon lit .
Il n'est pas très gros du coup je me dis parfait pour ces quelques jours à passer en Bretagne . Je le commence dans le train , tranquillement presque ennuyée … et à un moment le rythme s'accélère , mon attention est captée … je réfléchis , j'analyse , je pense aux années collèges , à nous ces filles à l'adolescence … et je referme la dernière page avec déjà un peu de nostalgie de ne pas poursuivre les aventures de la petite menteuse !
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Ce livre est finaliste du Goncourt des lycéens... Voilà de quoi susciter quelques vocations !
Ce roman m'a été conseillé par mon libraire et je me suis laissée tenter en me disant : pour changer. A priori, l'univers de la justice et de la loi sont pour moi d'un ennui mortel. En plus, coté intrigue, on sait déjà que Lisa a menti, quel suspense ! ;) Et pourtant, j'ai été captée, totalement emmenée par le jugement en appel de Marco Lange.
J'ai aimé la façon qu'à l'avocate de détricoter l'affaire, d'en observer les fils, de les réorganiser, puis de tisser à nouveau l'histoire afin de la rendre claire et lisible pour les jurés. J'ai aimé la facilité qu'elle a de changer de point de vue et sa capacité à prendre la défense de l'un ou de l'autre. Quant à la plaidoirie finale, quel délice !
Après une telle démonstration d'empathie, serons-nous toujours capable de juger coupable ?
Un des meilleurs livres que j'ai lu cette année !
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4ème de couv : « Je veux être défendue par une femme » a dit Lisa en se présentant à Alice Keridreux.
Un face-à-face commence. Ni l'une, ni l'autre ne savent jusqu'où il va les mener.


Je vais démarrer par ce qui m'a ennuyé dans ce livre : le titre. Il a conditionné ma vision de lecteur et a partiellement rendu obsolète les 86 premières pages de ce roman. Je ne divulgâche rien en vous disant qu'on fait face à une menteuse dans une affaire sordide, soit. Alors pourquoi, ne pas arriver plus rapidement à ce propos ? Vision biaisée pour ma part, sachant pertinemment qu'un des personnages ne disait pas la vérité. Je ne vais pas m'étendre plus là-dessus simplement parce que j'ai aimé ce livre.

Oui, j'ai apprécié ce livre car il est audacieux. L'écrivaine, chroniqueuse judiciaire, a le courage d'aller à contre-courant des affaires, malheureusement, trop régulièrement évoquées dans l'actualité. Elle dévoie le rôle de la victime dans une affaire de viol.

Pascale choisit une avocate comme narratrice principale du roman. Choix judicieux car elle campe une femme d'expérience dans ce domaine qui ne manque pas de se questionner face à ce dossier. le long chapitre sur la préparation de sa plaidoirie est une petite merveille du genre.

Dans un style sans fioritures, s'attachant aux faits de manière concise et laissant la part belle à la psychologie de ses acteurs, la romancière brosse l'explication du retournement de situation. Oui, il faut le dire, du statut de victime, Lisa passe à celui de coupable. Coupable d'avoir fortement contribuée à envoyer un homme pour 10 ans derrière les barreaux, en première instance. Ce sont alors les raisons de ce mensonge qui sont mises en évidence, là réside tout l'intérêt de cet écrit. Mal-être de l'adolescence, pression de l'entourage scolaire qui vous enfonce aussi vite qu'il vous porte aux nues, et je m'arrête là pour vous laisser découvrir l'argumentaire. Raisons qui risquent de faire grincer des dents quelques liseurs, tant Pascale va à l'encontre de la bienséance actuelle pour évoquer une autre vérité plus insidieuse.

Ce livre pose aussi la question de la manière dont chacun reçoit un témoignage. Est-ce qu'on prend pour argent comptant les propos d'une jeune fille de 15 ans ? Peut-on avoir confiance à partir du moment où la parole émane d'un cercle de connaissance ou plus proche ? Les critères de la confiance sont-ils induits avec la proximité familiale ou une certaine intimité ?

