AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 1590 notes
🌸 Mon avis :

Un petit livre tellement addictif ! Une plume fluide et impressionnante !

Dans cette histoire, nous suivons Alice, une avocate qui va défendre Lisa une jeune fille victime de vi@l pendant son adolescence. Nous suivons tout le travail de l'avocate qui va devoir défendre « une menteuse ». Car oui, Lisa va dire la vérité après des années de mensonges. Dans cette lecture qui ne vous laissera pas indifférente, vous aller vous questionnez : pourquoi ce mensonge ? Pourquoi maintenant dire la vérité ?

Au fil du récit, nous allons comprendre l'histoire de Lisa, sa vie, son existence et ses choix. Mais nous allons aussi, suivre Alice, son travail et ses questionnements.

Une histoire avec une plaidoirie tellement prenante et tellement juste. le mensonge est un acte punissable bien évidemment, mais si nous reprenons l'histoire du début, la pression, le mal-être de cette adolescente alors nous pouvons changer de regard.

Je recommande cette lecture qui nous fait réfléchir sur les actes de Lisa, qui nous prouve que notre premier jugement n'est pas forcément le meilleur et que derrière toutes ses erreurs, il y a quelque part une vérité.
Je vous laisse découvrir cette histoire, vous faire votre avis et surtout : le mensonge est-il impardonnable ?
Commenter  J’apprécie          140
Ce court roman jette un regard acéré sur l'ère « #MeToo », le fonctionnement de la justice et une jeunesse qui a perdu ses repères. L'auteur grâce à des chapitres courts insuffle du rythme à son histoire. Une belle découverte. A noter le beau travail éditorial des éditions « Proche ».
Commenter  J’apprécie          40
Un petit roman puissant, qui fait frémir. Quelle histoire!
Je l'ai lu d'une traite, j'aime le style, le rythme, les mots justes. le sujet
Une excellente avocate trouve la vérité et nous montre les rouages des pensées se voulant bienveillantes. Comment des adultes convaincus, vont outrepasser leur rôle et par voie de conséquence, amener une adolescente à s'enfermer dans un mensonge.
Ce roman bouscule les à priori et invite à réfléchir aux jugements hâtifs. un grain de sable et tout s'inverse. J'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          90
Epatant de richesses et de réalisme qui mettent en lumière la complexité de la société (des sociétés), et de l'adolescence.
A compléter très bientot pour atteindre le seuil des nombres de caractères requis. On peut donner son avis sans en écrire des tonnes ? Mais voila il faut filtrer les spams, alors j'allonge (cf charte des critiques). Moi un petit mot ça me fait déjà plaisir, et si il faut plus je vais chercher un 2ème avis, pas vous?
Alors je poursuis mes commentaires pour que cela reste accessible à tous et je reformulerai d'ici peu.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai terminé cette petite chose sans grand intérêt, évidemment trouvée dans ma fameuse boîte à livres ! Pensez bien si j'allais acheter ce genre de bouquins, hein !
Mais comme j'ai dû voir le film dont je ne me souviens plus d'ailleurs, et compte tenu du peu d'épaisseur du roman, et des dithyrambes (évidemment et comme toujours exagérés), je me suis dit, hop ! Lisons donc.
Le sujet en lui-même était intéressant, á savoir quel crédit apporter à une dénonciation de viol ? Qui croire ? Quelle parole profère la vérité ? Et à quel moment ? En ces époques troublées où les femmes dénoncent à tort ou à raison, le problème est donc actuel.
L'histoire je ne vais pas vous la raconter.
Je ne parlerai que du style qui m'est apparu journalistique et morne, avec des descriptions sans grand relief, et des personnages à la psychologie peu fouillée. Tout reste à la surface des choses et les personnages s'effilochent. Quelques jours plus tard on a oublié les noms, les habitudes, les visages des uns et des autres.
Nous sommes habitués à ces procès et leur évocation ne nous apprend rien. Je pense à l'excellent film La Vérité: avec Brigitte Bardot, où nous assistons comme si nous y étions au déroulement des faits. Si j'ai retenu La Vérité, en revanche le film La petite Menteuse ne m'est pas resté en mémoire.
Je n'ai pas compris pourquoi Alice, l'avocate chargée de s'occuper de sa cliente, se moquait des attitudes du gendarme qui s'exprimait « à l'ancienne » en rappelant les étapes de l'ancien procès, ce vocabulaire suranné mais qui pourtant est significatif d'une tradition que l'on veut conserver, et qui doit l'être.
Je me suis ennuyée à cause de cette petite menteuse sans grande envergure ni sentiments. Tantôt pleurnichant, tantôt maquillée voire disant des choses stupides. Quant á à son avocate elle ne brille guère par son intelligence du fait de ses réflexions intérieures, se prenant sans doute pour une super woman de l'époque héroïque où l'on allait au boulot sans broncher avec une endométriose carabinée. le corps enseignant quant à lui n'est pas assez représentatif car binaire, brossé à la va vite, sans nuances, tellement attendu, tellement navrant lui aussi.
On se demande si les jeunes lycéens auront apprécié ce petit roman, je ne le pense pas du tout. d'autant plus qu'ils ont autre chose à faire et ne lisent pas.
Commenter  J’apprécie          294
Je suis partagée.

