J'ai terminé cette petite chose sans grand intérêt, évidemment trouvée dans ma fameuse boîte à livres ! Pensez bien si j'allais acheter ce genre de bouquins, hein !
Mais comme j'ai dû voir le film dont je ne me souviens plus d'ailleurs, et compte tenu du peu d'épaisseur du roman, et des dithyrambes (évidemment et comme toujours exagérés), je me suis dit, hop ! Lisons donc.
Le sujet en lui-même était intéressant, á savoir quel crédit apporter à une dénonciation de viol ? Qui croire ? Quelle parole profère la vérité ? Et à quel moment ? En ces époques troublées où les femmes dénoncent à tort ou à raison, le problème est donc actuel.
L'histoire je ne vais pas vous la raconter.
Je ne parlerai que du style qui m'est apparu journalistique et morne, avec des descriptions sans grand relief, et des personnages à la psychologie peu fouillée. Tout reste à la surface des choses et les personnages s'effilochent. Quelques jours plus tard on a oublié les noms, les habitudes, les visages des uns et des autres.
Nous sommes habitués à ces procès et leur évocation ne nous apprend rien. Je pense à l'excellent film La Vérité: avec
Brigitte Bardot, où nous assistons comme si nous y étions au déroulement des faits. Si j'ai retenu La Vérité, en revanche le film
La petite Menteuse ne m'est pas resté en mémoire.
Je n'ai pas compris pourquoi Alice, l'avocate chargée de s'occuper de sa cliente, se moquait des attitudes du gendarme qui s'exprimait « à l'ancienne » en rappelant les étapes de l'ancien procès, ce vocabulaire suranné mais qui pourtant est significatif d'une tradition que l'on veut conserver, et qui doit l'être.
Je me suis ennuyée à cause de cette petite menteuse sans grande envergure ni sentiments. Tantôt pleurnichant, tantôt maquillée voire disant des choses stupides. Quant á à son avocate elle ne brille guère par son intelligence du fait de ses réflexions intérieures, se prenant sans doute pour une super woman de l'époque héroïque où l'on allait au boulot sans broncher avec une endométriose carabinée. le corps enseignant quant à lui n'est pas assez représentatif car binaire, brossé à la va vite, sans nuances, tellement attendu, tellement navrant lui aussi.
On se demande si les jeunes lycéens auront apprécié ce petit roman, je ne le pense pas du tout. d'autant plus qu'ils ont autre chose à faire et ne lisent pas.