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Critique de ALDAMO21


Loulou Robert, que j'aime énormément, avait vingt-cinq ans lorsqu'elle publia en 2017 « Hope », la suite de la vie chaotique de Bianca.
Et pour moi, il est nécessaire d'avoir lu « Bianca », publié une année avant, car les deux livres ne vont pas l'un sans l'autre.
Le roman « Hope » fait beaucoup de références sur les évènements passés de Bianca, pour nous remettre dans le contexte et expliquer le caractère troublé et troublant de la jeune fille.
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Le texte est toujours aussi survolté, aussi vibrant, même s'il m'a paru un peu moins incisif. Parce que ce livre comporte plus de faits anecdotiques sur la nouvelle vie de Bianca à New York.
Alors que dans le premier opus, Loulou Robert nous avait narré, avec puissance, une histoire plus profonde, très sombre, très dense et plus dramatique. Une histoire qui semblait contenir des bribes de vécu.

J'ai donc retrouvé Bianca, une jeune fille toujours aussi rebelle, toujours aussi révoltée, toujours borderline.
Une Bianca avec sa colère, avec aussi ses grandes fragilités, qui la rendent parfois très vulnérable et qui m'ont permis une fois de plus, de m'attacher à elle.
Une Bianca, qui voudrait vivre sa vie, qui voudrait s'envoler, prendre un nouveau départ et mordre la vie à pleine dent.
Une Bianca qui avec toutes ses envies, ne voudrait pas inquiéter son papa chez qui elle vit et sa maman, une grande angoissée, séparée de son mari et restée en France.
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Bianca, avec son regard aiguisé sur le monde des adultes, va nous faire découvrir un autre monde parfois très glauque, celui du mannequinat.
Mais dans ce livre, ce ne sont que des prémices, des balbutiements à des drames qui se dessinent chez toutes ces jeunes filles. Des êtres tendres au coeur rempli d'espoir et éblouies par le monde très illusoire de la mode.

Il y aura aussi le choc des rencontres. Ce choc terrible où la jeune fille sera confrontée à la réalité des choses, à des tromperies, à des manipulations, à des désillusions, à des chagrins.
Bianca va apprendre aussi que derrière le nom et la respectabilité de certains photographes, se cachent parfois d'infâmes prédateurs.
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Il y a deux ans, l'auteure publiait « Zone Grise », un très émouvant et très courageux témoignage.
Loulou Robert dénonçait un photographe de mode qui l'avait violé lorsque l'auteure était encore mannequin et qu'elle posait pour lui.
Elle dit avoir été pendant dix ans habitée par la culpabilité et la honte.

Loulou était-elle encore dans cette « zone grise », où rien n'est ni noir ni blanc, lorsqu'elle a écrit « Hope » ?
Je le pense et je lui souhaite aujourd'hui beaucoup de douceur et de sérénité.
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