Commençons par le style, assez simple, de l'écriture. Pas désagréable à lire mais sans la fluidité redoutable qui accompagne habituellement ces courts romans que l'on lit d'une traite.

Certains passages sont un peu caricaturaux et manquent de naturel, avec des procédés de narration relativement clichés. On comprend qu'Alice est une femme indépendante, inutiles sont les tartinades de « son île » et le forcing autour de la passion de l'avocate pour la nage glacée. Et si l'autrice souhaite nous attendrir avec la façon dont son personnage principal surnomme les jurés, c'est insuffisant pour moi, désolée. Théry reste le personnage le plus mal écrit de l'histoire, mais on ne le voit que très peu alors qu'importe…le personnage de l'adolescente, celui de l'accusé et celui du père auraient mérité d'être beaucoup BEAUCOUP plus traités, mais je doute que l'autrice en ait les capacités après le raté d'Alice (d'ailleurs qui d'autre a trouvé les noms super mal trouvés ??)
bref ne vous précipitez pas sur ce roman pour ses dialogues et ses protagonistes.

Ceci dit, la deuxième partie du bouquin est largement au dessus de la première. J'apprends que l'autrice est journaliste judiciaire, ce qui explique pour moi cette faiblesse des dialogues ( qui revêtent un petit côté Plus Belle La Vie) et la raison pour laquelle le style de l'autrice se révèle dès que le procès s'ouvre. On reconnaît à travers sa plume l'expérience de la nuance de Pascale Robert-Diard, qui a du voir son coeur balancer d'une conviction à une autre lorsqu'elle a couvert des procès, et la subtilité et fragilité avec laquelle les rôles de victime et d'accusé sont distribués dans un procès. Une éloge de la nuance qui révoque les certitudes : on peut mentir et être victime, qu'on peut avoir des gros seins et rester une enfant, on peut avoir la gueule tordue le regard pervers et ne pas être coupable des faits pour lesquels on est sur le banc des accusés en cours d'assise.

La plaidoirie de la fin est séduisante, la lecture est instinctive, le déroulé structuré et surprenant. Enfin des phrases qui ne semblent pas être disposées là toutes faites ! Magnifique entrée de la vulgarité et la trivialité si commune, si grave mais si significative (« la petite salope » et son inéluctable sort de fille à gros seins).

Sur le fond maintenant…même si toute féministe aura compris que l'autrice ne cherche pas à satisfaire les prêtres de la « présomption d'innocence » réservée aux hommes blancs puissants, il ne faudra pas qu'un petit malin se serve du roman de Robert-Diard pour les accuser de toutes mentir. Est-ce que ce roman intervient au bon moment ? Je ne sais pas !

Car, on va pas se mentir, même s'il y a des menteuses, on a surtout tendance à ne pas respecter la présomption d'innocence des femmes quand on les accuse de mentir en libérant 98% de leurs violeurs.
Commenter  J’apprécie          84
Lisa a 15 ans lorsqu'elle accuse un homme de l'avoir agressée sexuellement. Lors du procès en appel, Lisa souhaite être défendue par une femme. Alice sera sa nouvelle avocate.

Pas de surprise, tout est dit dans le titre. Tout ? Non.
C'est un roman qui bouleversera vos convictions les plus profondes et pourtant on ne peut que se sentir mal à l'aise en le refermant. Je me suis demandée ce que l'autrice tentait de démontrer. D'autant plus que la période post me too ne se prête guère à ce genre d'exercice littéraire.
Néanmoins, je n'ai pas trouvé que la parole des victimes était remise en question. Pour moi ce roman est plus profond que cela. Il traite de la parole des victimes mais aussi de celle des accusés, comment celle-ci est remise en cause, mais aussi du doute et du jugement hâtif.
J'ai trouvé très intéressant les rouages du mécanisme judiciaire d'autant plus que l'autrice est chroniqueuse judiciaire depuis plus de 20 ans.

À lire !
Commenter  J’apprécie          130
« Je veux être défendue par une femme ». C'est comme ça que la jeune Lisa aborde Alice, avocate expérimentée, pour lui demander de reprendre son affaire, car Lisa a fait condamner un ouvrier de ses parents en l'accusant de viol, 4 ans plus tôt, et que le procès en appel de celui-ci approche.