L'écrivaine utilise aussi le poids des apparences non seulement pour Lisa mais aussi et surtout pour le faux coupable : des regards de travers, l'alcool facile, des propos et gestes parfois déplacés et hop vous faites le parfait violeur. En cela Pascale dresse aussi la culpabilité de la Justice et des enquêteurs, capable de condamner un innocent ainsi que le manque de discernement d'un milieu d'encadrement extrafamilial soit par une empathie trop forte soit par je-m'en-foutisme ou peut-être simplement par incapacité à remettre en cause la vérité « classique ».
Loin d'être manichéenne, la romancière tente de mettre en place un spectre large où chacun pourra se questionner, se mettre à la place de. Imaginez-vous à la place des jurés civils qui ont officiés lors du premier procès…

Bien que perplexe à l'entame de ce récit, j'ai apprécié la manière d'amener le lecteur à une certaine remise en question et surtout de toucher du doigt le travail d'une avocate sans cesse partagée entre mensonge, vérité et morale. Un regard éclairant sur le psychisme d'acteurs confrontés à une réalité sordide trop souvent d'actualité.

PS : une pensée pour mon pote Serge qui a malheureusement connu cet emballement qu'a partiellement réussi à stopper la machine judiciaire.
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Lisa, une adolescente accuse un homme de viol, ce dernier est condamné mais continue à clamer son innocence. Après avoir purgé 6ans de prison, celui-ci fait appel et le procès va bientôt commencer. Lisa devenue jeune adulte décide de changer d'avocate et de revenir sur ses accusations.
Pourquoi a-t-elle menti? A-t-elle vraiment menti? de quoi, de qui a-t-elle peur?
Un roman passionnant qui se lit d'une traite !
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Le chantage du viol

La petite menteuse, Pascale Robert-Diard


Pauvre Lisa, « j'étais devenue la salope du collège ». Cette phrase a été dite par Lisa dans le livre « La petite menteuse » de Pascale Robert-Diard, écrit en 2022, pour dénoncer un crime impardonnable. « La petite menteuse » est un roman captivant du point de vue de la justice et terrifiant de celui de la victime. De plus, il est très intéressant d'entendre les paroles de l'agresseur, pourquoi ? Comment ? Et de comparer ces mots à ceux de la victime. J'aime beaucoup ce livre, d'une part, le contexte est je pense très commun dans ce genre d'affaires, ce qui permet de mieux imaginer et ressentir les émotions que veut transmettre l'auteur, il est facile de se mettre à la place de la victime, car le lecteur est aussi le narrateur, mais il est inclus dans l'histoire comme un personnage à part entière. D'autre part, le texte est captivant et simple à lire, les dialogues, souvent court, sont bien écrits, et ils apportent de la vie et du ressenti aux lecteurs. Je n'ai pas terminé ce roman, mais je sais déjà que la fin sera passionnante comme de début, du moins, je l'espère...

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Au moment du procès en appel de son violeur, Lisa décide de changer d'avocat et se tourne vers une femme. Pour autant, le titre du livre n'est pas ambigu. Lisa a bien menti. Il n'y a pas de surprise, il y a bien erreur judiciaire.
Tout l'intérêt réside dans la question : «  comment en arrive-t-on là ? ». L'auteur n'a probablement pas voulu aller à l'encontre des mouvements de notre époque qui permettent, heureusement, aux enfants et aux femmes d'oser avouer les abus dont ils ont été victimes. En revanche, pour moi, elle a voulu nous faire prendre conscience que l'écoute est primordiale. Que les sévices aient eu lieu ou pas il faut garder la tête froide et prendre un recul aussi difficile qu'indispensable.
Les sujets de l'écoute et du discernement sont bien rendus grâce à l'écriture sans pathos, presque journalistique qui nous tient en haleine.
Roman prenant, intéressant et fort.
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Vite lu mais vite oublié.
L'intrigue est faible et les personnages sont peu développés. Dommage le thème du mensonge avec ses causes et de ses conséquences était intéressant.
Malgré tout cela se lit rapidement mais pas une grande puissance narrative.
En résumé, pour les curieux.
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Procès pour viol en appel. Alice est l'avocate, Lisa est la plaignante. Mais la situation n'est pas noire ou blanche …
J'ai vraiment aimé ce livre que j'ai dévoré ! Et pourtant je suis incapable de rationaliser ce sentiment !
Je cherche, mais c'est en vain ! Alors que dire ? J'ai aimé les personnages mais sans avoir vraiment le temps de m'y attacher.
J'ai aimé la forme sans qu'elle soit incroyable pour autant.
J'ai aimé le fond mais sans avoir pleinement saisi l'objectif du livre.
Mais faut il forcément
chercher à rationaliser un sentiment ? Peut-être pas toujours…
Bref, ça ne va pas beaucoup avancer les éventuels lecteurs de cette critique, mais j'ai aimé. Point. Barre.
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Accusé de viol par Lisa Charvet, quinze ans, Marco Lange a été condamné à dix ans de prison. Ayant fait appel de cette décision, il a droit, alors qu'il a déjà effectué la moitié de sa peine, à un nouveau procès. La victime souhaite changer d'avocat, être cette fois représentée par une femme, et c'est pourquoi elle s'adresse à Alice Keridreux.
Intéressant personnage que cette avocate quinquagénaire, qui a passé la moitié de sa vie -aux dépens de son couple- à courir les tribunaux et les cours d'assises et qui, si elle a de plus en plus de mal à supporter la noirceur inhérente à son métier, continue de l'exercer avec passion, tout en conservant son sens de la nuance et sa capacité au doute.