Alice se plonge alors dans le dossier, qui semble en béton armé, et découvre les différents témoignages apportés lors de l'affaire: ses parents, deux de ses professeurs, son amie Marion. Seulement… Lisa revient sur sa déclaration et avoue ne pas avoir été violée par cet homme.

À travers cette histoire, l'auteure aborde énormément de thématiques: l'adolescence et la construction de soi qui passe par le regard (et l'appréciation) des autres, le #metoo, les rouages judiciaires, la parentalité,…

C'est écrit sobrement, avec justesse, avec délicatesse, et le personnage d'Alice, bien que semblant inhumaine au départ, laissera entrevoir les failles de sa carapace au fur et à mesure du récit.

Je sors de cette lecture avec une boule dans la gorge en me remémorant à quel point les propos et actes de certains ont pu traumatiser l'adulte que j'essayais de devenir à l'époque.
Commenter  J’apprécie          110
Comme l'indique clairement le titre, on sait dès le départ que l'on va lire une histoire racontant le mensonge d'une adolescente ayant accusé à tort un homme de l'avoir violée 5 ans plus tôt.

Pascale Robert-Diard a été bien courageuse de s'attaquer à un tel sujet. À l'époque de « Me Too » où heureusement la parole des femmes se libère, il fallait oser aborder le mensonge possible d'une fille et indirectement signifier l'importance de ne pas oublier la notion de présomption d'innocence d'un accusé, même s'il a vraiment le profil parfait du « salopard ».
Cette histoire est un peu une histoire des moeurs de cette décennie. On y ressent bien les affres de l'adolescence et les méandres psychologiques qui ont conduit la jeune Lisa à s'enfermer dans son mensonge en embarquant tout son entourage.
Et finalement, un suspense demeure. On a vraiment envie de comprendre pourquoi elle en est arrivée à accuser cet homme et pourquoi, à l'âge adulte, elle est revenue sur sa parole.

Ce livre est addictif et captivant. L'écriture est sobre mais efficace et le travail de l'avocate est tout à fait crédible. Il faut préciser que l'autrice connaît bien son sujet étant chroniqueuse judiciaire au journal »le monde ». le cheminement de la création de la plaidoirie est vraiment intéressant.
Je suis certaine en tout cas que ce livre ne peut pas laisser indifférent et qu'il promet de nombreuses discussions passionnantes à ses lecteurs.
Commenter  J’apprécie          140
Lisa Charvet, tout juste majeure, débarque dans le bureau de l'avocate Alice Keridreux et lui demande de la représenter lors du procès en appel de son violeur. Lisa estime qu'une femme la comprendra mieux que cet avocat qui la défendue contre Marco Lange, l'homme qu'elle a accusé de viol alors qu'elle avait 15 ans.
Bien sûr de tels procès attisent les esprits, les masculinistes et autres incels dénoncent la sacralisation de la parole des femmes, et les féministes crient qu'elles ne supportent plus ceux qui font fi de leur parole ou la moquent.
Alice, la narratrice de cette histoire, relit l'ancien dossier et s'étonne de voir la condamnation de Lange ne reposer que sur la seule parole de Lisa et sur des témoignages du type « il regardait bizarrement », « c'était un marginal ». A ses yeux cela ne justifiait pas l'incarcération de Lange.

Comme le dit le titre, Lisa a menti et se dit prête lors de ce second procès à raconter ce qui l'a, trois ans plus tôt, incitée à se dire victime d'un viol, et cela au risque de se voir psychologiquement lapidée par le public, l'avocat de Lange et la juge outrée par ce mensonge responsable du long internement de l'innocent Lange.
Lisa va tenter, maladroitement mais sincèrement, d'expliquer que cette dénonciation a été une porte de secours, un appel à l'écoute de sa détresse, la sortie d'un engrenage de rumeurs, d'incitations, d'attentes ainsi qu'une forme d'explication à sa dépression.
Comment juger quand on se trouve face à deux victimes ? Certes elles ne sont pas sur un pied d'égalité, mais toutes deux sont en droit d'attendre un jugement équitable à l'aune du passé comme à celui de l'avenir.
On aurait aimé assister à la plaidoirie de l'avocate et au verdict final mais non, tant pis pour nous.
Un roman précieux en ce qu'il dénonce ces jugements hâtifs fondés sur les préjugés, les apparences, les intérêts d'une cause personnelle et la méconnaissance de la complexité humaine.

Lien : https://trancheslivres.wordp..
Commenter  J’apprécie          150




Lecteurs (2885) Voir plus



Quiz Voir plus

La petite menteuse

Quel âge a l’avocate Alice Keridreux ?

La trentaine
La quarantaine
La cinquantaine
La soixantaine

14 questions
27 lecteurs ont répondu
Thème : La petite menteuse de Pascale Robert-DiardCréer un quiz sur ce livre

{* *}