Elle n'a pourtant pas douté de la culpabilité de Marco Lange. Aussi, lorsque Lisa lui avoue avoir menti, elle cherche à comprendre non seulement les raisons de ce mensonge, mais aussi et surtout les mécanismes qui ont permis que sa parole soit reçue et admise sans aucune remise en question.

Pour elle, Lisa reste une victime. A quinze ans, elle était une adolescente complexée, en quête d'une reconnaissance qu'elle ne pouvait, en tant que fille s'imaginant sans talent ni qualités, obtenir que par un seul moyen. Facilement encouragée par des garçons en pleine effervescence hormonale, elle s'est donné des airs de fille libérée et provocante, et s'est retrouvée piégée dans les attentes ainsi suscitées. Lorsque, s'enquérant des raisons de son apparent mal-être, certains de ses proches l'ont interrogée, la mention d'abus sexuels est venue spontanément, et puisqu'il fallait donner un nom, celui de Marco Lange est sorti presque par hasard…

L'accusé était un homme peu instruit, aux manières brutales et possédant un casier judiciaire. L'enquête de personnalité, comme souvent pour ceux de sa catégorie sociale, a tenu en quelques pages. L'enflammement de l'époque pour la libération de la parole féminine, notamment lorsqu'elle dénonce des violences sexuelles, a fait le reste.

L'auteure (et c'est courageux, comme le souligne Sandrine dans son billet) remet en cause le caractère sacré et indubitablement véridique de cette parole, mais ne vise pas tant celles -ou ceux- qui l'énoncent, que ceux qui la reçoivent.

Elle démontre la fragilité de la conviction, soumise au contexte culturel, social, mais aussi aux préjugés et aux expériences personnelles, met en garde contre l'intransigeance, qu'elle profite à la victime ou à l'accusé, et rappelle ainsi que la quête de la vérité, au sens judiciaire (mais aussi plus global) du terme, suppose que l'on en accepte les nuances et le tort qu'elle peut faire à une cause.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'auteure nous dit dans le titre ce que nous n'apprenons qu'au milieu du livre, c'est la chose qui m'a le plus dérangée dans ce livre : aucun suspens et donc des longueurs pendant que le lecteur attend LA révélation qui justifie le titre. J'ai trouvé le procédé quelque peu frustrant et dommageable sur la forme mais bon, passons…

A 15 ans, Lisa a accusé un homme de viol. Cinq ans plus tard, pour son procès en appel, Lisa décide de changer d'avocat pour être défendue par une femme. Et surtout d'avouer enfin qu'elle a menti il y a cinq ans et ainsi fait accuser un innocent.

Le thème ô combien délicat abordé dans le roman permet d'amener beaucoup de subtilité sur un sujet qui en manque parfois cruellement à l'ère post MeToo.

Les personnes ne sont pas manichéens et c'est l'une des qualités de ce livre. L'auteure est parvenue à disséquer chaque personnage et restituer à son lecteur une vraie explication sur ce qui a amené à cette terrible situation.
Car il serait si simple d'accuser en retour la menteuse, celle par qui le scandale arrive, sans regarder plus loin. Au final, par petite touche, un nouveau scenario se dessine, car en réalité cette faute est celle plus collective de tous les adultes qui ont cru (contribué / anticipé / favorisé) les déclarations mensongères de Lisa. L'expression selon laquelle l'enfer est pavé de bonnes intentions n'a jamais été aussi vraie qu'ici.

Le sujet est délicat, on marche sur un fil à l'heure où la parole des femmes se libère (enfin) et n'est plus remise en cause comme ce fut longtemps le cas. Mais là où se trouve un grand pouvoir, se trouve aussi une grande responsabilité et dans ce sens, ce livre nous permet de ne pas oublier que le respect de la parole des femmes ne peut pas s'accompagner de leur victimisation systématique.
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